jeudi 29 août 2013

La préfecture de Paris opposée à la marche des «veilleurs» samedi - Le Parisien

Craignant sans doute des débordements, la préfecture de police de s'est opposée, mercredi, pour raisons de sécurité à la et la veillée envisagées, samedi, dans la capitale par les «Veilleurs», des adversaires du mariage homosexuel partis de Charente-Maritime. Ces opposants, au nombre de trente, qui font étape à Nantes (Loire-Atlantique), ont annoncé, de leur côté, leur volonté de maintenir leur programme. Le 11 août, une vingtaine de «veilleurs», étudiants, actifs et retraités, ont quitté Rochefort (Charente-Maritime) pour une marche de 20 jours «à la rencontre des Français». Leur marche devrait prendre fin à leur arrivée, samedi, à .

Dans un communiqué, la préfecture de police de Paris «regrette de ne disposer d'aucun interlocuteur pour envisager conjointement les modalités de l'arrivée de la "marche des Veilleurs" dans la capitale». Elle informe avoir vainement «tenté d'entrer en contact avec un responsable du mouvement» pour «étudier la mise en œuvre d'un tel rassemblement sur un autre itinéraire et selon d'autres modalités». Et de rappeler que, «selon la loi en vigueur, tout rassemblement de voie publique doit donner lieu à déclaration préalable, ce qui n'a toujours pas été fait à ce jour».

La préfecture met en avant la sécurité

«La consultation des réseaux sociaux a permis à la préfecture de police d'apprendre que le mouvement dit des Veilleurs envisageait de se rassembler sur le parvis de la Défense (Hauts-de-Seine), le samedi 31 août, avant de rejoindre la place de la Concorde en empruntant de grands axes de circulation parisiens, dont l'avenue des Champs-Élysées. A l'issue (de cette marche), un appel à organiser une veillée sur la place de la Concorde a été lancé, les participants souhaitant s'y maintenir toute la nuit», a précisé la préfecture.

«Le cortège ne pourra pas emprunter le trajet envisagé et la veillée ne pourra pas avoir lieu dans les conditions projetées» avertit la préfecture. Et d'expliquer sa décision pour «des raisons tenant à la protection des institutions et à l'ordre public mais également pour assurer la propre sécurité des manifestants sur des sites particulièrement fréquentés un samedi».

«Nous irons comme prévu» réplique le porte-parole des Veilleurs

«Nous sommes dans État de droit, je me déplace librement dans mon pays», a répliqué Gaultier Bès, porte-parole des Veilleurs, présent à Nantes, étape de leur marche, où une veillée était prévue mercredi soir. «Ce n'est pas une manifestation. J'estime n'avoir besoin de l'autorisation de personne pour lire des textes de Camus ou Bernanos dans la rue, a-t-il ajouté. Nous ne troublons en aucun cas l'ordre public, nous sommes sur la chaussée, simplement sur les places publiques. Samedi nous irons sur le parvis de la Défense et la place de la Concorde comme prévu».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire