Ce n'est pas encore cette année que les cafetiers de Paris devront abandonner leurs braseros. Un arrêté municipal de mai 2011 leur donnait deux ans pour chauffer uniquement leurs terrasses à l'électricité. Le Tribunal administratif vient de rendre caduque cette injonction au motif que le chauffage au gaz n'est pas forcément moins écologique que l'électrique. La mairie de Paris n'a pas été convaincu par le jugement et a fait appel de la décision mardi.

Le tiers du chiffre d'affaire en terrasse

"Nous avons gagné un sursis d'au moins un an, se réjouit Marcel Benezet, le président de la branche cafés du Synhorcat (Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs). J'ai toujours dit que je préférais qu'on nous laisse le choix de changer ou pas. Les cafetiers connaissent eux aussi la crise et ils n'ont pas tous les moyens de modifier leur équipement. C'est pour cette raison que j'avais recommandé à mes collègues d'attendre jusqu'au dernier moment avant de ranger leurs braseros."

D'après le Synhorcat, la moitié des terrasses chauffées à Paris utiliseraient toujours le gaz. "C'est plus efficace, explique un cafetier parisien. Et au final, ça revient moins cher sauf si l'espace n'est pas fermé car dans ces cas-là, les taxes sont très élevées". Les 8 600 terrasses recensées à Paris représenteraient près du tiers du chiffre d'affaire des cafés. "Ce n'est pas un accessoire de mode, conclut Martine Profichel, porte-parole du Synhorcat. Elle est indispensable pour attirer des clients et elle dynamise la vie des quartiers."