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Jean-Pierre Bernès, l'agent de Blanc, était à Paris ce vendredi pour négocier avec Nasser al-Khelaïfi, le président du club, et Leonardo, le directeur sportif. Un accord a été trouvé sur la base d'un bail de deux ans (une année plus une autre en option en fonction des résultats). Le technicien doit signer son contrat en début de semaine prochaine.
A Paris, en province mais aussi dans une centaine de pays, des milliers d'autres manifestations et concerts sont prévus jusqu'au bout de la nuit, la plus courte de l'année, pour célébrer l'arrivée de l'été. Tour de France en images.
Environ 500 partisans de la Manif pour tous, selon la police, ont manifesté vendredi soir devant le Panthéon à Paris pour exiger la libération d'un militant condamné à de la prison ferme dans le cadre d'actions dénonçant le mariage homosexuel, selon un journaliste de l'AFP.
Le rassemblement s'est déroulé sans incident et s'est dispersé vers 20H00.
Les manifestants brandissaient des drapeaux tricolores et les drapeaux roses et bleus de la Manif pour tous, le mouvement qui a organisé pendant des mois de vastes rassemblements contre le mariage homosexuel. Ils scandaient également divers slogans : «dictature socialiste», «libérez Nicolas» ou encore «Nicolas prisonnier, la justice en danger».
Nicolas Bernard-Busse, étudiant parisien de 23 ans, poursuivi pour rébellion lors d'un rassemblement non autorisé aux Champs-Elysées dimanche, a été condamné mercredi à deux mois de prison ferme, première peine prononcée contre des manifestants hostiles au mariage d'homosexuels à avoir été assortie d'un mandat de dépôt.
Vendredi sur la place du Panthéon (Ve), certains manifestants portaient des bérets et deux jeunes femmes arboraient des bonnets phrygiens tandis qu'un camion sono diffusait une musique tonitruante.
Au micro, un orateur a fustigé «le terrorisme intellectuel qu'on nous impose aujourd'hui», jugeant qu'«en France aujourd'hui, on peut être tout sauf un opposant à la loi Taubira». «Nous ne lâcherons rien, jamais jamais», a-t-il promis, reprenant un slogan scandé pendant les grandes manifestations nationales à Paris.
Parmi les manifestants, Térence Lefèvre, 50 ans, fonctionnaire, brandissait une pancarte sur laquelle on pouvait lire: «Démocratie française: casseurs câlinés, cathos en prison».
Il explique que «les casseurs câlinés sont les gens du Trocadéro» (en parlant des violences qui ont gâché la fête du PSG en mai, ndlr) alors que nous, on a le droit à 4.000 CRS, un déploiement de forces surdimensionné».
Florence de Merson, 55 ans, qui travaille dans la fonction publique hospitalière, s'est dite «sensible à la violence de l'incarcération brutale» du jeune manifestant.
L'avocat de Nicolas Bernard-Busse, Me Benoît Gruau, a pris brièvement le micro pour expliquer que lors de son interpellation, «Nicolas a reçu des coups», dénonçant l'absence de débat contradictoire dans l'enquête, pour finir par appeler «au calme, à la sérénité».
Trois hommes, dont un officier marinier, interpellés dans le cadre de l'enquête antiterroriste sur la cellule islamiste de Cannes et Torcy démantelée en octobre, ont été mis en examen et incarcérés vendredi, a-t-on appris de source judiciaire.
Les trois hommes ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet, a-t-on ajouté.
Tous trois avaient été interpellés lundi.
L'un d'eux, le militaire, est le frère d'un homme soupçonné d'être parti combattre aux côtés des islamistes opposés à Bachar al-Assad en Syrie.
Les enquêteurs soupçonnent cet officier marinier d'avoir pu apporter une aide au départ de ce combattant islamiste ou de lui avoir apporté un soutien matériel, a-t-on ajouté.
Les deux autres sont soupçonnés d'avoir été en lien avec les membres de la cellule de Torcy (Seine-et-Marne) et Cannes (Alpes-Maritime) démantelée en octobre.
L'officier marinier basé à Toulon est âgé de 23 ans tandis que les deux autres hommes, tous les deux connus de la justice pour des affaires de droit commun, ont 26 et 29 ans.
Avec ces trois hommes, 14 personnes sont désormais mises en examen dans cette enquête conduite par les juges antiterroristes Thierry Fragnoli et David Bénichou.
Un homme de 24 ans avait été mis en examen le 11 juin après que sa femme eut alerté les enquêteurs sur un «projet» de son mari, dans des termes flous.
L'attaque à la grenade, le 19 septembre dernier, d'une épicerie juive à Sarcelles (Val-d'Oise) avait conduit au démantèlement d'une cellule islamiste composée de personnes ayant pour certaines d'entre elles le profil de délinquant convertis à «l'islam radical».
Le coup de filet d'octobre avait été marqué par le décès du chef présumé de cette cellule, Jérémie Louis-Sidney, abattu à Strasbourg par la riposte de policiers sur lesquels il avait tiré alors qu'ils venaient l'arrêter.
Outre les arrestations, l'enquête a permis depuis de découvrir de nombreux éléments susceptibles d'entrer dans la composition d'un «engin incendiaire similaire à ceux utilisés lors de la vague d'attentats commis par le GIA en 1995 et 1996».
Les enquêteurs pensent que plusieurs des suspects poursuivis dans ce dossier ont participé à la mise en place d'une filière visant à rejoindre des groupes armés à l'étranger pour y mener le jihad. Les spécialistes estiment que plusieurs dizaines de Français se sont rendus ou ambitionnent de se rendre en Syrie.
Le juge des référés du Conseil d'Etat a rejeté vendredi la demande de l'AS Monaco de suspendre la décision de la Ligue de football professionnel qui l'oblige à avoir son siège en France, infligeant ainsi au club de la Principauté un revers qui n'est pourtant pas définitif.
Depuis le 21 mars et la décision de la LFP qui prive de facto l'ASM de la très avantageuse fiscalité de la Principauté, jugée inéquitable par de nombreux dirigeants de clubs français, les deux parties savent qu'elles se sont lancées dans une longue et coûteuse procédure.
La Ligue a remporté vendredi la première manche, mais le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, propriétaire de l'ASM depuis décembre 2011, n'a pas encore perdu la partie.
En effet, comme l'a rappelé jeudi en ouverture de l'audience le juge Alain Ménéménis, cette décision en référé «ne préjuge en rien de la décision au fond» qui sera donnée «dans les prochains mois».
Néanmoins, une source proche du dossier, connaisseur des rouages juridiques, avait rappelé en début de semaine à l'AFP que les décisions en référé étaient «souvent une bonne indication de ce qui va se passer sur le fond». Il s'agit donc tout de même d'un coup dur pour l'ASM, qui n'a notamment pas su convaincre le juge de «l'urgence» à suspendre la décision de la Ligue.
«Comme la LFP s'y attendait, le Conseil d'Etat a rejeté la requête en référé de l'AS Monaco contre la décision de la Ligue du 21 mars dernier», a rapidement réagi la Ligue dans un communiqué.
«Même si cette décision ne préjuge pas juridiquement le fond, elle conforte incontestablement la démarche de la LFP qui vise simplement à rétablir une certaine équité dans la compétition», a-t-elle ajouté.
De son côté, le club s'est contenté dans un communiqué publié sur son site internet de «prendre acte» de la décision, rappelant à son tour qu'elle n'avait pas d'influence sur la décision au fond.
Feu vert de la DNCG
Pour accéder à la demande de Monaco, il aurait en fait fallu que le juge soit convaincu qu'il y ait «urgence» à le faire et que les arguments soulevés par le club permettent de créer «un doute sérieux» quant à la légalité de la décision. Dans sa décision, le juge explique qu'aucune de ces deux conditions n'était remplie.
«Aucun des moyens soulevés n'est de nature à créer un doute sérieux sur la légalité de la décision contestée», écrit-il d'abord.
Il estime également que «la condition d'urgence n'est pas remplie, dès lors que la décision contestée ne prévoit son entrée en vigueur qu'à compter du 1er juin 2014».
Les avocats du club avaient pourtant tenté d'expliquer jeudi que la saison se terminait administrativement le 30 juin et que la décision de la LFP impliquait «une modification substantielle du contrat de travail et de la situation fiscale des salariés en pleine saison».
Le juge a en outre indiqué «que la situation d'incertitude invoquée par le club de Monaco ne saurait être levée, ni ses effets allégués prévenus, par la suspension demandée, mais seulement par la décision que le Conseil d'État rendra au fond sur la requête annulation».
