La Bourse de Paris a nettement rebondi lundi (+1,86%), après son recul de vendredi, dans un marché qui profite de la bonne tenue de Wall Street et se montre optimiste sur la zone euro à l'occasion d'une réunion des ministres des Finances.
L'indice CAC 40 a pris 69,98 points à 3.823,83 points, dans un volume d'échanges peu étoffé de 2,2 milliards d'euros. Vendredi, il avait perdu 1,46%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 2,08% et Londres 1,17%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 2,11%.
Le marché parisien a passé la journée dans le vert, accélérant le rythme en fin de matinée et dans l'après-midi après un début de séance en hausse de Wall Street, au point de prendre jusqu'à plus de 2%.
«Le marché est en train de prendre conscience que la Fed (banque centrale américaine, NDLR) ne fera pas n'importe quoi et qu'elle ralentira ses rachats d'actifs quand l'économie sera capable d'encaisser ce changement de politique monétaire», remarque Guillaume Garabédian, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.
C'est la raison pour laquelle le marché parisien s'est rattrapé lundi, après avoir mal réagi à des chiffres de l'emploi pourtant meilleurs que prévu aux Etats-Unis vendredi, craignant dans un premier temps qu'ils encouragent la Fed à réduire ses injections de liquidités rapidement.
Les investisseurs se sont en outre concentrés sur la zone euro lundi, où une réunion des ministres des Finances a débuté à 15H00 à Bruxelles en présence de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde.
Ils devaient faire le point à la fois sur la Grèce et sur le Portugal, pays pour lesquels les dernières nouvelles ont rassuré les investisseurs.
Les experts de la troïka (UE-BCE-FMI) ont annoncé un accord préliminaire pour débloquer une nouvelle tranche d'aide à la Grèce. De son côté, le Portugal attendait le soutien du président au remaniement ministériel qui doit permettre au pays de surmonter une crise gouvernementale majeure.
«En Europe, ce lundi devrait être l'occasion de calmer le jeu et d'apaiser les craintes», estiment les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC.
Les investisseurs étaient par ailleurs dans l'attente du lancement de la saison des résultats d'entreprises aux Etats-Unis pour le deuxième trimestre. Le géant de l'aluminium Alcoa ouvre le bal lundi après la clôture des marchés américains.
Lors de cette période de publications, «le risque n'est pas sur les résultats du deuxième trimestre mais sur les révisions des perspectives annuelles après un premier semestre médiocre et une incertitude toujours importante sur les perspectives conjoncturelles dans les émergents», explique le courtier Aurel BGC.
Parmi les valeurs, les banques ont mené la danse, avec BNP Paribas (+2,74% à 44,13 euros), Crédit Agricole (+2,08% à 6,91 euros) et Société Générale (+2,46% à 27,66 euros). Axa a pris 3,03% à 15,96 euros.
Dans le CAC 40, LVMH (+2,96% à 128,75 euros) et Veolia (+4,34% à 8,96 euros) se sont par ailleurs illustrées.
Les valeurs du secteur automobile ont été bien orientées avec PSA Peugeot Citroën (+2,28% à 7,26 euros) et Renault (+1,26% à 55,63 euros), qui n'a pas encore reçu le feu vert des autorités chinoises pour lancer la construction d'une usine en Chine avec son partenaire Dongfeng, selon une porte-parole, démentant une information de presse.
Kering a pris 1,06% à 167,30 euros. Le groupe a finalisé le rachat du joaillier italien Pomellato annoncé fin avril.
Essilor a gagné 0,78% à 83,06 euros. Le groupe a acquis une participation de 50% dans le capital de Polycore Optical, l'un des principaux producteurs mondiaux de verres solaires, pour un montant non communiqué.
Le titre Theolia était suspendu. La société d'investissements australienne Macquarie a déposé une offre d'OPA amicale sur Theolia valorisant la société à plus de 110 millions d'euros, ont annoncé les deux parties lundi.
Lafarge (+1,81% à 47,50 euros) a profité d'une note de la banque Morgan Stanley, qui s'attend à un retour de la croissance après un deuxième trimestre morose.
Saft a perdu 3,43% à 16,90 euros, en raison d'un abaissement de recommandation par HSBC.
Enfin, STMicroelectronics a fait moins bien que le marché (+0,90% à 7,32 euros), alors que l'agence de notation Fitch a abaissé sa note.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire