"Aucun des candidats n'acceptera un report de plus de 2 jours." Plusieurs candidats à la candidature pour l'élection municipale de 2014 s'inquiètent des rumeurs de "tripatouillage". La convocation mardi des participants à la primaire socialiste par la haute autorité chargée de l'organisation du scrutin en vue d'analyser les parrainages de chacun des candidats cache en réalité un autre objet. Celui de l'annonce d'un report de la date du 17 juillet pour les candidats admis à participer à la primaire.
Le 10 juillet, chaque candidat a déposé 1 300 parrainages valides de Marseillais inscrits sur les listes électorales et 200 signatures d'adhérents socialistes. Selon nos informations, parmi les six candidats ayant rempli cette obligation, les parrainages de plusieurs candidats posent des problèmes de vérification. "Des noms d'électrices, mariées entre-temps, inscrites sur les listes électorales à leur nom de jeunes filles, des téléphones qui ne répondent pas à cette période de l'année...", indique une source au sein de la haute autorité. Par exemple, il a été demandé à Marie-Arlette Carlotti de fournir des parrainages supplémentaires, bien que le règlement en prévoie déjà 50 de plus pour couvrir d'éventuelles défaillances.
"Tout le monde sait que l'Élysée pousse Carlotti"
Contacté par Le Point.fr, Me Jean-Pierre Mignard, président de la haute autorité, ne souhaite pas "parler d'un candidat en particulier". "Nous les convoquons tous afin qu'ils nous donnent des précisions." Quant au report de la date limite, l'avocat plaide la prudence : "Si nous avons besoin de 2 ou 3 jours supplémentaires, nous le ferons savoir." Certains à Paris souhaitent repousser l'échéance au 9 août, une idée très impopulaire auprès des candidats bien implantés à Marseille.
"Tout le monde sait que l'Élysée pousse Carlotti. Et on a l'impression que la haute autorité voudrait aller dans ce sens", affirme le directeur de campagne d'un des six candidats. Une critique que Jean-Pierre Mignard, ami de longue date du chef de l'État, balaie : "Quelle que soit l'estime que je porte au président de la République, il ne s'immisce pas dans ce choix. Nous traitons tous les candidats à égalité."
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