Enfin, il a également «écarté le risque invoqué par l'ASM d'être privée, compte tenu des exigences de la direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) et de l'Union européenne de football association (UEFA), du droit de participer aux compétitions de la Ligue 1 dès la prochaine saison».
De fait, la DNCG a donné vendredi son feu vert sans aucune réserve à l'accession de Monaco dans l'élite, a appris l'AFP auprès d'une source proche du dossier. C'est sans doute la seule bonne nouvelle de la journée pour Monaco.
La vice-prsidente du MoDem, Marielle de Sarnez, candidate du parti de Franois Bayrou pour les prochaines municipales Paris, a expliqu vendredi vouloir "arriver un rassemblement du centre" dans la capitale.
"Je vais essayer, si je le peux, de crer les conditions d'un rassemblement plus large au centre, a expliqu l'eurodpute dans un entretien Radio Classique et Public Snat. C'est ce que j'essaie de faire depuis des semaines et des semaines avec, par exemple, le parti de Jean-Louis Borloo, Paris. J'aimerais beaucoup arriver ce rassemblement du centre."
L'UDI DIVISE SUR UN VENTUEL RASSEMBLEMENT
Mais cette orientation n'est pas partage par Patrice Gassenbach, rcemment lu la tte de la fdration UDI de Paris, qui dfend l'ide d'une alliance, sous conditions, ds le premier tour avec l'UMP. "L'UDI ne peut pas se permettre d'tre ambigu sur la question des alliances avec l'UMP", a-t-il rcemment expliqu devant la presse en conditionnant tout accord avec le MoDem un engagement local et mme national, du parti de Franois Bayrou sur une telle alliance.
LE MODEM VA POURSUIVRE SES ALLIANCES
Or, Franois Bayrou entend poursuivre en 2014 la politique d'alliance gomtrie variable ( droite ou gauche) sur des projets municipaux, comme le MoDem l'avait fait en 2008. Il souhaite notamment rhabiliter l'exprience des groupements d'action municipale (GAM) des annes 1960 et 1970, qui dfendaient la mise en place de projets municipaux en dehors des logiques partisanes.
A Paris, Marielle de Sarnez avait expliqu que si elle tait lue maire elle s'emploierait associer l'UMP et le PS la gestion municipale et demanderait un certain nombre de personnalits d'tre en charge de dossiers. L'eurodpute a annonc vendredi qu'elle prsenterait son quipe pour Paris la semaine prochaine, promettant "une quipe renouvele".
"Il faut une offre diffrente des partis traditionnels. Mon quipe sera compose de Parisiennes et de Parisiens qui sont dans la vie active, ont des responsabilits et l'envie de s'impliquer dans leur ville. Paris a besoin d'un renouvellement profond et je suis l pour a", a-t-elle lanc.
Sur quoi est fondée cette certitude de François Hollande à propos de la mise en place du scrutin de juillet ? Sur sa propre volonté peut-être, mais sûrement pas sur la réalité sociopolitique qui prévaut au Mali, encore moins sur le fait que tout a été mis en place pour que les choses se passent dans les règles de l'art.
En effet, pour établir les fondements d'une élection présidentielle, à fortiori dans un Etat à l'image du Mali actuel, il est impératif de prêter une attention toute particulière à trois éléments fondamentaux : un calendrier respectant un délai suffisant, un fichier électoral unanimement validé par les formations politiques concernées et des candidats assez préparés à ces joutes. A moins d'un mois du démarrage de la campagne, aucune de ces conditions ne semble être respectée par le processus. Etonnant !
La France modifie tout à sa guise
Sur la question du calendrier, le Mali s'apprêtait à organiser des élections en 2012. A cause du coup d'Etat du capitaine Sanogo et de tous les évènements qui ont suivi, le processus n'aboutira pas. La France, appelée à la rescousse le 11 janvier 2013, va tout modifier à sa guise. Et en mars déjà, les contours d'un pseudo calendrier électoral étaient dessinés par Paris. L'idée n'ayant pas enthousiasmé un grand nombre d'analystes politiques et certains cadres maliens, Laurent Fabius se déplace en personne à Bamako le 4 avril dernier pour s'assurer auprès des partis politiques représentés à l'Assemblée Nationale du "respect de la volonté du sauveur".
Ainsi, moins de 5 mois semblent suffire pour mettre en marche toute la logistique du scrutin. Mais en réalité, il s'agit là d'un camouflage de l'imperfection totale du processus. Une légèreté volontaire de Paris pour replonger le Mali dans un chaos postélectoral afin de légitimer davantage la présence des troupes françaises au Mali. Les délais sont courts et ne permettent pas la tenue correcte d'élections de sortie de crise. L'enveloppe de 3,5 milliards d'euros obtenue à la conférence des donateurs du 15 mai à Bruxelles, n'est qu'un moyen de pression de plus sur Bamako. Mais, comme on dit justement, l'argent ne règle pas tout.
Beaucoup d'électeurs non inscrits
Plus grave, le fichier électoral est à un stade quasi embryonnaire. Même si le général Siaka Sangaré, président de la Délégation Générale des Elections (DGE), affirme, à 3 semaines du début de la campagne électorale prévu le 7 juillet, être encore dans les délais, il est certain que ce sera, là aussi, un bricolage fait plus pour satisfaire les exigences de Paris que pour garantir des élections apaisées aux Maliens.
Parmi les facteurs qui compliquent la tâche à la DGE, on trouve en bonne place le recensement des électeurs. En effet, un nombre important de Maliens ont été déplacés par le conflit. Près de 400 000 Maliens du nord ont fui vers le sud et vers les pays limitrophes. A Kidal par exemple, seuls près de 40 000 personnes seraient recensées à ce jour sur une population estimée à 7 millions. Au niveau national, si on en croit certaines analyses, le collège électoral ne dépasserait pas 7 millions d'inscrits sur une population de près de 16 millions de personnes. Aberrant !
Une contestation inévitable ?
La troisième question fondamentale de la préparation des candidats reste aussi improvisée que les deux premières. Ils seront près d'une vingtaine à briguer le fauteuil de Koulouba. Pour s'assurer de leur bonne foi, on leur fait signer un "code de bonne conduite" tels des enfants à l'école. Cela suffira-t-il à éviter des contestations postélectorales par exemple ? J'en doute bien. Quand on sait les rivalités qui opposent les formations politiques maliennes où des partis ont "donné" naissance à leur adversaire, on a du mal à croire à ce miracle dans un contexte de crise politique et sociale.
Pendant ce temps, les accords signés mardi 18 juin à Ouagadougou entre le gouvernement et les rebelles touareg n'augurent rien de bon. En effet, selon le texte, le désarmement des éléments des groupes touareg ne doit intervenir qu'une fois qu'un accord "global et définitif de paix" sera signé entre les nouvelles autorités installées après la présidentielle, d'une part, et les communautés et groupes armés du Nord, d'autre part.
Avec toutes ces incertitudes, Bamako se lancera le 28 juillet prochain dans une aventure dans l'issue est imprévisible. Fingers crossed!
"Nous avons cr un groupe de soutien aux manifestants avec deux amies, vendredi dernier 16 heures. Le soir-mme, plus de 1 000 personnes s'taient inscrites", s'tonne encore Fernanda Villar, 27 ans, tudiante en littrature compare, arrive en France il y a cinq ans en provenance de So Carlos. "Il est important d'exprimer notre solidarit aux manifestantset de leur montrer que tous les Brsiliens, mme expatris, sont concerns", explique Jos Luiz Neves, un des organisateurs du rassemblement, tudiant en philosophie la Sorbonne.
"TOUT S'EST ORGANIS SUR FACEBOOK..."
Cette mobilisation tonne. La communaut brsilienne en France compte environ 25000 personnes, mais "elle n'est pas regroupe ou unie, comme peut l'tre la communaut portugaise", note Lamartine Bio Oberg, 69 ans, prsident de l'association Bio pour la diffusion de la culture brsilienne. Tout juste se retrouve-t-elle, quelques fois par an, autour d'un vnement musical ou sportif. La plupart des expatris se fondent dans la socit en raison des "nombreux mariages mixtes", et les tudiants, de passage, ne sont pas un ciment communautaire suffisant.
Lire : Au Brsil, un mouvement social n en marge des partis politiques
Ici comme au Brsil, les manifestants ne rpondent pas un appel syndical, une association tudiante ou un parti politique, et "c'est ce qui plat tout le monde dans ce mouvement", avance Stefania Apuzzo, 26 ans, tudiante en master de coopration artistique internationale l'universit Paris-VIII arrive en France il y a neuf mois, pour expliquer la rapide et massive mobilisation. "Nous allons nous retrouver juste avant le rassemblement samedi, mais sinon, tout s'est organis sur Facebook et par mails", prcise-t-elle.
