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Pour l'ouverture du nouveau stade Jean-Bouin à guichets fermés, devant 22 000 spectateurs, sous les yeux de Paul Goze, patron de la LNR, Pierre Camou, président de la FFR, Jean-Pierre Lux, président de l'ERC, mais aussi Jean Gachassin, Denis Charvet, Yannick Bru, responsable des avants du XV de France, et Fabien Galthié, entraîneur de Montpellier, le Stade Français a fait honneur aux lieux.
Présentant une plaie à la tête, il a été déposé devant les urgences avant d'être placé en coma artificiel.
Selon La Provence, le jeune homme présentait «des traces de strangulation et une plaie saignante», mais «il ne s'agirait pas de blessure par balles». «L'hypothèse d'une tentative de règlement de comptes serait pour l'heure écartée», poursuit le quotidien local. Les policiers de la Sécurité publique se disent confrontés à un scénario inédit.
C'est une fois placé dans un coma artificiel que les médecins ont découvert qu'il n'avait pas été touché par des tirs d'arme à feu. «Le scanner n'a pas révélé de trace de balle, a souligné M. Robin, excluant donc tout règlement de comptes. Les éraflures et estafilades au cou font penser à des coups de couteau».
«On lui a posé des points de suture à la tête», a précisé une source proche de l'enquête, mais à ce stade «les médecins n'ont pas d'éléments sur la nature de ses blessures (...) Personne ne nous a appelé pour nous signaler des tirs de Kalachnikov». Selon le procureur, le jeune homme a été identifié comme un petit délinquant connu pour vols, chantage et menaces. Les enquêteurs auditionnaient vendredi la famille du blessé, qui n'avait pas encore pu être entendu en raison de son état de santé.
Ce nouveau fait divers intervient dix jours après la venue dans la cité phocéenne du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et de cinq membres de son gouvernement. Il avait annoncé que le gouvernement avait décidé «d'affecter à Marseille 24 policiers supplémentaires à la police judiciaire pour faire de l'enquête, de l'investigation, trouver les coupables et les remettre à la justice», ainsi qu'une compagnie de CRS supplémentaire «pour adresser un nouveau message de mobilisation et de confiance.»
VIDEO. Marseille: Ayrault engagé à faire reculer la violence
Voir la chronologie interactive : "Le 'mariage pour tous', de la promesse la loi"
Dans un communiqu, la prfecture regrette "l'absence totale de dialogue" qui l'a conduite annuler la manifestation sur le parcours envisag pour des raisons de "prservation de l'ordre public". Interrog vendredi par l'AFP, un membre du mouvement des Veilleurs assure pourtant que "la marche aura lieu", donnant rendez-vous samedi 17 h 30 comme prvu au parvis de La Dfense.
La prfecture de police (PP) avait dj fait savoir mercredi que le projet de marche, dont le parcours empruntait notamment l'avenue des Champs-Elyses, ne pourrait se tenir "dans les conditions envisages", avanant "la protection des institutions", "la prservation de l'ordre public" mais aussi "la propre scurit des manifestants sur des sites particulirement frquents" le samedi.
"AUCUN N'ACCEPTE DE SE RECONNATRE COMME ORGANISATEUR DU MOUVEMENT"
La PP a expliqu tre entre en contact avec des Veilleurs, un groupe issu des manifestations contre le mariage pour tous, mais que "toutes les propositions de rencontres en vue d'engager un dialogue sur le choix de cet itinraire et les modalits de la veille sont restes sans suite".
Lire : Mariage gay : la marche des "veilleurs" n'a pas tenu toutes ses promesses (dition abonns)
Ces interlocuteurs, "dont aucun n'accepte de se reconnatre comme organisateur du mouvement", prcise la PP, considrent "ne pas avoir se soumettre une formalit lgale pour organiser un vnement de voie publique susceptible de rassembler plusieurs centaines de personnes". La PP se dit toutefois "toujours ouverte" pour tudier les modalits d'un autre itinraire "compatible avec les exigences de l'ordre public".
Jeudi, les Veilleurs avaient appel cette marche en expliquant dans un communiqu qu'il ne s'agissait pas d'une "manifestation" car "leurs rassemblements n'entravent pas la circulation et ne prsentent aucun slogan ni aucun signe distinctif". Ils s'taient engags respecter l'ordre public "en toute circonstance". Les manifestations sont toujours interdites sur les Champs-Elyses, notamment en raison de la proximit du Palais de l'Elyse.
Les Veilleurs, une trentaine, sont partis le 11 aot de Rochefort (Charente-Maritime) pour rejoindre Paris, dernire tape de leur priple " la rencontre des Franais".
Pris en tenaille par un calendrier dmentiel qui verra se tenir trois journes de Top 14 en huit jours, le manager toulousain, confront qui plus est une srie de blessures, doit composer pour ne pas perdre des points essentiels dans la course la qualification. Lors de la dernire rencontre des Stadistes face Bayonne, le staff toulousain a en effet perdu une partie de sa premire ligne, avec les graves blessures du pilier gorgien Vasil Kakovin (genou) et de son compatriote talonneur Jaba Bregvadze (dos).
Les deux premires journes de championnat l'ont prouv, se dplacer chez un concurrent direct relve souvent de l'expdition punitive. Le Racing-Mtro, balay vendredi dernier Toulon (41-14) malgr une composition d'quipe impressionnante, peut en tmoigner. Dans une moindre mesure, la dfaite du champion de France en titre, Castres, Perpignan (26-23) lors de la premire journe du championnat rappelle qu'il n'existe plus de dplacements faciles.
En fin gestionnaire, Guy Noves a donc fait tourner. Thierry Dusautoir, Hosea Gear ou encore Luke McAlister, pour ne citer qu'eux, n'ont pas fait le dplacement en Auvergne. Difficile, dans ces conditions, d'imaginer les quadruples champions d'Europe renverser l'ASM sur ses terres, dans une enceinte qui n'a plus vu perdre les siens depuis 2009 et 60 matchs toutes comptitions confondues.
GRER UNE CADENCE INFERNALE
Avant d'affronter deux autres rivaux, le Racing-Mtro domicile (mercredi 4 septembre) puis Montpellier quatre jours plus tard, le Stade toulousain veut donc mettre toutes les chances de son ct en prservant son groupe pour la rception des Franciliens, avant de tenter un coup face au MHR, une quipe, certes, largement renforce cet t mais qui semble plus friable que Clermont, dont l'effectif est rest stable, en ce dbut de saison.
