Inutile de passer par d'inutiles méandres, de complexifier inutilement l'affaire : depuis quelques mois déjà, à forces meurtres, d'exécutions et de morts, Marseille est devenu un territoire perdu de la République. Marseille hors de la République. Marseille livre à la drogue et aux gangs. Marseille qui ne répond plus aux règles communes de ce pays, la France. Que faire ? Comment réagir, enfin ?
Alors, adressons-nous sans détour à celui qui gère — fort difficilement, convenons-en, mais qui ferait mieux ? — le dossier Marseille, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls : il doit en appeler à l'unité nationale, au dépassement de tous les clivages ; Valls doit d'abord et avant tout imposer au maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, une collaboration parfaite — oui, la ville doit être désormais au service entier de la république, quelles qu'en soient les conséquences politiques et électorales ; il doit ensuite obtenir une quasi-fusion des différents services police — impossible, sinon, d'entamer les certitudes des voyous et des tueurs ; il doit enfin mobiliser derrière lui, derrière le gouvernement, derrière l'État, derrière la Republique, toutes ces associations qui, depuis près d'un demi-siècle, ont quadrillé Marseille pour entamer enfin un travail de reconstruction.
Oui, Marseille est une priorité nationale. Que la droite ou la gauche emporte la prochaine élection municipale, peu nous importe. Il y a un combat à mener, d'urgence. Tous les républicains doivent y être associés. Le reste...
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