Une constante dans les dernires rvoltes, de Tunis Istanbul en passant par Tripoli, mme si chacun se garde de faire un rapprochement: "Le Brsil est une dmocratie", tranche Lamartine Bio Oberg, qui voque "une crise de croissance d'un jeune pays plutt qu'une volont de renverser un rgime". Karina Tavares, 36 ans, Paris depuis neuf ans, qui travaille pour une entreprise d'applications mobiles pour le sport, admet toutefois que les "changes entre les internautes brsiliens et turcs sont nombreux depuis le dbut des manifestations". Avant de repartir au Brsil, la semaine prochaine, elle sera bien prsente, avec son fils, la manifestation parisienne.
FRUSTRATION DE NE PAS TRE AU PAYS
Tous expriment galement leur "frustration" de ne pas tre sur place, chez eux, pour participer aux manifestations. "Il y avait 30000 personnes Belo Horizonte!", ville dont il est originaire, s'tonne encore Diogo Amara, qui a improvis Lille un rassemblement sur la Grand Place, mardi 18 juin. "L'ampleur des manifestations a surpris tout le monde", abonde Jos Luiz Neves. Chacun compte au moins un membre de sa famille, un ami ou une connaissance, qui participe aux manifestations. "J'ai des amis qui ne sont pas politiss, qui ne se sont jamais engags, que je vois se mobiliser pour la premire fois", s'enthousiasme Fernanda Villar. Des amis jeunes, et pour la plupart "issus de la classe moyenne", comme eux.
La communaut brsilienne en France ressent une grande fiert de voir le monde les yeux rivs sur leur pays pour des sujets qui ne font pas partie du saint triptyque Football-Samba-Favela. L'image d'un "peuple humble, pacifiste, voire indolent, peu habitu manifester" est battue en brche. Il leur a donc sembl naturel de participer au mouvement, mme des milliers de kilomtres de leur patrie natale. "Nous voulons construire un vrai pays, et pas simplement une image destination de l'tranger, comme le font les politiques", poursuit Stefania Apuzzo. Silvana Conte, 48 ans, journaliste indpendante base Montpellier, se remmore ainsi la grande manifestation de 1984 laquelle elle avait particip, pour demander des lections directes, avant la chute de la dicatature militaire. Autre temps, autres revendications, mais "mme fiert".
"UN PETIT COUP DE PEINTURE SUR LE MARACANA AURAIT SUFFI"
Reste se mettre d'accord sur un "agenda commun", prcise Fernanda Villar. Les revendications sont en effet diverses et varies. La hausse du prix des transports en commun, sur laquelle les grandes municipalits sont depuis revenues, alors que "les conditions de vie dans les grandes villes sont pouvantables et que certaines personnes mettent quatre heures pour aller au travail", le piteux tat du systme de sant et d'ducation, la rpression policire, "cette police militaire, hritage de la dictature, mal entrane, mal paye",le cot de l'organisation de la Coupe du monde, alors qu'"un petit coup de peinture sur le Maracana aurait suffi".
Lire aussi (dition Abonns) : Au Brsil, le Parti des travailleurs a perdu le soutien de la nouvelle classe moyenne
Le mcontentement ne se cristallise pas non plus autour d'un nom. La prsidente, Dilma Roussef, a d'ailleurs t relativement pargne. Son parti, clabouss par des scandales de corruption, un peu moins. Mais les manifestants expriment avant tout "un rejet de la classe politique dans son ensemble", juge Lamartine Bio Oberg, et seront trs "vigilants contre toute tentative de rcupration politique", avertit Jos Luiz Neves. Une seule certitude : "la ncessit d'avoir un discours la fois libre et cohrent, et de cibler nos revendications",avance Stefania Apuzzo.
Paris ne sera pas la seule grande ville o les Brsiliens expatris se retrouveront pour exprimer leur soutien aux manifestants. Londres, Lisbonne, Porto, Amsterdam, Sydney, New York, Montral... le week-end sera marqu par des manifestations de Brsiliens parpills de par le monde. "Le gant se rveille", conclut, dans un sourire, Fernanda Villar.
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Le gouvernement français, qui refuse de voir la culture (télévision, cinéma, médias en ligne) incluse dans les négociations avec Washington, avait dit mercredi être prêt à utiliser son droit de veto face à ce qu'il considère comme une menace de la part de l'industrie américaine du divertissement.
De plus, il s'est attiré les foudres du public russe sans compter la jalousie de certains de ses coéquipiers en raison de son contrat (et donc salaire) faramineux. Alors que Chelsea est également sur les rangs, l'ASM serait disposée à dépenser 45 millions d'euros pour cet avant-centre puissant et polyvalent.
C'est officiel, Dejan Lovren quitte Lyon pour Southampton. Via un communiqué sur leur site officiel, les Gones ont officialisé le divorce avec le défenseur croate : « L'Olympique Lyonnais informe du transfert de l'international croate Dejan Lovren au club anglais de Southampton pour un montant de 10 M€ dont un maximum de 2 M€ d'incentives, réalisant ainsi une plus-value significative sur le deuxième semestre 2012/2013. Arrivé à l'O.L. en janvier 2010 en provenance du Dinamo Zagreb, Dejan Lovren a remporté la Coupe de France 2012 avec l'O.L. dont il a porté le maillot à 102 reprises. Dejan Lovren est le 2ème joueur de l'effectif professionnel à quitter l'Olympique Lyonnais en cette fin de saison 2012/2013 après Anthony Réveillère qui était en fin de contrat. »
L'ancien défenseur du Dinamo Zagreb a paraphé un bail de quatre ans en faveur des Saints. « J'ai beaucoup parlé avec le président et le coach et c'est un grand projet, a-t-il expliqué sur le site officiel du club anglais. Ils m'ont dit beaucoup de belles choses et je connais l'histoire du club. C'est un grand club et je suis vraiment ravi d'en faire partie. Après plus de trois ans en France, c'était un rêve de jouer en Premier League. C'est désormais fait. Je veux faire des grandes choses. Nous sommes une équipe jeune et je suis jeune aussi. J'espère rester ici pour très longtemps. »
Comme nous vous l'annoncions le 7 juin dernier, Lovren quitte donc Lyon pour un chèque de 10M€. Une somme qui peut paraître démesurée pour le rendement de l'international croate avec l'OL. Cette rentrée d'argent fera le plus grand bien aux finances de Lyon et devrait notamment permettre de débloquer les dossiers Sébastien Corchia (22 ans, Sochaux) et Benjamin Mendy (18 ans, Le Havre). Le Mercato lyonnais est bien lancé.
Sorti vainqueur de la primaire UMP sans merci engagée à Lyon sur fond de rivalité Copé-Fillon, Michel Havard n'en a pas fini avec son challenger Georges Fenech. Cinq jours après sa défaite, loin de reprendre le chemin de sa circonscription de Givors au sud de Lyon, Georges Fenech annonce son intention de "s'implanter durablement à Lyon". "J'ai été en tête dans cinq arrondissements sur neuf, cette campagne a mobilisé des électeurs nouveaux, j'ai la responsabilité de poursuivre sur cette lancée", se justifie le copéiste.
Pour ce faire, il monte sur Lyon Force d'avenir, une association politique, "un micro-parti qui rassemblera au-delà de l'UMP tous ceux qui veulent s'engager sur Lyon". Les statuts sont déjà déposés en préfecture. Le lancement officiel est prévu pour le 20 juin. Georges Fenech a également l'intention d'être candidat, à Lyon, aux municipales de mars 2014. Avec les vaincus du premier tour de la primaire qui se sont ralliés à lui au deuxième tour - Nora Berra et Emmanuel Hamelin -, il "apporte son soutien" à Michel Havard pour mars prochain. "Je dois être présent. L'addition des deux - Fenech et Havard - est utile et nécessaire. Si je ne participe pas à ces élections, ce sera un moins."
Il compte bien, pour matérialiser ce soutien, obtenir une place de choix sur les futures listes UMP conduites par Michel Havard. "Je souhaite figurer en bonne position pour être éligible à Lyon et à la métropole", annonce-t-il sans détour. Sans le dire, Georges Fenech pense aussi très fort aux législatives. Il sait que son actuelle circonscription de Givors est menacée par les ciseaux du redécoupage de la carte électorale et il se cherche une nouvelle base. Il se verrait bien prendre la très bourgeoise 4e circonscription de Lyon, celle qui a assuré pendant plus de vingt ans les élections de Raymond Barre.
