La Bourse de Paris a terminé en baisse jeudi (-1,15%), affaiblie par le recul de Wall Street en fin de séance et après une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) sans surprise pour le marché.
L'indice CAC 40 a perdu 41,85 points à 3.601,05 points, au plus bas depuis le 5 décembre 2012 (3.590,50 points), dans un volume d'échanges assez faible de 2,891 milliards d'euros.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a pris 0,13% mais Londres a perdu 1,06%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a lâché 0,74%.
Le marché parisien s'est montré très hésitant tout au long de la séance, sans parvenir à se ressaisir après avoir perdu 1,40% la veille. En fin de séance, il a été tiré vers le bas par le recul de Wall Street, qui bute sur les 14.000 points pour le Dow Jones.
"Le marché baisse en raison de prises de bénéfices, compte tenu de l'actualité en zone euro et aux Etats-Unis", estime Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque. Selon lui, les incertitudes politiques en Espagne et en Italie ainsi que les craintes sur la réduction des dépenses aux Etats-Unis, ont pesé sur la tendance.
"Le marché reste dans un mouvement de correction", renchérit Jean-Louis Mourier, économiste chez le courtier Aurel BGC. Le CAC 40 a notamment essuyé un trou d'air lundi, après un début d'année plus favorable.
Très suivie comme chaque mois, la réunion de la BCE, qui a laissé son taux directeur inchangé à 0,75%, n'a pas eu trop d'impact sur la tendance.
Pour M. Mourier, "cette réunion n'a pas réservé de grande surprise pour les investisseurs", notamment quant au scénario économique.
Interrogé sur la récente hausse de l'euro, le président de la BCE Mario Draghi a estimé qu'elle traduisait un retour de la confiance dans la zone euro, en rappelant que son institution n'avait pas d'objectif en terme de taux de change.
"Le discours de Draghi est quand même assez accommodant. La BCE voit des signes de reprise mais reste vigilante", selon M. Baradez.
La prudence du marché parisien a été entretenue par un recul moins fort que prévu des nouvelles inscriptions au chômage la semaine dernière aux Etats-Unis. La productivité des entreprises a par ailleurs enregistré au dernier trimestre 2012 son plus fort recul depuis près de deux ans.
Dans la matinée, les investisseurs n'avaient pas tremblé après un emprunt de moyen et long terme de l'Espagne qui a subi certes une hausse des taux d'emprunt mais a levé plus de fonds que prévu.
Parmi les valeurs, Alcatel-Lucent a lâché 4,86% à 1,23 euro, au terme d'une séance très volatile. Le marché a été partagé entre des perspectives encourageantes sur les commandes 2013, la perte de 1,3 milliard d'euros enregistrée en 2012 et l'annonce du départ de son directeur général.
De son côté, Sanofi (-3,99% à 66,60 euros) a été pénalisé par des perspectives peu favorables en 2013 dues à la perte de certains brevets sur ses médicaments.
Nexity a grimpé (+5,89% à 24,00 euros) dopé par des rumeurs de réorientation de l'épargne vers la construction de logements dans le cadre d'un projet gouvernemental.
Parmi les hausses significatives, Veolia Environnement a gagné 1,03% 9,61 euros et Suez Environnement 1,60% à 9,98 euros).
GDF Suez a résisté (-0,30% à 14,73 euros). L'énergéticien va bâtir et gérer dans le sud du Maroc le plus grand parc éolien d'Afrique.
Scor a progressé (+2,38% à 21,72 euros) après avoir annoncé une hausse de 9% de ses primes brutes à l'occasion des renouvellements de contrats en dommage et responsabilité en janvier.
GFI Informatique (+4,64% à 3,16 euros), Groupe Crit (+7,56% à 16,79 euros) et Neurones (+3,81% à 9,00 euro) ont grimpé après la publication de leur activité pour 2012.
L'Oréal, dont la recommandation a été abaissée à "réduire", contre "conserver" auparavant par Société Générale, a lâché 1,19% à 108,10 euros.
Enfin, les valeurs bancaires ont pesé sur la tendance, à l'image de BNP Paribas (-1,80% à 43,57 euros), Crédit Agricole (-1,22% à 6,87 euros) et Société Générale (-1,41% à 31,06 euros), cette dernière ayant finalisé la cession de TCW à Carlyle.
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