mardi 16 juillet 2013

Cafouillages dans la primaire socialiste à Marseille - Le Figaro

Marseille

La primaire socialiste en vue des municipales de mars prochain à Marseille continue de faire des vagues. La Haute autorité des primaires mise en place pour assurer le bon déroulement de cette compétition entre les candidats à la candidature a convoqué mardi tous les postulants ayant déposé un dossier. Ils sont six sur les dix déclarés au départ à avoir réuni les parrainages suffisants, 1350 en provenance de citoyens inscrits sur les listes électorales à Marseille et 220 militants encartés dans la ville. Mais, il semblerait que certains dossiers déposés présentent des problèmes et que des postulants doivent apporter des renseignements complémentaires pour pouvoir être validés.

Aussitôt ces convocations adressées aux postulants, les rumeurs se sont mises à circuler, notamment que Marie-Arlette Carlotti, ministre délégué aux Handicapés, n'aurait pas assez de parrainages citoyens, certains de ceux présentés ne pouvant pas être validés. La Haute autorité s'est insurgée contre cette interprétation: «On peut imaginer que la source de cette information ne fait pas particulièrement partie de ses supporters», a-t-elle indiqué, en précisant qu'elle a «demandé des précisions concernant les six candidats et qu'aucun en particulier ne fait l'objet d'un traitement discriminant».

«Nous avons fourni des parrainages irréprochables. Nous sommes sereins», a également répliqué le porte-parole de la ministre candidate. «Nous avons travaillé à partir de la liste électorale de la mairie mais la Haute autorité a des problèmes pour recouper avec les listes de la fédération», poursuit-il. «Il est temps pour l'ensemble des candidats aux primaires de sortir de ces petites polémiques», a de son côté tweeté Joël Canicave, son directeur de campagne. Même sérénité dans l'entourage de Patrick Mennucci, député maire du 1er secteur: «Chez nous, tout est nickel mais il peut y avoir des problèmes sur des noms pour un accent mis ou pas!».

Eugène Caselli, le président de la communauté urbaine de Marseille, a pour sa part tapé du poing sur la table. «Je lance un cri d'alarme car la Haute autorité est sur le point de changer les règles du jeu, des règles qui ont été annoncées et acceptées par tous. On doit les respecter», s'énerve Caselli. Pour lui, «changer les règles va brouiller le message aux électeurs. Ce n'est pas la meilleure façon de commencer ces primaires démocratiques alors que le PS est en capacité de gagner la ville».

La Haute autorité leur a en effet d'abord annoncé le 13 juillet qu'elle aurait besoin de quelques jours supplémentaires pour contrôler et valider les parrainages puis le 14 leur a demandé de fournir des renseignements supplémentaires, le numéro du bureau de vote et le numéro de votant… «Il faut s'en tenir aux règles originelles, affirme Caselli, et s'il y a des problèmes sur des parrainages, chacun devra assumer!» Ambiance…

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