"Je prends date pour l'avenir, j'ai le désir de m'investir à long terme sur la ville de Lyon", prévient Georges Fenech. Il assure avoir reçu l'assentiment de Michel Havard. "C'est son souhait", dit-il. Il n'est pas certain que Michel Havard voie arriver de bon coeur sur ses plates-bandes ce candidat fonceur soutenu de plus par Jean-François Copé. Ces annonces ont été faites au moment où Michel Havard était occupé en Allemagne par un déplacement effectué dans le cadre de l'association Bilan Carbone qu'il préside. Son équipe assure ne pas avoir été consultée ni même informée de cette stratégie.
Un gallodrome illégal, lieu qui reçoit les combats de coqs, a été découvert mercredi à Toulouse, dans le quartier de Ginestous. Cette salle sophistiquée, qui donnait lieu à des paris clandestins, a été construite dans l'enclos d'un pavillon appartenant à des gens du voyage sédentarisés. Le quartier de Ginestous est en effet connu pour regrouper le principal camp de gens du voyage de la région, voire de France.
Dans cet enclos, pas de ring fait de bric et de broc ni de cages à moitié rouillées. Au contraire, les policiers ont découvert une salle tout confort avec une piste pour les combats, des gradins pour les spectateurs et autres parieurs, une salle de soins ainsi qu'une salle climatisée dans laquelle les volatiles patientaient avant d'entrer dans l'arène. La Dépêche du Midi parle même d'une salle de gym pour gallinacés avec tapis roulant relié à un moteur de machine à laver. Une installation «haut de gamme» qui surprend Elie Trinez, exploitant d'un gallodrome dans le Nord et ancien président de la Fédération des coqueleurs du nord de la France. «Chez nous, c'est fait dans la tradition, beaucoup plus simplement», ajoute-t-il.
Treize coqs, dont un grièvement blessé, ont été saisis sur place, puis conduits à la Société protectrice des animaux. Au sein du gallodrome, indique le journal, un établissement qui aurait fonctionné depuis trois ou quatre ans, les policiers ont également retrouvé un livre de comptes portant la mention de nombreux paris et de transactions effectués en toute illégalité. L'enquête a été confiée au Service régional de police judiciaire (SRPJ), pour sa compétence sur les jeux et les courses. Le responsable de la famille propriétaire du terrain, un homme âgé de 58 ans, a été entendu par les policiers et pourrait être poursuivi pour «organisation de paris illicites et création d'un gallodrome illicite», «actes de cruauté et torture envers des animaux.»
L'organisation de combats de coqs est interdite en France, sauf «dans les localités où une tradition ininterrompue peut être établie.» En vertu de cette loi du 8 juillet 1964, seule la région Nord-Pas-de-Calais a l'autorisation d'organiser de tels combats en France métropolitaine. Les Antilles bénéficient également de cette exception.
«Cette loi a été créée pour rétablir l'équilibre entre le Nord et le Sud, explique Elie Trinez. Eux, ils ont la corrida, nous, nous avons les combats de coqs.» Selon lui, il est normal que toute organisation qui ne soit pas conforme à la loi soit démantelée. Il tient à différencier ces combats de coqs illégaux, uniquement réalisés pour gagner de l'argent, de ceux réalisés dans sa région où la défense du patrimoine passe avant le reste. «Nous cherchons à perpétuer un élevage de coqs propres à notre région», affirme-t-il.
Un joli ciel pommelé de cumulus a remplacé à Toulouse-Blagnac la brume matinale. À la seconde près, la chronologie prévue du premier vol de l'Airbus A350 a été respectée. D'abord, une Corvette, un petit avion d'affaires, a décollé emportant l'équipe vidéo, mais aussi un pilote d'essai chargé d'observer de l'extérieur le comportement du nouvel appareil. Après un grand tour de piste, la Corvette s'est représentée à basse altitude volant en parallèle à la piste, ce qui a donné le feu vert aux pilotes de l'A350 qui ont lâché la puissance des deux réacteurs Rolls-Royce. Dans leur sillage, l'eau qui restait sur la piste des chutes de pluie de la nuit a été vaporisée. L'avion a accéléré. Pas longtemps, pendant exactement 25 secondes, avant que Peter Chandler, le commandant de bord, tire légèrement sur le mini-manche, provoquant la rotation du fuselage et le décollage. Moins de 1500 mètres ont été nécessaires sur une piste de 3 000 mètres. La vitesse assez basse, près de 140 noeuds (260 km/h), correspond à une masse peu élevée de l'avion qui, pour ce premier vol, a embarqué 50 tonnes de carburant. Ce premier galop ne va durer que quatre heures au-dessus du sud-ouest de la France et de l'Atlantique avant de revenir à Toulouse alors qu'il est conçu pour voler plus de douze heures.
Dès que l'avion a quitté le sol et s'est élevé de quelques mètres, la première difficulté peut survenir avec la rentrée du train d'atterrissage. L'appareil est, en effet, pour la première fois totalement autonome dans les airs. Fuselage et ailes sont relativement souples et ces conditions de sustentation sont impossibles à simuler au sol ou en informatique. Les réglages millimétriques des nombreuses bielles et trappes qui sont en jeu lors de la manoeuvre du train peuvent ne pas être parfaits. C'est ce qui était arrivé lors du premier vol de l'A380 en avril 2005. Certains constructeurs demandent même à leurs équipages d'essai de ne pas procéder à la rentrée des roues lors du premier vol. L'A350 est monté en altitude au-dessus des nuages, vers 3 000 mètres, l'équipage procédant à de nombreuses autres vérifications (commandes de vol, par exemple) avant de lancer un décompte pour la rentrée du train qui s'est effectuée normalement. Ressortira-t-il facilement avant l'atterrissage ? Réponse vers 14 heures, heure d'arrivée à Blagnac de l'A350 qui doit faire un passage à basse altitude, puis faire un tour de Toulouse, avant d'atterrir.
À Toulouse, une forte émotion accompagnait cet envol avec beaucoup d'embouteillages autour de l'aéroport. C'est en effet le dernier du genre avant longtemps. Il ne faut pas s'attendre à un autre premier vol d'un avion réellement nouveau avant 2030, voire 2040. Les grands constructeurs occidentaux ont bien dans leurs cartons des modèles améliorés de l'Airbus A320 ou des Boeing 737 et 777, mais ce ne sont que des dérivés aux performances optimisées. Pas de copie blanche dans les bureaux d'études, sauf en Chine et en Russie.
La Bourse de Paris a clôturé en légère hausse vendredi (+0,19%), au-dessus des 3.800 points, dans un marché volatil toujours suspendu à l'avenir de la politique monétaire américaine.
L'indice CAC 40 a gagné 7,18 points à 3.805,16 points, dans un volume d'échanges faible de 2,3 milliards d'euros. La veille, il avait grappillé 0,11%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 0,40% et Londres 0,06%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 0,21%.
Le marché parisien a ouvert en hausse avant de perdre un peu terrain, qu'il a regagné ensuite. L'ouverture en légère baisse à Wall Street n'a pas eu d'effet négatif sur la cote parisienne.
En l'absence de nouvelle forte, «le marché reste dans une phase de temporisation», indique Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse, qui note une «reprise de la volatilité».
«On est aussi dans une logique de spéculation autour de la Fed», la Réserve fédérale américaine (Fed) qui tient sa réunion mardi 18 et mercredi 19 juin, souligne de son côté Andréa Tuéni, analyste chez Saxo Banque.
Dans ce contexte, les marchés ont réagi positivement au recul du moral des ménages aux Etats-Unis et à une production industrielle «un peu décevante» en mai, ce qui laisse penser selon eux que la Fed ne changera pas sa politique de si tôt, poursuit M. Tuéni.
Ces derniers mois, les marchés n'ont pas hésité à se hisser à des sommets sur la foi d'un maintien de la politique ultra-accommodante des banques centrales, notamment aux Etats-Unis.
Or, le compte rendu de la dernière réunion de la Fed, publié fin mai, a laissé entendre que la discussion sur un ralentissement des achats d'actifs était ouverte.
«On sait que les marchés sont friands de liquidités», souligne M. Tuéni, qui ajoute que dans un contexte de plus grande aversion pour le risque, les investisseurs sont aussi plus enclins à «prendre leurs profits».
Sur le front des valeurs, Michelin a clôturé en tête du CAC 40 (+4,68% à 69,63 euros) profitant de statistiques mensuelles en amélioration et d'une confirmation par Kepler Cheuvreux de sa recommandation à l'achat, selon des sources de marché.