Pour russir une telle performance, l'encadrement toulousain va nanmoins devoir se creuser les mninges. Face une cascade de blessures, le Stade a pris la dcision de "rapatrier" ses Sud-Africains Jano Vermaak et Gurthr Steenkamp, pourtant engags dans le Four Nations, qui fait relche ce week-end. Une option prise par la plupart des autres clubs de Top 14 concerns par la grande comptition de l'hmisphre sud. Bryan Habana va ainsi revtir le maillot toulonnais pour la premire fois en match officiel face Grenoble (samedi, 20 h 35), tandis que l'ouvreur Morn Steyn (Stade franais) et le deuxime-ligne Juandr Kruger (Racing-Mtro) ont aussi t librs par les Springboks.
"On rencontre trois des meilleures quipes de notre championnat, lchait Jean-Baptiste Elissalde, jeudi, dans un entretien accord l'AFP. Fatalement, il y aura de la fatigue, de l'usure physique, et j'espre pas trop de blessures, il faudra composer avec a." Une situation d'autant plus complexe que Clermont, de son ct, reoit deux fois de suite en quatre jours.
Aprs la rception de Toulouse, les joueurs de Vern Cotter accueilleront en effet l'Aviron bayonnais, avec pour objectif de faire le plein de points aprs deux premires rencontres disputes l'extrieur et ponctues par un seul succs Biarritz, lors de la premire journe (22-18). La dfaite concde le week-end dernier Oyonnax (30-19) est encore dans toutes les ttes et l'ASM, qui reste sur une saison sans titre et un t mouvement – avec la vraie fausse dmission de Vern Cotter –, doit prouver sa capacit repartir de l'avant, l'heure o les pronostiqueurs placent Toulon et le Racing devant elle dans les probables vainqueurs du bouclier de Brennus.
CHACUN SES CALCULS
Autant dire que les enjeux seront bien diffrents 15 heures, sur la pelouse du stade Michelin. Car, si Guy Noves a retir toute pression des paules de ses hommes en faisant tourner son quinze de dpart, les coquipiers d'Aurlien Rougerie, forfaits pour ce match, ne doivent pas faillir. "L'affiche qui arrive suffit remotiver tout le groupe et toute la rgion", rassure le talonneur Benjamin Kayser. A l'heure des calculs toulousains, les champions de France 2010 doivent en effet lcher toutes leurs forces dans la bataille, comme ils ont su le faire ces dernires saisons. Voil trois ans en effet que le Stade toulousain s'incline en encaissant au moins trente points face aux "Jaunards" en Auvergne.
Dans un championnat de France de plus en plus serr, o une dizaine d'quipes postulent aux places qualificatives pour les phases finales, la gestion du calendrier – toujours au cur de dbats entre la Ligue nationale de rugby et la fdration – fait aujourd'hui plus que jamais partie intgrante du succs final des formations engages en Top 14. Le choix des impasses et des rotations d'effectif sont au cur des proccupations de tous les dirigeants.
Face la semaine qui se profile et aux trois rencontres programmes, la LNR a ainsi prconis aux clubs de ne pas aligner les joueurs ayant enchan deux matchs pleins lors de la troisime rencontre, dimanche 8 septembre. Des recommandations qui ont provoqu l'ire de plusieurs personnages du rugby franais, l'image de Mourad Boudjellal, le prsident du RC Toulon, ou encore de Guy Noves, le manager toulousain, qui a rpt ne pas avoir besoin de conseil pour grer son groupe.
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Mme cit, les Oliviers : des barres, des parkings, des gamins qui tranent dessus, en grappes, mais aussi couchs dans les cages d'escalier. L't, ils chevauchent en maillot leur T max - le roi du scooter - l'arrt. Le 18 juillet 2010, " deux mois [des] 21 ans" de son fils, Malika Ben Amar, elle, n'a vu que le visage que voulait bien lui montrer l'hpital, le drap remont jusqu'au cou voilant son ventre et son cur lards de coups de couteau. "C'tait dj un glaon, se souvient cette grande et fine maman de 48 ans aux yeux cerns. Je vois comme a fait mal, une petite coupure, quand on pluche les lgumes. A ses grands yeux ouverts, on devinait qu'il avait eu le temps de se dire : je ne serai pas l pour m'occuper de ma mre."
Il y a moins d'un mois, tout dbut aot, la sur de Nacer (ce prnom a t chang), elle, a "fait tous les hpitaux et les commissariats de la ville" pour tenter de savoir si un jeune homme de 22 ans n'avait pas eu un accident de voiture ou de scooter. Sans succs. C'est la bande-annonce de BFM-TV, si souvent allume comme une radio sur les crans plats des quartiers, qui, 6 heures du matin, lui a annonc qu'un homme avait t retrouv mort brl Marseille : un faire-part anonyme et brutal qu'elle a bien t oblige de dcrypter pour sa mre, La Busserine.
Quelques semaines plus tt, le 15 mars, Font-Vert, une autre cit des quartiers nord, Baya Seddik, 47 ans, ne s'est, elle, pas inquite de voir que son fils an de 19 ans n'tait pas rentr quand elle a teint la tl, qui mange tout son salon, pour aller se coucher. Nabil, ce beau garon qui n'aimait pas l'cole mais raffolait des rappeurs de Black March, de foot et de freestyle, passait parfois la nuit chez une amie d'enfance devenue, il y a cinq ans, son amoureuse. Ils parlaient de se marier.
Mais le lendemain, un samedi, toujours pas de nouvelles. Le portable de Nabil ne rpond pas. Sa petite amie s'inquite : lorsqu'ils n'taient pas ensemble (elle a gard tous les messages, toutes les photos...), ils "textotaient la nuit entire". Quand la rumeur de la cit - "tlphone Font-Vert", dit-elle - annonce une voiture et un corps calcins quelques dizaines de mtres de chez eux, Baya Seddik ne panique pas davantage. "Les mecs qu'on brle et qu'on tue avec des armes, ce sont des cads. Donc, a pouvait pas tre Nabil. Si mon fils a vendu trois ou quatre barrettes de shit dans sa vie, c'est le pire qu'il a pu faire. Je n'ai pas ragi."
ICI CE SONT LES FEMMES QUI COMPTENT
Comment celui qu'elle prsente comme un "petit tranquille" aurait-il pu tre l'un de ces garons que depuis trois ans la France regarde tomber sans compassion et au sujet desquels les Marseillais chuchotent parfois que "a fait le mnage" ? Comment son Nabil pourrait-il incarner ce "quatrime rglement de comptes", comme dit trs vite le Net, et dont la France entire, les yeux rivs sur Marseille, tient depuis 2010 la comptabilit macabre ? Entre ces cads qui tombent au nord de Marseille, comme le raconte la tl, et leurs fils auxquels elles ne reprochent que des petites "bricoles", il y a pour les mamans des quartiers deux mondes qui ne se rencontrent pas.
