vendredi 25 octobre 2013

Espionnage : Paris et Berlin veulent fixer les règles - Les Échos

Le Parlement européen s'était montré plus hardi, mercredi, en demandé la suspension des accords Swift qui permettent la transmission de données bancaires des européens aux Etats unis dans le cadre de leur lutte anti-terroriste. Le conseil n'a pas suivi cette requête, même si Angela Merkel n'a pas complètement fermé la porte. De même les négociations sur l'accord de libre-échange transatlantique n'ont pas été touchés par ce nouvel épisode d'espionnite américain. François Hollande et Angela Merkel n'ont même pas évoqué le sujet lors de leur réunion bilatérale tenue avant le sommet, alors que Martin Schulz, le président du Parlement européen, s'est pourtant dit partisan d'une «?pause?» dans les négociations. « Le problème quand on quitte les négociations est de savoir comment y revenir. Par contre nous demandons au groupe de travail mis en place entre la Commission européenne et les Etats-Unis de travailler d'avantage sur la protection des données », a expliqué la chancelière allemande. On se souvient qu'en juillet, après les premières révélations d'Edward Snowden sur les écoutes par la NSA des bureaux de l'Union à l'étranger, l'Allemagne et le Royaume uni s'étaient opposés à la proposition française de suspendre les discussions. Jeudi, le britannique David Cameron s'est gardé de tout commentaire sur cette affaire. Le « Merkelgate » aurait pu pousser les Vingt-huit à accélérer le calendrier de la réforme sur la protection des données, mais le texte continuait de susciter les réserves du Royaume Uni qui redoute une surcharge administrative pour ses entreprises. Si bien que les Vingt-huit restent très prudents quant à son adoption, d'ici la fin de l'année 2014 au mieux.

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