Renault a progressé de 1,17% à 56,44 euros, tout comme Vallourec qui a clôturé en hausse de 2,49% à 39,51 euros.
Icade (+2,95% à 64,23 euros) a profité de la signature d'une promesse de vente pour son immeuble La Factory, à Boulogne-Billancourt (ouest de Paris).
Dans son sillage, Klépierre (+2,24% à 31,08 euros) a clôturé en hausse.
Les valeurs bancaires se sont bien comportées à l'image de Société Générale (+1,08% à 28,56 euros), Crédit Agricole (+1,01% à 6,89 euros) et BNP Paribas (+0,07% à 43,28 euros).
Pernod Ricard (-1,13% à 88,51 euros) a clôturé en baisse après un abaissement de recommandation par Citigroup qui s'interroge sur les perspectives à moyen terme du groupe. Egalement affecté, Rémy Cointreau a perdu 2,20% à 83,97 euros.
France Télécom a aussi cédé du terrain (-1,10% à 7,36 euros), alors que les interrogations demeurent sur l'avenir de son PDG Stéphane Richard mis en examen.
Boiron a progressé de 5,43% à 40,59 euros, profitant d'un relèvement de sa recommandation par la Société Générale.
La file est nettement moins longue qu'il y a quatre ans devant le consulat d'Iran. C'était en juin 2009. Tout de vert vêtus, des centaines d'Iraniens s'étaient précipités rue Iéna pour dire "au revoir" au président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad. La liesse était telle qu'un fonctionnaire de la chancellerie iranienne s'était même laissé aller à prédire publiquement la victoire du réformateur Mir Hossein Moussavi, chef de file du Mouvement vert. Bien mal lui en a pris. En Iran, l'affaire a été réglée dans le sang. Après des manifestations sans précédent, rassemblant des millions d'Iraniens, 150 personnes ont été tuées. Des centaines arrêtées.
Quatre ans plus tard, certains des visages souriants de 2009 sont de retour rue Iéna. Curieux, le choix étant cette année des plus restreint. Les deux candidats vaincus du Mouvement vert sont emprisonnés à résidence depuis deux ans, et seul un conservateur modéré, Hassan Rohani, a passé le filtre du Conseil des gardiens de la Constitution. Les cinq autres candidats sont des conservateurs, fidèles du Guide suprême, l'ayatollah Khamenei. C'est dire si l'élection a perdu de son intérêt.
Parmi les votants, reconnaissables à leur index vert qu'ils ont trempé dans le tampon encreur de l'ambassade, une jeune femme d'une trentaine d'années enlève son foulard blanc et remet ses lunettes, l'air satisfait. Azadeh vient de voter Rohani. À la suite de l'élimination de l'ancien président Hachemi Rafsandjani, ce religieux est devenu le candidat par défaut des réformateurs. La jeune Iranienne le sait et ne se fait guère d'illusions. "Ceci n'est pas un référendum pour ou contre la République islamique", prévient-elle d'emblée. "Il s'agit d'un choix entre celui des six candidats retenus qui nous convient le plus", souligne-t-elle.
Azadeh n'a pourtant pas effacé de sa mémoire tous les morts, prisonniers et exilés qui ont subi la foudre de la République islamique, alors qu'ils ne demandaient que le respect de leur vote. Mais aujourd'hui, le mot d'ordre n'est plus démocratie, mais économie. "Notre monnaie a été dévaluée, toutes les couches sociales de notre population souffrent de la paupérisation", raconte celle qui vit entre Paris et Téhéran. "Le plus important aujourd'hui est de sortir de cette situation catastrophique dans laquelle le pays est plongé. Et le seul espoir, c'est Hassan Rohani."
À côté d'elle, adossé au mur du consulat, se tient un jeune homme vêtu d'une veste vert foncé. Sa barbe épaisse masque mal la souffrance qu'il a endurée. En juin 2009, Kamyar, 24 ans, faisait partie des manifestants pacifiques qui défilaient le 15 juin 2009 sur le boulevard Enghelab, au lendemain du vote qu'ils estimaient truqué. Mais la féroce réponse des autorités l'a amené à quitter son pays en 2010 et à demander l'asile en France. Pourquoi voter aujourd'hui alors que des dizaines de ses camarades sont toujours détenus derrière les barreaux de la funeste prison politique d'Evin ?
"Ces élections ne sont pas libres, admet-il. Mais il reste tout de même un choix, dont les Iraniens verront les effets à leur table." Preuve, selon lui, que le président n'a pas qu'un rôle de pacotille, le jeune évoque le bilan peu flatteur d'Ahmadinejad. "Il a ruiné l'économie du pays et l'image de l'Iran sur la scène internationale", insiste-t-il. Et le jeune homme d'évoquer l'espoir qu'a suscité la candidature d'un modéré dans les rues du pays. "C'est la magie de la société civile iranienne, s'émerveille-t-il. Tous ces gens ont utilisé cet infime espace de liberté pour s'exprimer. C'est déjà une victoire."
Face à la grille du consulat, Kiana, 28 ans, ne tient plus en place. Elle ne sait pas encore si elle va voter. "Ma tête me dit d'entrer dans ce consulat, comme le font tous mes amis, mais mon coeur m'en empêche", avoue-t-elle. "Comment le régime peut-il espérer que l'on vote pour l'un de ses candidats alors qu'il n'a pour l'heure rendu aucun compte après la répression de 2009", s'indigne-t-elle. "Où était ce fameux Hassan Rohani lorsque nos compatriotes se faisaient tuer en pleine rue ?" demande-t-elle maintenant. "Pour moi, cet homme, qui fait partie du sérail depuis trente ans, a la même vision que les autres dirigeants de la République islamique. Il a seulement changé de visage pour l'occasion."
Dans le sillage de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur et à l'Elysée puis pour son propre compte en tant qu'avocat, l'ancien préfet Guéant a établi de nombreuses passerelles avec les dirigeants africains. Pour le seul bien de la France, dit-il.
CommenterIl est l'arrière gauche dont tout le monde parle. Lucas Digne, 19 ans (20 en juillet), titulaire déjà indiscutable à Lille, est devenu en l'espace de quelques mois l'une des attractions de la Ligue 1. Alors que son équipe a connu une saison en dents de scie, sa constance au plus haut niveau a séduit l'ensemble des recruteurs et des observateurs (44 matchs, 3 buts, 2 passes décisives cette saison avec le Losc).
Un transfert estimé à 15 M€
Le principal intéressé, cheveux courts et houppette à la Tintin, actuellement à Clairefontaine où il prépare la Coupe du monde avec l'équipe de France des moins de 20 ans, se dit hermétique à l'agitation qui entoure son possible transfert. « Evidemment, je suis flatté qu'on parle de moi à Paris, mais je ne m'en préoccupe pas pour l'instant, assure-t-il. Ce ne sont que des rumeurs. Je suis concentré sur la Coupe du monde des U20, c'est ma priorité. Le sélectionneur nous a simplement demandé de régler nos situations avant le début de la compétition (NDLR : France - Ghana, le 21 juin). » Lequel sélectionneur des U20, Pierre Mankowski, n'a pas de mots assez élogieux pour décrire le phénomène.
« Lucas sort du lot grâce à un potentiel physique énorme, analyse-t-il. Il peut répéter des efforts pendant quatre-vingt-dix minutes, à un maximum de puissance en multipliant les sprints. […] En plus, il démontre des qualités offensives et défensives très intéressantes. » Doté d'un gabarit assez quelconque (1,78 m pour 74 kg), Digne compense donc par des qualités athlétiques très au-dessus de la moyenne. Alors qu'il est sous contrat avec Lille jusqu'en 2017, le club nordiste demande 15 M€ pour un transfert. A ce prix-là, les acheteurs potentiels sont forcément rares et le PSG a toutes les chances de remporter le gros lot.
Depuis plusieurs semaines, Nathalie Kosciusko-Morizet voulait faire émerger l'idée d'une élection du maire de Paris au suffrage universel direct. C'est le député de Paris Bernard Debré qui a finalement porté la proposition à l'Assemblée jeudi dernier, soutenue entre autres par la députée de l'Essonne, candidate UMP aux municipales dans la capitale. «Cela permettra, notamment, d'éviter de se retrouver avec un maire qui peut être désigné par des maires d'arrondissement, sans être majoritaire en voix sur l'ensemble de Paris», a expliqué la candidate, par allusion à la situation de Bertrand Delanoë en 2001. Pour Bernard Debré, l'objectif est «de mettre un terme à une pratique électorale d'un autre âge et de s'aligner sur les grandes capitales du monde».