Ce n'est pas un hasard si, dans les cits, les mamans sont souvent les seules raconter. Finies les annes 1980, o les grands frres veillaient encore sur les "petits frres" des rappeurs marseillais d'IAM. "Le con de ta mre", "fils de pute", "ta mre elle va pleurer"... Il suffit d'entendre les insultes qui fusent en bas des blocs, celles qu'on veut dfinitives et qui prcdent parfois l'irrparable, pour comprendre qu'ici ce sont les femmes qui comptent. Elles qu'on ne veut pas dcevoir, en l'absence (dans plus de trois quarts des cas) d'un pre loign, divorc, envol ou inconnu. "J'ai toujours respect mes parents. Ma mre, elle m'a bien lev, elle m'a bien duqu", rptent en garde vue ou leurs avocats les "minots" des quartiers quand on les attrape sur un scooter vol, au volant sans permis, ou, plus grave, aprs le vol l'arrach d'un collier. Souvent, c'est vrai.
"Promis, maman", jurent-ils la maison. Les mres sont souvent les dernires devant lesquelles on baisse encore les yeux dans les cages d'escalier, les dernires tenter de faire rempart au "trafic" qui a envahi les quartiers nord, cette ville dans la ville, vaste cit parallle divise en territoires par la drogue et o les livreurs de Darty et SOS Mdecins hsitent entrer. Des cits aux noms de plantes (les Iris, les Lilas, les Micocouliers...) ou de promesses d'aventure, comme le Surcouf ou le Corsaire. Sauf que les fleurs, aujourd'hui, pendouillent, fanes, sous un pont, sur un grillage ou un poteau, ex-voto de fortune bricols sur le thtre d'une drle de guerre.
Dans les quartiers nord, on ne s'interroge pas pour savoir si ces assassinats ternissent l'image de la "capitale europenne de la culture 2013". A Malpass ou l'Estaque, on ne se pose plus la question de savoir si Marseille est dangereuse et/ou moins sre qu'avant. "Au Prado, c'est facile, tout est clair ! Ici, on est dans le noir, on est coups du monde comme Tchernobyl, et on a peur", tranche Baya Seddik, la mre de Nabil Badreddine. Elle pelle son nom : "Dans le journal, Marseille, ils n'ont pas t foutus de l'appeler correctement, ils lui ont mis mon nom de jeune fille."
"MON FILS M'APPELAIT LA BAC"
Elle a t vigilante, assure-t-elle. Quand Nabil a commenc scher l'cole, vers 14 ans, "pour un mal de ventre ou de tte" ou commenc la "reprendre" devant ses autres enfants, elle a voulu faire face. C'est l'ge o tous, ou presque, dcrochent dans la cit. Elle l'emmne mme un jour, son initiative, chez le juge pour enfants et rclame un internat loin de Font-Vert, "quitte rajouter quelques euros", dit-elle. En vain : "Pour qu'on s'intresse vous, il faut que vous battiez vos enfants", regrette-t-elle.
A la maison, elle surveille son Nabil, pose des questions quand il rentre dner. "Mon fils m'appelait la BAC", la brigade anticriminalit qui surveille les quartiers, sourit-elle. Quand elle rangeait sa chambre, il rlait : "Allez ! Encore une perquis'!" Je rpondais : "Chez moi, il n'y aura jamais de drogue ni d'armes." Un jour, sa voisine de Font-Vert l'interpelle : "Ton fils, il vend des barrettes en bas de chez toi." "J'tais comme une folle. J'ai pas boug pendant trois jours, en bas, mme la nuit, j'tais en pyjama avec une batte de base-ball : pour lui, je me suis mise dans la peau d'une racaille, ils m'ont traite de folle", raconte-t-elle. Puis, soucieuse sans doute d'viter ce dni si frquent chez ces femmes des cits : "Est-ce qu'il avait une autre vie cache ? Je crois pas."
Dehors, dedans. Double vie des enfants des quartiers. Toute la famille de Nabil s'en rappelle : il "tait le premier se souvenir de la Fte des mres", raconte sa petite amie. Nacer, l'autre jeune garon excut et brl cet t, appelait sa mre plusieurs fois par jour : "je fais ci, je suis l, j'achte des cigarettes au Mail", raconte-t-elle en pleurant. "Depuis ses 4 ans", assure, elle aussi, Malika Ben Amar, son an n'avait jamais manqu l'anniversaire de sa maman : "Il tait toujours le premier avec son bouquet de fleurs. Le dernier cadeau, avant sa mort, c'tait une cafetire Nespresso", se souvient la mre d'Erwann.
"JE FAISAIS TOUT POUR LUI, JUSQU' NGLIGER SA SUR"
Erwann. C'est ainsi qu'elle avait baptis son an. "O je l'ai entendu ce nom ? A la tl ? Je sais pas. J'tais partie sur Medhi mais je voulais un prnom rare, par amour, pour dire que mon fils est le plus beau garon du monde. Il n'y a pas tellement de prnoms rares en arabe." Comment dire mieux qu'Erwann tait son prince ? "Je faisais tout pour lui, jusqu' ngliger sa sur. Quand il tait bb, je ne travaillais pas, on allait deux heures au parc tous les jours aprs la sieste. Je n'allais pas cours Belzunce, l o c'est pas cher, je l'habillais tout en Catimini."
Pour ce fils qu'elle retrouvera donc sous un drap, l'hpital, quelques jours de ses 21 ans, cette femme de mnage dans un immeuble de douze tages avait tout mis de ct, "y compris [sa] vie sentimentale". Elle aussi fouillait la chambre qu'elle lui avait laisse, partageant l'autre avec sa fille. Et pour ne pas se retrouver comme ces mamans qui, en vidant la machine laver, dcouvrent un rouleau de billets dans la poche du jean de leur fils, elle n'inspectait pas seulement les sacs de sport qui tranaient dans la chambre. "Je regardais si le matelas et les coussins taient bien cousus comme l'origine", dit-elle.
Quand Erwann est arrt pour le braquage d'un bureau de tabac, alors qu'il prpare un BEP froid et climatisation au lyce Ampre, c'est la catastrophe. "Il tait sorti du quartier mais le quartier l'a rattrap." Le voil, moins de 18 ans, la prison de Luynes (Bouches-du-Rhne) - comme son jeune complice, qui, elle le sait dsormais, deviendra son assassin. "Il y avait trois parloirs, pendant dix-huit mois je n'y suis alle que le mercredi, pour lui faire comprendre." Le BEP est pass derrire les barreaux. "Quand Erwann est sorti, je lui ai dit : "Tu as compris ?" Il m'a jur qu'il ne boirait plus jamais l'eau de la fontaine de Luynes."
