Le buraliste a été placé en garde à vue dans les locaux de la division criminelle et de répression du banditisme de la PJ marseillaise, une procédure normale. Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée à la police judiciaire, les témoignages sont confus et il s'agit de déterminer s'il y a eu échange de coups de feu. Les policiers continuent par ailleurs de rechercher les deux complices en fuite.
Valls : «C'est à l'État d'assurer la sécurité»
Interrogé à l'issue d'une rencontre avec les responsables des forces de l'ordre à Paris, sur une «crainte d'autodéfense», le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a été clair. «Je peux comprendre la peur des commerçants, a t-il déclaré. Mais c'est à l'État d'assurer la sécurité».
«Il était prévisible qu'un cas comme cela se produise dans les Bouches-du-Rhône», a affirmé de son côté le président du syndicat des buralistes du département, Vincent Umile, soulignant qu' «entre juillet et août quinze buralistes (avaient) été braqués» dans les Bouches-du-Rhône.
Deux affaires récentes dans le Sud-Est ont relancé le débat sur l'autodéfense. Le 22 août, un retraité de 61 ans qui tentait d'intercepter deux jeunes hommes qui venaient de braquer un buraliste de Marignane, avait été tué d'un tir de fusil à pompe. Le 11 septembre un autre braqueur a été tué d'une balle dans le dos par un bijoutier de Nice. Mis en examen pour homicide volontaire et placé en résidence surveillé, le bijoutier de Nice avait reçu un soutien massif en sa faveur sur Facebook, dépassant rapidement le million de fans, un chiffre dont l'ampleur a déclenché un vif débat et des doutes notamment sur Twitter.
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