Actuellement et depuis la loi Paris-Lyon-Marseille de 1983, les Parisiens élisent 517 conseillers dont les 163 premiers siègent au Conseil de Paris. Ce sont ceux-ci qui élisent le maire. Or, à la mi-mai, le Conseil constitutionnel a imposé une nouvelle répartition du nombre de conseillers de Paris par arrondissement, du fait de l'évolution du nombre d'habitants dans la capitale depuis 1983. Et NKM soupçonne la gauche de vouloir «tripatouiller la loi électorale en modifiant à son avantage…»
Lundi, en marge du Conseil de Paris, Anne Hidalgo, candidate PS et première adjointe de Bertrand Delanoë, a dénoncé «un coup politicien» et ironisé sur les élus de droite: «Ils souhaitent un changement à neuf mois des élections? Que ne l'ont-ils voulu pendant les dix ans où ils étaient majoritaires!» De son côté, Ian Brossat, président du groupe Front de gauche au Conseil, a jugé qu'en voulant «calquer le mode de scrutin municipal sur le mode de scrutin présidentiel», NKM «montre qu'elle s'est bien trompée d'élection».
Obligée par le Conseil constitutionnel de revoir sa copie de conseillers, la gauche, après avoir écarté une fusion des petits arrondissements, ceux du centre en particulier, a fait le choix du changement a minima. Le député PS du Finistère Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois de l'Assemblée, dépose ainsi cette semaine une proposition avec une nouvelle répartition des conseillers. Elle prévoit de retirer deux conseillers au Ier arrondissement et un aux IIe, IVe, VIIe, XVIIe. Le XIXe en gagnera deux et les Xe, XVe, XVIIIe et XXe, un. «Les Parisiens sont attachés à leur arrondissement, explique le maire PS du Xe, Rémi Féraud. Ils ne comprendraient pas la suppression de certains d'entre eux à quelques mois des élections. Ils soupçonneraient un geste politique.» Mais la question de la sectorisation - regroupement de plusieurs arrondissements, comme c'est le cas à Marseille - se reposera après 2014, surtout dans le cadre du Grand Paris. Certains maires PS y sont déjà favorables, comme Christophe Girard dans le IVe.
L'adjoint de Bertrand Delano en charge de la petite enfance, 43 ans, favori de la consultation, l'a emport au deuxime tour (51,86% des voix) face Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement (46,11% des voix).
SOUTIENS MINISTRIELS
Huit candidats taient en comptition. Au premier tour, Christophe Najdovski est arriv en tte avec 204 voix, devant Jacques Boutault (196 voix) et Bernard Jomier, adjoint au maire du 19e en charge de l'environnement (145 voix). Les cinq autres comptiteurs arrivaient loin derrire ce trio.
Inconnu du grand public, Christophe Najdovski, membre du courant "Maintenant", majoritaire nationalement et dans une moindre mesure Paris, avait notamment reu le soutien des ministres Ccile Duflot et Pascal Canfin, du prsident du groupe cologiste au Snat Jean-Vincent Plac, et du vice-prsident de l'Assemble nationale Denis Baupin, tous membres de son courant.
Comme en 2008, le parti a dcid de ne pas s'allier ds le premier tour avec le PS Paris. Christophe Najdovski sera donc le nouveau visage du mouvement dans la capitale jusqu'au scrutin, moins que d'ici l, l'ancienne patronne du mouvement, Ccile Duflot, ne dcide de se lancer dans la bataille– une hypothse toujours plausible.
Lire (dition Abonns) : Municipales Paris : petits arrangements entre cologistes
Lire notre ditorial : L'ambition du Grand Paris, malgr la crise
Ce montant porte sur les avantages induits entre maintenant, phase de dmarrage du projet, et les 50 annes qui suivront les mises en service successives des diffrentes portions du rseau, qui doivent s'chelonner de 2020 2030, a prcis lundi 10 juin la SGP. La SGP a travaill sur trois scnarios, un pessimiste, un optimiste et un mdian.
Ce dernier scnario, qui table sur la cration de 115 000 emplois supplmentaires par rapport la croissance prvisible en Ile-de-France, a t valid par un comit scientifique d'conomistes franais et trangers indpendants, spcialistes des transports et d'conomie urbaine. Il est prsid par le professeur Jacques-Franois Thisse, de l'Universit catholique de Louvain (Belgique).
"LE SCNARIO MDIAN EST RAISONNABLE DANS SON VALUATION"
Ces 73,5 milliards d'euros escompts proviennent pour 44,6 milliards d'avantages dit "classiques", correspondant aux gains de temps, de rgularit et de confort pour les usagers, ainsi qu'aux effets sur l'environnement (pollution, bruit), et pour presque 29 milliards d'avantages "non classiques" lis aux effets de densification de l'emploi, aux gains de productivit pour les entreprises.
"La SGP est reste trs prudente. Le scnario mdian est raisonnable dans son valuation et dans ses chiffres", a soulign Emile Quinet (Paris School of Economy), tout en soulignant que le "point le plus sensible" du projet global de dveloppement de la mtropole parisienne est "la cration de logements".
Outre la projection d'emplois induits par le projet, il y a aussi les emplois directs lis aux travaux des 200 nouveaux kilomtres de lignes, la plupart en souterrain, et des 72 gares affrentes crer, soit 15 20 000 emplois par an durant la dure des travaux, selon la SGP. Cela concerne le secteur des travaux publics et la filire ferroviaire (construction de matriel roulant, quipement des voies).
Lire aussi : Ces villes auxquelles le Grand Paris devrait donner un coup d'acclrateur
Paris, sa banlieue, ses 11,8 millions d'habitants, ses six gares, ses deux aéroports… et son unique salle utilisable pour jouer au sport de haut niveau. Le PSG handball et le club de basket de Nanterre peuvent déjà plancher sur le partage de la garde de la Halle Carpentier, où les deux équipes seront forcées d'évoluer en Coupe d'Europe l'an prochain.«C'est quand même dramatique d'en arriver là, lance Alain Béral, le président de la Ligue nationale de basket. On parle de Paris et on n'a pas une salle de 10 000 places conforme à ce qui se fait partout ailleurs. En Lituanie, ils ont 2 millions d'habitants et deux salles de 15.000 places.»
Une commission pour rien
On récapitule: le terrain du Palais des sports de Coubertin, utilisé par le PSG hand, a été jugé trop petit par les experts de la Fédération internationale. Le gymnase Maurice-Thorez, repaire habituel de la JSF, ne s'approche pas même de loin des standards exigés par l'Euroligue (5.000 places au minimum), et Bercy sera en travaux à partir de janvier 2014. Ne reste plus que la salle Carpentier pour faire l'affaire. Le constat n'étonne pas Daniel Costantini, président de la commission Grandes Salles commandée par le précédent gouvernement -et enterrée dans la minute. «C'était en 2010. On avait identifié sept projets de grande salle en France. Depuis il ne s'est rien passé, à part à Gravelines parce que le député du coin est un ancien ministre d'Etat et le voulait bien».
Le manque de volonté publique, c'est précisément le problème pour l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de handball. «On avait proposé un deal simple. L'Etat finançait tout à hauteur de 20% pour inciter les investisseurs privés. Ca revenait à 140 millions d'euros.» Somme dont personne n'a vu la trace, crise économique oblige, quand ce n'est pas l'Euro 2016 qui gobe les rares financements publics encore disponibles. Paris n'échappe pas à la règle. La mairie, qui estime avoir assez à faire avec Roland-Garros, a renvoyé le dossier aux calendes municipales.
20 millions pour racheter l'O2 Arena
Des perspectives qui ont pour seul résultat de doucher les investisseurs potentiels, déplore Alain Béral. Alors le président de la LNB cherche dans son coin une institution prête à mettre 20 millions sur la table pour racheter la salle modulable des JO de Londres. En vain pour le moment. «On ne peut pas imaginer que des gens mettent de l'argent dans notre sport s'ils ne savent pas où ils vont jouer». Au hasard les Qataris, intéressés depuis un moment par le Paris-Levallois. A condition qu'il y ait la salle qui va avec? «Ca fait partie des problèmes que l'on doit régler», répond pudiquement l'ancien président de Pau-Orthez. Dont le Palais des sports reste l'un des rares en France à pouvoir accueillir des matchs d'Euroligue.
"C'est la seule fois dans ta vie que tu verras ça"! entendait-on dimanche dans la foule, venue assister, ébahie, au passage de milliers d'animaux sur le Vieux-Port de Marseille.