Dans les cits, Marseille, on ne dit pas "ami", ou "pote". On dit : "collgue". C'est avec un collgue, Abdelmajid, 18 ans, qu'en mai 2011, le petit Antoine Rodriguez s'est approch d'un peu trop prs du petit atelier d'un maon du 15e arrondissement, et est tomb sous les balles d'un 22 long rifle, cens refroidir le jeune cambrioleur de 14 ans. Pire : c'est pour rejoindre un collgue qu'Erwann, Nacer, Nabil ont tous quitt leur mre ou leur copine le jour de leur mort.
A chaque fois, le scnario se rpte, presque identique : c'est un ami de confiance qui organise le traquenard. "Tu sais quoi, ne me prpare rien, je vais manger avec les copains", a dit Erwann lorsqu'il est pass voir sa mre, 17 h 30, et l'a trouve allonge sur le canap. Dbut aot, Nacer, lui, a demand sa copine de l'emmener et de l'attendre cinq minutes dans la voiture au rendez-vous qu'on lui avait fix, puis de s'en aller si elle ne le voyait pas revenir : cela voudrait dire qu'il avait bien retrouv ses collgues. "Ceux qui les tuent, c'est ceux avec lesquels ils ont partag le goter", dit Mohamed Bonselmania, un travailleur social.
Entre elles, les mamans se connaissent aussi. Elles ont toutes grandi dans la cit, elles restent sans travailler, faisant le pain comme au bled, portant le voile ds qu'elles passent la porte, comme la mre de Nacer, ou qu'elles travaillent et s'habillent comme des jeunes filles, comme la maman d'Erwann. Certaines ont particip la marche des Beurs, partie en 1983 depuis Marseille, pour protester contre le racisme. Yamina Benchenni, la trs politique porte-parole de la toute jeune Association du 1er juin, dont Malika Ben Amar est membre, a vu son frre mourir en 1990 sous les balles d'un militant du Front national. Elles sont, presque 50 ans, de la gnration qui serrait les dents, mais qui se souvient l'unisson d'"une enfance heureuse". "Nos petites boums, les patins roulettes qu'on se fabriquait, a nous suffisait", soupire la maire socialiste du 8e secteur de Marseille, Samia Ghali.
"Aujourd'hui, 13 ans, ou 14 ans, la cit vous prend votre enfant", soupire Baya Seddik Font-Vert. Parfois mme beaucoup plus tt. "Tout peut commencer 9-10 ans avec l'histoire du Big Mac, explique une locataire des Oliviers. L'engrenage, c'est la canette et le sandwich." Ce hamburger, ce kebab ou cette pizza que le dealer, install sur son canap en ska pos en bas des blocs, demande aux petits d'aller acheter pour lui avec une canette de Coca. C'est la loi du trafic : on ne quitte jamais un point de vente parfois chrement gagn.
CE NE SONT PAS LES PATRONS DU DEAL QUI MEURENT
Royal, le dealer laisse toujours aux gamins la monnaie du petit billet : les voil ravis avec une glace, des bonbons, des gteaux. "L'tape d'aprs, c'est quand ils ne mangent plus le midi la maison, qu'ils vont acheter un McDo", raconte l'habitante des Oliviers. On connat ensuite la pyramide du business de la drogue : les chouffeurs (guetteurs), qui avertissent les collgues qu'il y a danger, policier ou autres ; le charbonneur, qui vend ; le "coupeur", celui qui dtaille le pain de cannabis ramolli en barrettes dans le four micro-ondes de la "nourrice", qui pour 1 000 euros par mois environ confie le double des cls de son appartement ; le "grant", charg de fermer le point de vente la fin de la journe ; le "portier", qui guide les clients, Marseillais comme il faut ou consommateurs venus de tout le sud de la France, et veillent sur eux dans la cit... Un vritable systme d'conomie parallle o le rseau embauche, dbauche et o rgnerait mme, selon certains, une sorte de "Medef des dealers".
Mais ce ne sont pas les patrons du deal qui meurent, le plus souvent. Pas ceux qui prennent pour avocats les tnors des barreaux toulousain et marseillais spcialistes du grand banditisme. Les rafales de kalachnikov (achetes 500 euros pice), les coups de couteau et l'essence jete sur les corps des malheureuses victimes n'ont parfois d'autre prtexte qu'une petite dette de shit, un SMS ou une phrase de trop rapporte dans une cage d'escalier, une bagarre qui ne passe pas, une querelle pour une fille...
C'est la pitaille qui meurt, laissant des mamans sidres d'avoir perdu un enfant. Parfois, comme les cads, ils aiment les lunettes de soleil, comme celles d'Al Pacino - Scarface reste le film culte des cits. Comme les cads, ils portent souvent des surnoms, mais pas tout fait du mme genre. "Marcassin" rgnait sur la cit des Flamands, "Buffle" sur celle des Iris, a-t-on appris lors d'un procs rcent Aix-en-Provence : quand les guetteurs tout coup criaient "arah, arah" - "attention", en arabe - pour prvenir d'un danger, on entendait l'air sortir des naseaux du dealer en fuite. "Yoyo", a simplement grav sur la tombe du pauvre Nabil sa maman, au cimetire de La Valentine. Son petit nom de bb et d'enfant...
Les rves de ces minots, c'est aprs l'Ad qu'on les cerne le mieux. Le 8 aot, cette anne. Pour fter la fin du ramadan, la famille offre toujours un petit billet aux enfants. On arbore alors le nouvel accessoire de la panoplie idale : le polo Lacoste, le survtement et la besace Chabrand, sans parler des chaussures : "Ce qu'ils gagnent, ils le mettent dans leurs pieds", dit drlement une maman. C'est parce que Baya croyait, ce vendredi funeste de mars 2013, que son fils portait ses Adidas neuves, et pas ses TN, autre marque culte des cits, que l'on a mis tant de temps identifier le corps calcin de "Yoyo", et qu'on a d pratiquer des tests ADN.
"Parfois, soupire une mre, c'est vrai qu'on se relche. On arrte de poser des questions. C'est quoi, ce blouson ? D'o il vient, ce scooter ? Il tait pas de cette couleur, le tien ! Ils rpondent toujours que c'est celui d'un copain. Ils se prtent tout, c'est vrai, donc on ne sait plus trs bien." Quid du costume Guess et des chaussures Prada ports au mariage d'une cousine, au Florida Palace ou Aux jardins de l'Alhambra ? "La limousine de location et les colombes qui sortent du gteau, on se dit parfois que l'argent vient pas du propre, mais en mme temps, on est l avec tout le monde, on connat les parents..." Amis, cousins, tantes, dans les cits des quartiers nord, chacun connat chacun.
