Difficile de trouver aujourd'hui dans les cnacles UMP ou centristes de la capitale un lu qui compte encore sur Franois Fillon pour reconqurir Paris. Le seul suspense de ce long feuilleton, c'est la date laquelle l'ex-premier ministre annoncera sa dcision de ne pas affronter la socialiste Anne Hidalgo, dauphine de Bertrand Delano. Et, ventuellement, l'arrondissement dans lequel il se prsentera, puisqu'il a annonc qu'en tout tat de cause il participerait la bataille. Briguera-t-il la succession de Jean Tiberi dans le Ve, comme le dit la rumeur? Ou se contentera-t-il de soutenir des candidats? Mystre.
Autre question, pourquoi Fillon fait-il durer le plaisir? Il voit du monde rpond-on laconiquement dans son entourage. Jeudi, il a djeun avec Nathalie Kosciusko-Morizet. La dpute maire de Longjumeau, qui s'est dclar prte mener le combat pour la reconqute si l'ex-premier ministre renonait, assure qu'ils n'ont pas parl de date mais qu'ils sont tombs d'accord pour dire qu'un choix devait tre fait rapidement. Ce qui, dans l'esprit de NKM, veut dire que la ou les dclarations de candidature devraient tre rendues publiques fin fvrier. La campagne des primaires pourrait ainsi se drouler pendant tout le mois de mars, et le vote avoir lieu en avril, avant les vacances de Pques, qui, cette anne, commencent le 27avril en rgion parisienne. Bien sr, les primaires pourraient se drouler aprs la rentre, qui aura lieu le 13mai, voire en juin, mais ces priodes sont plus propices aux week-ends prolongs qu' la mobilisation politique.
Opration coteuse
Or, Nathalie Kosciusko-Morizet tient absolument ce que les primaires soient ouvertes tous les tages, autrement dit que tous les Parisiens qui le souhaitent soient invits dpartager tous les aspirants-candidats de la droite et du centre. Un vu qui, assure-t-elle, est partag par Franois Fillon. Mais pas par les centristes parisiens. L'ex-premier ministre devrait aborder le sujet en dbut de semaine avec le prsident de l'UDI, Jean-Louis Borloo.
Les primaires font aussi dbat l'UMP. Mercredi dernier, en bureau politique, des participants ont fait valoir que l'opration serait coteuse et risquait d'tre intgre dans les comptes de la campagne municipale. Une relle proccupation pour le prsident de la fdration UMP de Paris, Philippe Goujon, partage jeudi avec les lus du conseil de Paris. Prsident du groupe UMP et potentiel candidat la primaire, Jean-Franois Legaret assure qu'il travaille avec Jean-Franois Cop un cadrage financier a minima de ces primaires. Selon lui, le budget pourrait ne pas dpasser 100.000euros.
Impliqu dans l'organisation pratique, un cadre UMP de la capitale croit savoir qu'une solution de vote lectronique est recherche pour minimiser les cots. Parler de vote lectronique, c'est dire qu'on en revient des primaires fermes, la seule popote de l'appareil, s'insurge-t-on du ct de Rachida Dati. La maire du VIIe et eurodpute a toujours prcis qu'elle ne partirait en campagne que si elle avait l'assurance de primaires ouvertes. Autre candidat, Pierre-Yves Bournazel, conseiller du XVIIIe, s'insurge lui aussi: Les primaires, c'est la seule garantie de dmocratie et de transparence. Si la droite a peur de construire le projet avec les Parisiens, les Parisiens ne seront pas au rendez-vous!
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