Chevaux, vaches, moutons... Plus de 4.000 bêtes sont entrées dans la ville, pour la dernière étape d'une "TransHumance" imaginée par la troupe équestre du Théâtre du Centaure pour la capitale européenne de la culture.
Sur le port soudain recouvert de bruits de sabots et de bêlements, trois cortèges d'animaux se sont rejoints, partis l'un de l'esplanade du MuCEM, le nouveau musée des civilisations euro-méditerranéennes, où 3.000 moutons attendaient sur de la paille le signal du départ, l'autre de la gare Saint-Charles où six juments sont arrivées en TER, et le dernier du rond-point du Prado dans les quartiers sud.
Au son des clochettes, les moutons ont lentement fait le tour, en rangs serrés, comme une vague de couleur beige remplissant la rue, suivis des gardians et de leurs chevaux camarguais, des "butteri", éleveurs à cheval venus d'Italie, et leurs vaches grises à grandes cornes, et de longs attelages de splendides chevaux de trait.
En tête du défilé, Camille, du Théâtre du Centaure, juchée, debout, sur trois étalons frisons noirs, visage impassible et toute de noir vêtue, incarnait une "centauresse", symbole de la réunion de l'homme et de l'animal.
"Regarde ça, c'est hallucinant!" disaient des spectateurs - 300.000 au total ont été recensés par la police sur les 13 km du parcours, qui s'est achevé sur la plage du Prado (mais sans les moutons, qui ne peuvent évoluer longtemps sur le goudron).
A l'origine de cette traversée sans précédent, le pari poétique de Camille et Manolo, le couple derrière ce théâtre pas comme les autres, bien décidé à "faire entrer l'animalité dans la ville".
Pour la compagnie, auteur depuis 1989 de créations entre cirque, théâtre et arts visuels, cette étape arrive après trois semaines de périple, 600 km à travers les Alpilles, la Camargue, la région de l'étang de Berre.
"Faire entrer l'animalité dans la ville"
A chaque fois, les bivouacs des hommes et des animaux ont donné lieu à des veillées, spectacles, fêtes... autour de la culture et de la nature.
"Nous sommes heureux, et chargés de tous ces gens qui ont rêvé avec nous", a expliqué Manolo. "Après, il était important d'aller jusqu'à Marseille, deuxième ville de France, de faire entrer l'animalité dans la ville."
L'organisation, pourtant, n'est pas toujours allée sans mal et les réunions avec les autorités marseillaises ont été nombreuses. "La question du nettoyage a focalisé tant d'angoisse!" a dit Manolo. "Cela montre combien on a peur de la nature, des animaux. Or, c'est la ville qui est sale parfois! Je le vois quand je suis avec ma petite fille sur un parking, au milieu des pots d'échappement."
La troupe a aussi obtenu qu'entre les spectateurs et les bêtes, il n'y ait pas de barrières, mais 150 "traceurs" chargés d'ouvrir la route. "Les barrières sont plutôt dangereuses, c'est beau qu'on s'en rende compte", a noté Manolo, et "cela montre combien ce projet est nécessaire".
Grâce à un partenariat avec la SNCF, six chevaux ont pu venir en TER, "dans un wagon normal, avec des voyageurs normaux", depuis la gare de Picon-Busserine, accompagnés d'enfants de la cité de la Busserine, où le théâtre intervient depuis plusieurs années.
Dans la foule, l'heure était à la joie.
"C'est la première fois que je vois des animaux sur le port!" disait Stéphane Angel, 38 ans, qui dans le passé est plutôt venu y fêter l'OM. "La nature se déplace un peu, et c'est agréable", se réjouissait-il.
"Ces images, c'est magnifique", relevait Laurence Rarivojaona, "C'est bien, ça redore l'image de notre Marseille."
Dès dimanche soir, le Théâtre du Centaure ouvrira au public son domaine de la Campagne Pastré, à Marseille, puis chaque vendredi et samedi jusqu'en octobre (sauf en août), pour prolonger l'expérience via des rencontres et des installations multimédia.
Aucun règlement de compte. Aucune accusation de fraude. Aucune trace du mariage pour tous dans les débats. Et aucun tintamarre nocif de la part de candidats désireux d'attirer l'attention. À l'UMP, on se réjouissait de présenter la primaire lyonnaise comme un modèle du genre. Après le premier tour, Jean-François Copé s'était d'ailleurs empressé de publier un communiqué dans lequel il se réjouissait du "climat de compétition légitime" et de la "sérénité" du scrutin.
Sauf que le lendemain du premier round remporté par Michel Havard avec 40 % des voix, une nouvelle mode s'est brutalement emparée des candidats éliminés : le soutien à Georges Fenech (35 % lors du premier tour), connu pour sa ligne beaucoup plus droitière que son rival, et surtout pour avoir affiché son indéfectible soutien à Jean-François Copé lors des élections pour la présidence du parti. En plus des ralliements de Nora Berra et d'Emmanuel Hamelin, collègues de Michel Havard au conseil municipal lyonnais, la candidate Myriam Pleynard, qui décrit Jean-François Copé comme "un homme d'une grande ouverture d'esprit et particulièrement démocratique", car il lui a "permis de rencontrer son directeur national des élections" auprès duquel elle s'est présentée. L'ancien maire de Lyon Michel Noir, dont la carrière politique avait été brisée par une condamnation pour recel d'abus de biens sociaux, est venu compléter ce tableau.
Michel Havard, qui avait soutenu François Fillon lors de l'élection du président de l'UMP, a donc jeté un pavé dans la mare pour éviter de finir en dindon de la farce : "En politique, je ne suis pas un petit lapin de trois semaines, avertissait l'élu lyonnais dans les colonnes du Monde. Le soir du premier tour, avec Nora Berra et Emmanuel Hamelin, nous nous assurons que nous nous retrouverons ensemble contre le parachuté. Le lendemain, j'apprends par les médias qu'ils tournent casaque. Il y a eu des pressions qui jouent contre moi et j'y vois la main de Paris." Malgré ce nouveau statut de pestiféré, le chef de file de l'opposition lyonnaise remporte dimanche le deuxième tour avec 54 % des 5 400 suffrages exprimés. Mais le climat n'est pas totalement apaisé, tout comme le propos de l'intéressé : "La guerre Copé-Fillon ? Je ne sais pas. Je vous laisse faire votre travail d'enquête. Tout ce que je sais, c'est que la main de Paris a provoqué beaucoup d'interrogations et de colère..." Et la victoire a encore un petit goût amer : "On avait envisagé de faire le rassemblement des Lyonnais. J'ai été surpris, car nous sommes tous les trois conseillers municipaux."
Les principaux intéressés se défendent pourtant d'avoir fait de fausses promesses à leur collègue : "Aucun engagement n'avait été pris formellement. C'était juste une éventualité", se défend Emmanuel Hamelin. "J'ai fait ce choix avec Nora Berra après avoir analysé la situation. Nous avons considéré qu'il était le mieux placé pour affronter Gérard Collomb." Même version des faits dans l'entourage de l'eurodéputée : "Elle n'a pas changé de position. Elle ne s'est jamais engagée auprès de Michel Havard." Son choix de soutenir Georges Fenech semble mûri de longue date : "Elle siège avec lui au conseil municipal. Elle considérait qu'après 5 ans d'opposition à ses côtés, il n'incarnait pas un choix incontesté et incontestable. D'ailleurs, si Michel Havard était un leader naturel, il n'y aurait pas eu de primaire."
Et les deux anciens candidats se défendent également d'exécuter les ordres du lieutenant Copé : "Je n'ai surtout pas voulu rentrer dans ce jeu-là (la concurrence entre Copé et Fillon, NDLR). Nora Berra a soutenu Fillon, et moi Copé (lors de primaires pour la présidence de l'UMP, NDLR). Il n'y a aucun lien avec les instances parisiennes", déclare Emmanuel Hamelin. Un proche de Nora Berra met en garde contre "une lecture parisienne du scrutin". Un proche de Jean-François Copé est conscient "que certains ne vont pas se priver d'avoir cette lecture", mais il nie toute intervention de la part du président de l'UMP et propose une autre piste : Il y a eu plus de participants au second tour qu'au premier. À Lyon, il n'y a que 3 500 encartés à l'UMP. Qui sont ces gens en plus qui ont voté ? Qui vous dit que Gérard Collomb n'a pas choisi son candidat ? "Alors que l'on parle de la sorcellerie de la vieille femme, elle dit que la pluie fait des éclairs dans son village", ont coutume de dire les Mossi, peuple de l'Afrique de l'Ouest dont les relations de parenté sont basées sur un système complexe d'alliances matrimoniales...