Il suffit d'ailleurs parfois de moins d'une heure ou deux, quand un jeune garon est tu, pour que l'appartement de sa mre se remplisse de monde. C'est la crmonie des condolances, o on glisse la famille un billet pour l'enterrement, souvent en Algrie ou au Maroc, l o les "anges" ns et grandis Marseille n'ont gnralement jamais mis les pieds mais o les obsques sont gratuites et se trouve, prs du grand-pre, le caveau familial.
Souvent, l'assassin ou sa bande se mlent la masse des cousins qui viennent partager les "salakas", ces offrandes du repas de deuil. Dans l'ide de brouiller les pistes ou de lever les soupons, "ils arrivent pour manger le couscous du mort", murmure une maman. "L'assassin de mon fils est venu la morgue et son enterrement", raconte Malika Ben Amar. Il est tomb lui aussi cribl de balles, en mars, au pied de la tour K des Bleuets, 21 ans. Dans les quartiers nord, les mres disent, fatalistes : "Katel In khel", celui qui tue se fait tuer.
>> Lire aussi : Marseille : un jeune homme grivement bless la Kalachnikov
dlggt 30/08/2013 - 07h21
Je ne savais pas qu'à la CPAM, de Marseille tout au moins, "on travaille dans des conditions compliquées" dixit Me CARLOTTI ! Pourquoi s'est-elle déplacée Marseille ? Quand, malheureusement, c'est arrivé à France Télécom ou chez Renault, pas de ministre sur les lieux ! Alors , arrêtez votre cinéma en faisant croire que...et surtout ,Madame, évitez de raconter des âneries - je sui poli - pour tenter de 'justifier' un drame dans "votre maison". Quant à ce pauvre homme, qu'il repose en paix . Ah j'oubliais : quid des syndicats ? silence radio ?...........
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Il y aura un «report de la livraison du chantier» Balard, a indiqué lors d'une conférence de presse Yves Gabriel, PDG de Bouygues Construction. La partie comprenant les constructions neuves sera livrée en janvier 2015 mais la partie comprenant les bâtiments rénovés ne sera livrée qu'en avril, a précisé le service de communication du groupe, contre fin 2014 prévu initialement.
Si Bouygues a insisté sur le fait que ce retard n'était pas de son fait, un porte-parole de la Ville de Paris a précisé que «le report de la livraison du chantier Balard ne [pouvait] être imputé aux discussions entre la Ville et l'Etat puisqu'un protocole d'accord avait été signé le 19 avril 2013 et avait mis fin au contentieux». En outre, «les recours exercés par la Ville n'étaient pas suspensifs et n'ont donc eu aucune incidence sur la durée des travaux», a-t-il assuré.
La mairie de Paris avait en effet décidé d'attaquer en justice début avril le permis de construire du «Pentagone à la française», prévu à Balard dans le XVe arrondissement, au motif que ce projet l'empêche de construire des logements sociaux.
Philippe Goujon, maire du XVe arrondissement où se situe le site de Balard, a de son côté «dénoncé la Ville de Paris qui par son opposition systématique amène un retard de plusieurs mois à ce chantier, à un moment où les armées ont besoin d'une meilleure interopérabilité». L'élu UMP, qui réclame une audience auprès du ministre de la Défense pour savoir où en est le chantier, a indiqué que ce retard était une «nuisance pour le XVe» et a regretté les pertes financières qu'il impliquait pour le quartier.
Un contrat de 3,5 milliards d'euros
Ce monumental projet d'installation du futur ministère de la Défense, qui occupera 5 hectares sur les 16,5 que compte l'ensemble du site, devra accueillir près de 9 300 personnes. C'est le groupe Bouygues qui a été choisi pour mener cette opération, dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP) de trente ans. Le montant total du contrat de ce PPP est évalué à 3,5 milliards d'euros (hors taxes) dont le paiement sera étalé sur 27 ans.
VIDEO. Pentagone à la française : les commerçants se frottent les mains (2011)
Il est rare que Manuel Valls avoue qu'il ne sait pas. Mais là, vraiment, il ne peut pas répondre à la question. Qui va remporter la primaire PS de Marseille ? Celle qui désignera le 13 octobre prochain, ou le 20 octobre en cas de - très probable - second tour, le candidat socialiste pour les prochaines municipales ? "C'est compliqué...", souffle le ministre de l'Intérieur, qui a pourtant multiplié ces derniers mois les déplacements dans la cité phocéenne. Le dernier en date a eu lieu le 20 août, en compagnie du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, après le treizième règlement de comptes depuis le début de l'année.
Marseille est pour le PS un enjeu majeur des prochaines élections locales. Un succès symbolique dans la deuxième ville de France permettrait de masquer une éventuelle débâcle de la majorité dans le reste du pays. Mais il est loin, très loin d'être acquis. Six candidats sont en lice pour tenter de battre la droite, en place depuis 1995. Pour aller affronter l'inamovible Jean-Claude Gaudin. Il y a la ministre Marie-Arlette Carlotti, le président de la communauté urbaine Eugène Caselli, la sénatrice Samia Ghali, les députés Patrick Mennucci et Henri Jibrayel et le conseiller général Christophe Masse. Ces deux derniers n'ont a priori aucune chance de l'emporter.
Mais, entre les quatre autres, difficile de prendre la température. D'autant que les socialistes ne savent pas combien de personnes vont venir voter, puisque la primaire est ouverte à tous les sympathisants... Samia Ghali, qui s'est fait connaître du grand public en réclamant que l'armée vienne remettre de l'ordre à Marseille, pourrait réaliser un bon score, "créer une surprise, comme Montebourg à la primaire présidentielle, mais sans être en capacité de l'emporter", croit-on savoir Rue de Solférino.
Au petit jeu des rumeurs, très en vogue chez les socialistes marseillais, ceux qui ne veulent pas forcément du bien à Samia Ghali assurent que c'est elle qui aujourd'hui bénéficie des réseaux du boss, Jean-Noël Guérini. Le président du conseil général, embourbé dans plusieurs affaires judiciaires qui ont poussé le PS à placer cette fédération sous tutelle, reste influent. Son ancien poulain Eugène Caselli l'ayant déçu, il ne le soutiendrait plus.
La ministre déléguée aux Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, ne voulait pas des primaires. Elle espérait un soutien plus important de François Hollande. "Je n'ai jamais vu le président la soutenir autrement qu'en la nommant ministre. C'est déjà pas mal", persifle un autre candidat.
Quant à Patrick Mennucci, ancien proche de Ségolène Royal, dont Manuel Valls dit qu'il est "le plus organisé", il sortira un livre le 10 septembre chez Flammarion, intitulé "Marseille ma ville".
Et il s'en remet aux signes... Lors de l'université d'été du PS à La Rochelle le week-end dernier, le député a loué avec sa famille et son équipe de campagne une maison. Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant qu'elle était située entre la rue du Prado et la rue du Petit-Marseille. "On s'est dit : si tous les chemins mènent à Rome, celui-là mène à la mairie. Et on s'est promis de faire un quartier La Rochelle à Marseille", s'amuse-t-on dans son équipe. Parce qu'il faut bien trouver matière à rire.
Bni ou maudit, c'est selon. Le Paris Saint-Germain et Marseille ont t servis de faon bien ingale lors du tirage au sort de la Ligue des Champions, qui s'est droul ce jeudi soir Monaco.
Difficile de trouver meilleur tirage au sort pour le Paris Saint-Germain. Le champion de France a eu beaucoup de chance, ce jeudi. Alors qu'il pouvait hriter de formations comme Dortmund, finaliste de la dernire dition de la C1, de la Juventus, championne d'Italie, de Manchester City ou encore de Naples, le club parisien a t vers dans le Groupe C en compagnie du Benfica Lisbonne, de l'Olympiakos et d'Anderlecht. Deux champions (Belgique et Grce) et un ancien vainqueur de la C1 (Benfica en 1961 et 1962). Solide mais loin d'tre de la trempe du PSG qatari.
Le Benfica Lisbonne est loin de sa gloire passe quand l'Olympiakos n'a jamais constitu une rfrence europenne, au mme titre qu'Anderlecht. Avec son effectif renforc par Edinson Cavani ou Lucas Digne et comptant toujours Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic, le Paris Saint-Germain a tous les atouts en main pour dominer et finir premier de son groupe. Une condition imprative si Paris veut viter les premiers des autres groupes et s'offrir un huitime de finale retour la maison, au Parc des Princes. Ce tirage conforte un peu plus l'ambition parisienne qui va au-del de cette premire phase. Dans la capitale, c'est bien le titre que l'on vise et un rsultat quivalent voire suprieur au quart de finale russi l'an dernier.
Si le sort s'est montr clment avec Paris, il l'a t beaucoup moins avec Marseille. Seconds de la Ligue 1 2012-2013, les Marseillais ont t placs dans l'un des groupes les plus relevs de cette anne. A leur menu: Arsenal, le Borussia Dortmund et Naples. Une table trois toiles au grand festin europen. "On est assurs d'avoir de l'motion et du plaisir. On va essayer d'tre le poil gratter de ces quipes. On a dj battu Dortmund par le pass, on connat Arsenal et Naples, c'est un gros morceau aussi", a apprci le directeur sportif olympien Jos Anigo.
Pas sr que tout le monde sur la Canebire soit aussi enjou. Mme s'il connat des difficults rcurrentes ces dernires saisons, Arsenal est un vieux briscard en Ligue des Champions. Finalistes en 2006, Arsne Wenger et les Gunners disputent pour la 16e anne conscutive la plus prestigieuse des Coupe d'Europe. Si les Londoniens seront des clients, que dire du Borussia Dortmund. L'quipe entrane par Jurgen Klopp est le finaliste sortant de l'preuve. Emmene par Marco Reus, elle constitue l'une des rfrences europennes en matire de jeu offensif. Percutant, imprvisible et diablement efficace, Dortmund est un client de choix.
Le dernier convive pour les Marseillais est Naples. Malgr les dparts de Cavani (PSG) et de Walter Mazzarri (Inter Milan), le club napolitain a rcupr Gonzao Higuain (Real Madrid) et Rafael Benitez (Chelsea). Avec un tel recrutement et son public incandescent du San Paolo, Naples n'a rien d'un faire valoir. Pour Marseille, le salut passera par de solides prestations domicile, car c'est en terre hostile qu'il voyagera jusque mi-dcembre.
Le Groupe F rig en groupe de la mort, le reste du tirage au sort a offert une belle rpartition des forces. Le Groupe H apparat le plus attrayant sur le papier. Ce dernier pse 16 Ligue des Champions avec en son sein, le FC Barcelone (1992, 2006, 2009, 2011), l'Ajax Amsterdam (1971, 1972, 1973, 1995), l'AC Milan (1963, 1969, 1989, 1990, 1994, 2003, 2007) et le Celtic Glasgow (1967). Du beau monde et surtout de belles retrouvailles. L'an dernier, Catalans et Italiens s'taient charps en huitimes de finale (victoire de Barcelone). Les Blaugranas avaient galement affront en phase de groupe les Ecossais du Celtic.
Outre cette poule H, aux accents historiques, il y aura du spectacle dans le Groupe B o le Real Madrid et la Juventus Turin se livreront un beau duel. Autre duel en vu dans la poule D avec le Bayern Munich et Manchester City. Les Mancuniens ont d'ailleurs une belle chance d'enfin de se qualifier pour la phase liminatoire puisque le CSKA Moscou et le Viktoria Plzen ne semblent pas arms pour lutter. Pour son retour Chelsea, Mourinho rencontrera Schalke 04, Ble et le Steaua Bucarest au sein du groupe E. Un tirage plutt favorable pour les Blues comme pour Manchester United. Les Red Devils devront disposer des Ukrainiens de Donetsk, des Allemands du Bayer Leverkusen et des Basques de la Real Sociedad dans la poule A. Enfin, la lutte s'annonce intense dans le G entre Porto, l'Atletico Madrid et le Znith Saint-Ptersbourg.
Les deux formations franaises engages en Ligue des champions pour cette saison 2013-2014 ont connu des fortunes diverses Monaco, jeudi, lors du tirage au sort de la phase de poules. Le Paris-Saint-Germain (PSG) et l'Olympique de Marseille (OM), qui figurent parmi les 32 quipes qualifies pour la plus prestigieuse comptition de clubs en Europe, taient prsents dans le chapeau 2 du tirage au sort (sur 4 chapeaux au total), en vertu de leurs prcdents rsultats.
Marseille tombe en effet dans le groupe que Dortmund (Allemagne), Arsenal (Angleterre) et Naples (Italie), trois grosses cylindres qui se dresseront sur sa route durant cette phase de poules prvue entre le 17 septembre et le 11 dcembre.
Les quipes classes aux deux premires places de chacun des huit groupes seront ensuite qualifies pour les 8es de finale de la Ligue des champions. Celles qui finiront la troisime place seront, elles, reverses en 16es de finale de la Ligue Europa, un trophe continental de moindre importance. Quant celles qui pointeront la 4e et dernire place de leur poules respectives, elles seront limines de toute comptition europenne pour le reste de la saison.
A l'inverse de Paris et Marseille, et pour la deuxime anne conscutive, Lyon ne participera pas ce grand raout continental. Le club rhodanien, chaque saison aux moins en 8es de finale de la Ligue des champions entre 2004 et 2012, a t limin cette anne au stade des barrages, mercredi, face aux Espagnols de la Real Sociedad (2-0, 2-0).
