INTERVIEW - La candidate socialiste à la mairie de Paris détaille les principales mesures de son livre numérique qui doit lui servir de base pour élaborer son programme pour les municipales de 2014...
La première adjointe au maire de Paris a dévoilé son livre numérique Oser Paris qui reprend 150 idées issues de sa plate-forme participative lancée il y a dix mois. Pour 20 Minutes, elle revient sur ces propositions qui seront la base de son programme définitif présenté à l'automne.
Combien de mesures pensez-vous reprendre dans votre programme?
Je pense que j'en conserverai bien 50%. Ensuite, il faut évidemment préciser certaines mesures et aussi les chiffrer, ce à quoi nous travaillons. Mais une chose est sûre, nous les financerons sans augmentation d'impôts pour les Parisiens.
Quelles sont les propositions qui vous tiennent particulièrement à cœur?
Il y en a plusieurs. Celles liées aux modes de déplacement et à la circulation avec par exemple le prolongement du tramway sur le boulevard des Maréchaux. Il y a aussi l'idée de favoriser encore plus l'usage du vélo dans notre ville en multipliant les pistes cyclables par deux ou en ayant une grande boucle cyclable autour de Paris. Je suis aussi intéressée par la proposition de limiter la vitesse en ville à 30 km/h, sauf sur les grands axes: j'y tiens car la vitesse moyenne observée en ville est de moins de 16 km/h. Enfin, il y a la proposition de créer sur le périphérique une file réservée aux bus, taxis, voitures électriques et au covoiturage: elle suscite une attente très forte, comme la création d'une liaison Roissy-Paris avec une voie réservée à ces modes de transports.
En parlant du périphérique, une des mesures d'Oser Paris préconise de baisser la vitesse du périphérique de 80 à 50 km/h… Vous ne craignez pas de froisser les automobilistes parisiens ?
Pour le moment, on se bat pour réduire la vitesse à 70 km/h. Mais ce n'est pas impossible, surtout quand on sait que la vitesse moyenne dépasse rarement les 40 km/h sur le périphérique. Bien sûr, il y a des polémiques comme lorsqu'on a aménagé la place de la République ou les voies sur berges, mais c'est le rôle des élus d'être visionnaire. Et pour Paris, il faut réduire la vitesse des voitures afin de diminuer le nombre d'accidents comme de limiter la pollution atmosphérique et sonore: je pense notamment à celles et ceux qui habitent près du périphérique. Pour y parvenir, je propose des alternatives comme la voiture électrique. Avec Autolib, on a une expérience solide. Je veux aller plus loin avec des bornes de recharges supplémentaires gratuites, la nuit. Il faudra aussi proposer une offre de transports en commun enrichie et je pense par exemple à la prolongation de la ligne 10 jusqu'à Ivry pour desservir les nouveaux quartiers du 13e.
Vous proposez d'ailleurs l'extension des horaires des transports voire des métros toute la nuit…
Ça ne dépend pas que de la Mairie, il faut en discuter avec la RATP et le Stif. Je pense que des lignes automatiques comme la 1 et la 14, qui nécessitent moins de personnels, sont envisageables. Cela fait très longtemps qu'on en parle, il y a eu certes un allongement des horaires le week-end, mais ce n'est pas suffisant. Pour moi, la volonté va de pair avec les actes.
Parmi ces propositions il y a aussi la volonté de réinvestir les logements vacants ou les bureaux, comment comptez-vous vous y prendre?
Je souhaite la création d'une agence immobilière public/privé qui identifie les logements laissés vacants par leurs propriétaires. Elle aurait pour vocation de se porter caution et d'apporter des garanties à ces propriétaires quant à leurs locataires. Cette agence profiterait surtout aux classes moyennes et aux jeunes actifs qui ont du mal à se loger à Paris. Cette mesure viendrait compléter mon objectif de créer 10.000 nouveaux logements par an entre 2014 et 2020 et d'atteindre les 25% de logements sociaux à Paris.
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