Paris a t lue ville hte de la Xe dition des Gay Games par la Fdration internationale des jeux internationaux homosexuels, qui a privilgi le dossier franais par rapport celui de Londres, lundi 7 octobre Cleveland, aux Etats-Unis, rcompensant la persvrance de la candidature tricolore.
Candidate malheureuse pour les Gay Games 2010, finalement attribus Cologne en Allemagne, Paris bnficiait en effet d'un dossier technique mticuleusement peaufin depuis, au point de dpasser les attentes mmes des lecteurs, dont le dtail du vote ne sera connu que dans un an, rglement des Gay Games oblige.
Huit ans aprs son premier chec, le dossier parisien a su attirer le soutien de toute une classe politique, mobilise l'poque sur la dfense de la candidature de la capitale aux JO 2012. C'est ainsi qu' Cleveland, face Londres et Limerick (Irlande), les organisateurs ont pu, lors de leur grand oral, s'appuyer sur la ministre des sports, Valrie Fourneyron, accompagne d'une dlgation de la Ville de Paris et du conseil rgional d'le de France, ainsi que de l'ancienne escrimeuse Laura Flessel, marainne de la candidature. "Paris et le France sauront offrir une grande fte ouverte toutes et tous sans exclusion ni discrimination", a comment la ministre.
Une victoire tant attendue et tellement méritée @ParisGames2018 BRAVO À TOUS! #enthousiasme #détermination. Heureuse d'avoir été avec vous!
— Valérie Fourneyron (@vfourneyron)
"OUVERTS TOUTES ET TOUS"
Fonds en 1982 l'initiative d'un dcathlonien amricain, Tom Waddell, les Gay Games se veulent en effet une manifestation sportive et culturelle "inclusive", ouverte tous les individus quelle que soit leur orientation sexuelle, et "promotrice de valeurs de tolrance".
Indpendante de critres sportifs, la participation aux Gay Games se fait sur la base d'inscriptions et rassemble chaque dition plus de 10000 concurrents, soit plus que les Jeux olympiques. "Nous esprons fdrer plus de 15000 participants", indiquait avant le vote Michel Geffroy, co-prsident du comit de candidature des Jeux de 2018.
Les jeux devraient avoir lieu du 4 au 12 aot, de la crmonie d'ouverture au stade Jean Bouin celle de clture la Villette. Le budget de l'organisation est estim 5 millions d'euros – contre quelque 11 milliards d'euros pour les rcents JO de Londres.
Lire : "Paris se rve en ville hte de la 10e dition des 'Gay Games'"
"UNE VILLE TOUJOURS PLUS OUVERTE"
La ville de Paris s'est flicite de cette attribution qui "contribue faire de Paris une ville toujours plus ouverte, respectant ainsi la tradition d'une ville aux valeurs humanistes, universelles, de partage et de libert". "Les Gay Games sont ouverts toutes et tous", insiste le texte. Pierre Berg, prsident d'honneur des Gay Games (et prsident du conseil de surveillance du Monde), ou encore Anne Hidalgo, candidate la mairie de Paris, et Jean-Paul Huchon, prsident de la rgion le-de-France, ont exprim leur joie sur Twitter :
Paris à gagné les gay games. Je suis fou de joie. Ils étaient si sûrs d'eux ceux qui m'ont demandé d'être président d'honneur! Bravo.
— Pierre Bergé (@pvgberge)
Très fière que #Paris soit la prochaine ville à accueillir les @GayGames, événement international, ouvert à tous, consacrant l'égalité!
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo)
Au-delà de la communauté #LGBT, les #GayGames2018 nous offrent la possibilité de nous rassembler #tousegaux
— Jean-Paul Huchon (@jphuchon)
A l'annonce de la candidature parisienne, le journaliste et fondateur de Reporters sans frontires Robert Mnard avait dnonc de son ct ce qui n'est, ses yeux, qu'une "drive communautaire". Peu avant l'annonce de la victoire de la capitale franaise, Charles-Henri Jamin, prsident du Parti chrtien-dmocrate, fond par Christine Boutin, exprimait lui aussi son opposition au projet dans un entretien Metro, jugeant qu'il instrumentalisait les Jeux olympiques. "Ces jeux portent des valeurs universelles qui n'ont rien voir avec le fait que l'on dfende tel ou tel communautarisme ou particularisme, aussi respectable soit-il", estime-t-il.
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