Tenant en titre de la Ligue des champions, et par ailleurs champion d'Allemagne et vainqueur de la coupe nationale en 2013, le Bayern Munich disposera d'un groupe sa porte en Ligue des champions, malgr la prsence de Manchester City. Le club bavarois rencontrera galement les Tchques du Viktoria Plzen et les Russes du CSKA Moscou.
Plus imposante, la poule du FC Barcelone reprsente elle seule 16 titres en Ligue des champions, entre le club catalan (4), l'AC Milan (7), l'Ajax Amsterdam (4) et le Celtic Glasgow (1). Dans la poule B, deux anciens vainqueurs de l'preuve se dfieront galement : le Real Madrid et la Juventus Turin, tombs galement dans le mme groupe que le Galatasaray de Didier Drogba et le modeste Copenhague.
Le Franais du Bayern Munich Franck Ribry a par ailleurs t dsign meilleur joueur d'Europe de la saison UEFA par un collge des 53 journalistes votants, devant Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Il succde au palmars aux Barcelonais Messi et Iniesta.
Jamais en mesure d'inquiéter son adversaire, l'Olympique Lyonnais s'incline logiquement sur la pelouse de la Real Sociedad (2-0) et ne disputera pas la Ligue des Champions. Les Espagnols auront tout simplement été meilleurs, à Gerland comme à Anoeta.
Le Monde | • Mis jour le
Il avait t arrt en juillet, avec son pouse franaise, leur domicile de Salon-la-Tour (Corrze) dans le cadre d'une enqute sur des soupons de vises terroristes. Il avait t libr aprs quarante-huit heures de garde vue au commissariat de Brive-la-Gaillarde (Corrze), son audition n'ayant mis en vidence aucune prparation de projet terroriste.
"PROVOCATION LA HAINE RACIALE"
M. Vikernes avait cependant t inform qu'il devrait rpondre devant le tribunal correctionnel de Paris de faits qualifis de "provocation la haine raciale", une infraction relevant du droit de la presse, en raison de ses crits ouvertement antismites et xnophobes sur son blog et des lments tirs de l'exploitation de ses ordinateurs en perquisition. Il est galement poursuivi pour "apologie de crimes de guerre". Son procs devant la dix-septime chambre du tribunal correctionnel de Paris a t fix au 17 octobre.
Le Norvgien de 40 ans s'est rendu clbre dans son pays comme musicien de black metal, ses opinions d'extrme droite et le meurtre sauvage d'un rival artistique. Il s'tait en effet taill une sinistre rputation ds ses 20 ans en tuant, en aot 1993, un guitariste de 23 coups de couteau, crime pour lequel il a t condamn la peine maximale, vingt et un ans de prison. Il est sorti de prison en 2009 et est arriv en 2010 en France.
Lire aussi : "Varg Vikernes lance une souscription pour poursuivre la France"
Paris, l'été: sa plage, ses berges, ses rues désertées… et ses salles des mariages. Comme partout en France, la capitale a célébré ses premières unions entre homosexuel-le-s cet été. Du 18 mai (date de la promulgation de la loi) au 24 août, 270 mariages entre personnes du même sexe ont eu lieu et 691 dossiers ont été déposés.
Le chiffre global cache de grandes disparités selon les arrondissements et leur couleur politique, même si tous sans exception ont célébré au moins un mariage homosexuel depuis la mi-mai. Les mairies de gauche affichent, en effet, nettement plus d'unions entre personnes du même sexe que celles de droite.
En tête de ce classement, le 11e arrondissement totalise à lui seul quasiment 12% des dossiers de mariages entre personnes du même sexe de la capitale, devant le 18e, le 10e, le 12e et le 19e, selon les chiffres que s'est procuré 20 Minutes. Pourquoi tant de goût pour le 11e ? «Il y a des raisons sociologiques et générationnelles, c'est un arrondissement plutôt jeune», avance Patrick Bloche, député-maire PS de l'arrondissement, qui a marié 15 couples homosexuels sur les 30 qui se sont dit «oui» depuis la promulgation de la loi.
Et puis, «il y a une appétence pour se marier dans une mairie militante», rappelle celui qui était rapporteur de la loi sur le Pacs et auteur d'une première proposition de loi sur le mariage homosexuel en 2011. Patrick Bloche y voit «un beau symbole» pour cet arrondissement qui partage avec d'autres la place de la Bastille, théâtre de la Révolution française, «grâce à laquelle l'inscription "liberté, égalité, fraternité" est écrite sur le fronton de nos mairies».
En queue de peloton, on trouve les 1er, 5e, 7e et 8e arrondissements, qui ont enregistré chacun moins de 10 dossiers. Il n'y a pas là d'anomalie, défend Jean-François Legaret, maire UMP du 1er car «on est dans l'arrondissement le moins peuplé de Paris, et où il y a le moins de mariages en général», pas plus d'une centaine chaque année.
Si l'ex-candidat à la primaire pour les municipales à Paris s'est opposé à la loi sur le mariage pour tous, il a «toujours indiqué qu'en tant qu'officier d'état civil», il unirait des gays et des lesbiennes. Il a d'ailleurs célébré son premier mariage homosexuel samedi dernier. En revanche, des couples ont demandé à ne pas être mariés par lui, assure-t-il.
Paris arrive en tête des villes françaises pour le nombre de mariages homosexuels. Selon nos informations, à Toulouse, 52 mariages ont été célébrés ou sont programmés, 35 environ à Marseille et à Bordeaux, 33 à Strasbourg, 15 à Lille. Pas de rush dans les mairies, donc, mais, c'est Patrick Bloche qui l'affirme, une «montée en puissance sereine». Rendez-vous en 2014 pour les chiffres définitifs, établis par l'Insee.
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Dans un communiqué, la préfecture de police de Paris «regrette de ne disposer d'aucun interlocuteur pour envisager conjointement les modalités de l'arrivée de la "marche des Veilleurs" dans la capitale». Elle informe avoir vainement «tenté d'entrer en contact avec un responsable du mouvement» pour «étudier la mise en œuvre d'un tel rassemblement sur un autre itinéraire et selon d'autres modalités». Et de rappeler que, «selon la loi en vigueur, tout rassemblement de voie publique doit donner lieu à déclaration préalable, ce qui n'a toujours pas été fait à ce jour».