La Bourse de Paris a terminé en légère baisse lundi (-0,21%), dans un marché peu animé, qui s'est accordé une pause après sa forte hausse de vendredi et reste préoccupé par l'évolution de la politique monétaire américaine.
A la clôture, l'indice CAC 40 a lâché 8,23 points pour s'inscrire à 3.864,36 points, à l'issue d'une séance sans volume avec à peine 2 milliards d'euros traités (1,9 milliard d'euros).
Sur les autres grandes places européennes la tendance était contrastée: A Londres le Footsie a perdu 0,18% alors que le Dax à Francfort a pris 0,64%. L'eurostoxx 50 a perdu 0,17%.
Après avoir hésité une grande partie de la séance, le marché parisien a enregistré un léger rebond en milieu d'après-midi, dopé par l'annonce favorable de l'agence de notation Standard and Poor's au sujet des Etats-Unis, avant de perdre à nouveau du terrain et de terminer sur une note quasi stable.
«Le marché a oscillé autour de l'équilibre sans catalyseur, se contentant de digérer la forte hausse de vendredi» quand la cote avait rebondi de 1,53% grâce aux chiffres de l'emploi américain, souligne le courtier EtxCapital.
La décision de Standard and Poor's en milieu d'après-midi a créé une légère animation permettant à la cote de progresser. Mais ce mouvement a été de courte durée, et vite effacé par le manque d'entrain des boursiers.
SP qui avait privé la première économie mondiale de son triple A à l'été 2011, a confirmé la note actuelle du pays à AA+ mais revu la perspective de «négative» à «stable» en raison d'un «recul» des risques budgétaires.
Les boursiers focalisés sur les Etats-Unis
Pour Renaud Murail, gérant chez Barclays «ce n'est pas une nouvelle tonitruante car il s'agit uniquement d'un relèvement des perspectives».
«Le marché reste avant tout focalisé par la politique monétaire américaine et évolue en fonction des déclarations des uns et des autres et des interprétations des données macro-économiques», poursuit-il.
«Jusqu'à la prochaine réunion de la Banque centrale américaine les 18 et 19 juin le marché devrait être très volatile», a-t-il ajouté.
Même constatation pour les économistes du Crédit Agricole qui «anticipent une volatilité plus élevée que d'habitude en raison des incertitudes sur la politique de la Fed».
Les boursiers sont focalisés sur les Etats-Unis, en l'absence d'actualité majeure en zone euro. Aujourd'hui, deux indicateurs ont été publiés, l'un en Italie créant une légère déception alors que l'autre, en France s'est révélé être une bonne surprise.
En Italie, le PIB a reculé de 0,6% au premier trimestre, soit plus que la première estimation. La France a en revanche enregistré un rebond surprise de l'industrie en avril qui pourrait marquer le début d'un lent et laborieux redémarrage après une nouvelle récession.
Parmi les valeurs, France Télécom-Orange a perdu 1,66% à 7,50 euros alors que son patron et ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, Stéphane Richard, a été placé en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'arbitrage contesté ayant mis fin au contentieux entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais en 2008.
Michelin à l'équilibre
Les banques ont subi des prises de bénéfices et ont lâché plus de 1%: Crédit Agricole (-1,49% à 7,00 euros), BNP (-1,22% à 43,9 euros), Société Générale (-1,43% à 29,71 euros).
Veolia Environnement a perdu 1,20% à 9,32 euros. Le groupe, engagé depuis trois ans dans un gros effort de désendettement, a décidé de racheter les parts de l'espagnol FCC dans leur filiale commune en Amérique latine, pour 150 millions d'euros en numéraire.
Altran Technologies est resté sous le coup de son abaissement de recommandation de vendredi par Exane BNP Paribas, et a lâché 4,04% à 5,47 euros.
Remy Cointreau a à peine évolué (-0,07% à 86,73 euros), après avoir annoncé la cession du producteur indépendant de cognac charentais Larsen au Finlandais Altia, six mois après son acquisition.
Michelin a terminé à l'équilibre à 68,4 euros. Le groupe prévoit de fermer un site en Indre-et-Loire à partir du 1er semestre 2015, ce qui entraînerait la suppression d'environ 700 postes.
Total a cédé 0,18% à 37,83 euros. Le Qatar a renforcé sa participation au capital du géant pétrolier dont il détient désormais 4,8%, contre 3% auparavant, selon le site d'information financière WanSquare.
Maurel et Prom a été chahuté et a perdu 2,57% à 12,14 euros.
Du côté des hausses on note la belle performance de Kering (ex-PPR) qui gagne 1,86% à 164,55 euros, grâce à des notes d'analystes positives sur Gucci.
Air France-KLM, dopée par un relèvement de sa recommandation par Goldman Sachs qui est passé à «acheter» contre «neutre» auparavant, a pris 1,77% à 7,34 euros.
Bolloré s'est adjugé 3,85% à 345,25 euros. Le groupe va introduire en Bourse le 30 octobre prochain 10% du capital de «Blue Solutions», son activité dans les véhicules électriques.
"Mes avocats ont dmontr aux juges que c'tait tout fait faux. Que cette information tait faite pour manipuler l'opinion publique", a dplor la star du handball franais Nikola Karabatic. Le joueur, qui vient de signer Barcelone, a t entendu lundi 10 juin par les juges chargs de l'affaire de soupons de paris truqus du match Cesson-Montpellier du 12 mai 2012.
Nikola Karabatic, arriv 9 h 30 au tribunal accompagn d'un de ses avocats MeChantal Corbier, est redescendu lundi du cabinet des magistrats en tenant par la main Graldine Pillet, laquelle tait auditionne ensuite. "Nous avons dmontr l'absence totale de fiabilit des bornes tlphoniques en milieu urbain. Le mme tlphone au mme endroit peut dclencher jusqu' 22 cellules diffrentes", a fait valoir un de ses dfenseurs, MeJean-Robert Phung, ironisant sur le fait que ce soit sur ce genre d'assertion que "les enquteurs se permettent de dclarer que "les joueurs sont ficels"".
"RODOMONTADES" ET "FRAGILIT DU DOSSIER"
"Leurs rodomontades ne m'impressionnent pas. Nous irons au non-lieu ou la relaxe", a poursuivi Me Phung, pour qui il faudra un jour que la police "justifie" devant "le ministre de l'intrieur et la chancellerie tout l'argent dpens" pour une affaire relevant "du disciplinaire" et ne concernant "pas tous les joueurs". Pour Me Phung, "les juges sont authentiquement et honntement ennuys de la suite donner. Ils connaissent la fragilit de leur dossier. Mais on leur dit peut-tre derrire d'aller au bout car on est all trop loin", a-t-il affirm. Pour ce nouveau tour de piste judiciaire, Luka Karabatic, le frre de Nikola, a galement t entendu, pendant 45 minutes, lundi matin.
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"Il n'y a rien de neuf. Il a rpt ce qu'il avait dj dit, savoir qu'il reconnat avoir pari et qu'il n'en est pas fier", a dit son avocat, Me Mickal Corbier. Les deux frres ont ensuite pris la route de Paris pour rejoindre l'quipe de France qui doit disputer un match en Lituanie. "Je suis content, je vais en quipe de France", a lanc Nikola Karabatic en quittant le tribunal.
"COUVERT"
Dans cette affaire, le gardien montpellirain Mickal Robin et son ex-compagne Sandra, placs fin mai en garde vue, sont attendus mercredi par les mmes juges Thomas Meindl et Marie-Christine Desplat Didier, avec une possible mise en examen au bout de compte. Pendant ces auditions, il sera question de SMS. Ceux envoys par l'ex-compagne la veille de la rencontre, voire le jour du match. Ils laisseraient apparatre que le joueur tait inform de la cote du score la mi-temps et de l'existence de paris. Le pr-rapport sur le comportement des joueurs pendant le match, une expertise trs conteste mettant en cause la prestation de Robin, sera aussi abord.
Dans ce dossier, treize personnes, souponnes d'avoir pari quelque 88 000 euros sur le score la mi-temps (12-15) du match, ont t mises en examen pour escroquerie ou complicit d'escroquerie, dont sept joueurs de Montpellier Agglomration Handball. Cinq d'entre eux ont depuis quitt le MAHB, parmi lesquels Nikola Karabatic, lequel a indiqu s'tre "couvert", sans plus de dtails, pour tout ce qui pourrait se passer sur le plan judiciaire avec le joueur.