La Bourse de Paris a terminé presque stable lundi (-0,06%), marquant une pause après deux jours de hausse et dans de faibles volumes d'échanges en raison de la fermeture du marché britannique.
L'indice CAC 40 a perdu 2,34 points à 4.067,13 points, dans un volume d'activité très faible d'environ 1,1 milliard d'euros. Vendredi, il avait pris 0,25%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 0,22%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a perdu 0,17%.
Le marché parisien s'est montré peu actif tout au long de la séance, faute de rendez-vous en zone euro et en l'absence de nombreux investisseurs pour cause de jour férié en Grande-Bretagne.
«Le marché hésite entre poursuivre sa consolidation qui a été limitée jusqu'à présent et aller chercher ses plus hauts. Il est à des niveaux qu'il sera difficile de dépasser sans bonnes nouvelles», remarque Olivier Noël, gérant chez Turgot Asset Management.
Le CAC 40 a en effet atteint son plus haut niveau de l'année le 16 août à plus de 4.100 points, avant de temporiser depuis.
Parmi les rares nouvelles du jour, le marché a plutôt bien réagi aux commandes de bien durables aux États-Unis qui ont pourtant reculé bien plus que prévu en juillet, de 7,3% sur un mois. De son côté, Wall Street était en légère hausse en début de séance.
Cette statistique «a été franchement mauvaise», mais «paradoxalement, elle réduit peut-être la probabilité aux yeux des marchés d'une réduction des rachats d'actifs dès septembre», selon M. Noël.
Les marchés redoutent depuis plusieurs semaines que la Réserve fédérale américaine (Fed) ne réduise ses injections de liquidités, une échéance prévue d'ici à la fin de l'année en cas d'amélioration notable de l'économie.
Or, si la tendance issue des commandes de bien durables «venait à se confirmer, la croissance au troisième trimestre pourrait décevoir», prévient Alexandra Estiot, économiste chez BNP Paribas.
La prudence des investisseurs a été enfin alimentée par la perspective de plusieurs rendez-vous cette semaine, avec notamment la publication jeudi de la deuxième estimation de la croissance aux Etats-Unis pour le deuxième trimestre et des publications d'entreprises de la cote parisienne.
Parmi les valeurs, EADS a pris 0,12% à 44,51 euros. Le groupe n'a pas souffert de la suspension des vols en Grande-Bretagne des Super Puma fabriqués par sa filiale Eurocopter après l'accident qui a fait vendredi quatre morts parmi des personnes travaillant sur des plateformes pétrolières de Total (-0,02% à 42,00 euros).
Sanofi (+2,28% à 76,65 euros) a fini en tête du CAC 40, après cinq séances de baisse consécutives. Sanofi Pasteur, division vaccins du laboratoire, a annoncé qu'une étude du dernier-né de la famille des vaccins antigrippaux Fluzone avait montré des résultats positifs.
Nexans a gagné 0,15% à 43,99 euros, profitant peu de l'annonce d'un contrat de «plus de 120 millions d'euros» auprès du fournisseur d'électricité écossais Scottish Hydro Electric Transmission.
Nexity a lâché 0,74% à 28,72 euros. Le réseau immobilier Guy Hoquet, propriété du groupe, va embaucher 500 personnes en France «dès cette rentrée et jusqu'à la fin de l'année», selon son directeur général Fabrice Abraham.
NYSE Euronext a pris 1,33% à 31,95 euros. Dans le secteur, les Bourses électroniques BATS Global Markets et Direct Edge ont annoncé lundi leur fusion sans dévoiler les termes financiers de l'opération qui devrait donner naissance à la deuxième plateforme boursière des Etats-Unis.
Enfin, les valeurs bancaires, qui avaient soutenu le marché depuis deux jours, ont perdu du terrain, à l'image de BNP Paribas (-1,46% à 49,52 euros), Crédit Agricole (-1,51% à 8,04 euros) et Société Générale (-1,40% à 34,41 euros).
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