La préfecture met en avant la sécurité
«La consultation des réseaux sociaux a permis à la préfecture de police d'apprendre que le mouvement dit des Veilleurs envisageait de se rassembler sur le parvis de la Défense (Hauts-de-Seine), le samedi 31 août, avant de rejoindre la place de la Concorde en empruntant de grands axes de circulation parisiens, dont l'avenue des Champs-Élysées. A l'issue (de cette marche), un appel à organiser une veillée sur la place de la Concorde a été lancé, les participants souhaitant s'y maintenir toute la nuit», a précisé la préfecture.
«Le cortège ne pourra pas emprunter le trajet envisagé et la veillée ne pourra pas avoir lieu dans les conditions projetées» avertit la préfecture. Et d'expliquer sa décision pour «des raisons tenant à la protection des institutions et à l'ordre public mais également pour assurer la propre sécurité des manifestants sur des sites particulièrement fréquentés un samedi».
«Nous irons comme prévu» réplique le porte-parole des Veilleurs
«Nous sommes dans État de droit, je me déplace librement dans mon pays», a répliqué Gaultier Bès, porte-parole des Veilleurs, présent à Nantes, étape de leur marche, où une veillée était prévue mercredi soir. «Ce n'est pas une manifestation. J'estime n'avoir besoin de l'autorisation de personne pour lire des textes de Camus ou Bernanos dans la rue, a-t-il ajouté. Nous ne troublons en aucun cas l'ordre public, nous sommes sur la chaussée, simplement sur les places publiques. Samedi nous irons sur le parvis de la Défense et la place de la Concorde comme prévu».
Un poil meilleur qu'à l'aller, Lyon n'a toutefois pas réalisé l'exploit de se qualifier pour la Ligue des champions en concédant une nouvelle défaite face à la Real Sociedad, à Anoeta (2-0). L'OL jouera la Ligue Europa cette saison.
Real Sociedad-Lyon 2-0
Real Sociedad : Vela (67e, 90e+1)
Lyon est tombé sur plus fort. Malgré un meilleur visage et une plus grosse agressivité qu'à l'aller, l'OL a paru encore limité pour déstabiliser cette surprenante équipe de la Real Sociedad, qui évoluera en Ligue des champions dix ans après sa dernière participation. Et sur cette double confrontation, c'est amplement mérité. Le club espagnol a tout simplement affiché plus de cohérence dans son expression collective. Ainsi qu'une plus grande maturité. Toute la différence avec les jeunes pousses lyonnaises. Une belle leçon pour le football français, encore loin de son homologue espagnol au niveau de sa formation. Lyon n'y a cru, en fait, que dans le premier quart d'heure. Contrairement à leurs dernières sorties, les Rhodaniens avaient mis tous les ingrédients pour démarrer en trombe. Détermination dans les duels, pressing haut dans le camp adverse, mouvements incessants sur les côtés : l'OL était dans le ton européen. Mais cela ne durait qu'un temps.
Fofana (2e), Lacazette (6e) et Grenier (13e, 53e) ont manqué les seules situations intéressantes pour les visiteurs, qui subissaient ensuite les assauts adverses. De plus en plus à l'aise au fil de la rencontre, les Basques développaient un jeu attrayant. Ils se signalaient surtout sur des contres en profitant de l'apathie de la charnière Umtiti-Koné. Dans un premier temps, ils semblaient toutefois moins en réussite qu'à l'aller. A l'image de Griezmann (11e, 31e), et Vela (38e), butant sur un Lopes vigilant. Ou plus encore de Seferovic (20e, 59e, 66e), qui touchait même du bois (49e).
Mais à force d'acharnement, les hommes d'Arrasate trouvaient la faille sur un corner de Griezmann. Libre de tout marquage, Vela trompait Lopes à bout portant (1-0, 67e). Le Mexicain signait même le doublé en fin de partie suite à une action sublime en solo (2-0, 90e+1). Histoire d'enfoncer un peu plus des Lyonnais qui avaient abdiqué depuis longtemps. La Ligue Europa sera peut-être davantage de leur niveau…
Les joueurs du match
En échec du côté d'Arsenal, Carlos Vela revit au sein de la Real Sociedad depuis deux saisons. Le Mexicain a été de tous les bons coups dans cette partie. Et a signé un joli doublé. On évoquera également encore une fois la prestation d'Antoine Griezmann, pendant de Vela sur le flanc gauche. Pas mal de situations pour le Français et une passe décisive à la clé.
On n'a pas aimé
Lyon a manqué un peu de tout pour espérer faire le poids. Les 10 joueurs formés au club qui ont participé à cette rencontre se sont parfois trop précipités dans leurs choix, à l'image d'un Alexandre Lacazette trop tendre en pointe. Et ce malgré la meilleure prestation de Clément Grenier et l'entrée intéressante en seconde période de Nabil Fekir. Mais cette double confrontation servira d'apprentissage à cette équipe lyonnaise. En espérant qu'elle retienne la leçon…
Résultats des barrages retour :
Mardi
Arsenal (Ang) - Fenerbahçe (Tur) 2-0 (Arsenal qualifié)
Austria Vienne (Aut) - Dinamo Zagreb (Cro) 2-3 (Austria Vienne qualifié)
FC Bâle (Sui) - Ludogorets (Bul) 2-0 (FC Bâle qualifié)
Legia Varsovie (Pol) - Steaua Bucarest (Rom) 2-2 (Steaua Bucarest qualifié)
PAOK Salonique (Grè) - Schalke 04 (All) 2-3 (Schalke 04 qualifié)
Mercredi
Zenit St-Pétersbourg (Rus)- P. Ferreira (Por) 4-2 (Zenit qualifié)
AC Milan (Ita)-PSV Eindhoven (P-B) 3-0 (Milan qualifié)
Celtic (Eco)-Karagandy (Kaz) 3-0 (Celtic qualifié)
Maribor (Slo)-Plzen (Rtc) 0-1 (Plzen qualifié)
Real Sociedad (Esp)-Lyon (Fra) 2-0 (Real Sociedad qualifiée)
Real Sociedad-Lyon en images :
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En Chine, à 9000 kilomètres de notre belle capitale, se dresse la ville de Tianducheng. Des experts dans l'art de la contrefaçon ont réussi à recréer la ville lumière dans ses moindres détails pour la modique somme d'un milliard d'euros. Tour Eiffel, façades Haussmanniennes, jardins et fontaines.... Tout est là, sauf les habitants qui boudent encore l'immobilier local.
Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, a dévoilé le nom de ses quatre porte-parole de campagne ce mardi 27 août. Pierre-Yves Bournazel, son principal rival lors de la primaire, fait partie de l'équipe. Conseiller de Paris, il avait même dénoncé le «parachutage» de la députée de l'Essonne dans la capitale, estimant que Paris n'était pas «un marche-pied» au service d'une ambition nationale.
VIDEO. Primaire UMP à Paris : le rassemblement après la discorde ?