jeudi 12 septembre 2013

À Marseille, Mennucci et Carlotti font la course en tête à gauche - Le Figaro

Le suspense perdure autour du candidat socialiste qui affrontera Jean-Claude Gaudin, le sénateur maire UMP sortant de Marseille, aux prochaines municipales. Les sondages se suivent et ne se ressemblent pas. Le dernier, celui d'OpinionWay* pour Public Sénat-France3 et La Provence, bouleverse le tiercé des candidats à la primaire PS des 13 et 20 octobre, qui s'affrontent sur le plateau de France 3 Méditerranée jeudi.

Cette enquête place le député Patrick Mennucci, maire des Ier et VIIe arrondissements, en tête des six candidats, avec 17 % des voix (pour l'ensemble des Marseillais) suivi de la ministre en charge de la Lutte contre l'exclusion Marie-Arlette Carlotti (13 %), du président de la communauté urbaine Eugène Caselli (8 %), de la sénatrice Samia Ghali, maire des XVe et XVIe arrondissements (8 %), le conseiller général Christophe Masse (5 %) et le député Henri Jibrayel (0 %). Mais, aucun des six candidats n'emporte l'engouement des Marseillais, 49 % ne se prononçant pour aucun des six. L'ordre d'arrivée est légèrement différent auprès des sympathisants de gauche: Carlotti (25 %) repasse devant Mennucci (24 %), Caselli (11 %), Ghali (5 %), Masse (5 %) et Jibrayel (0 %). Et 30 % des sympathisants de gauche ne se prononcent pour aucun des six.

L'enquête Ifop pour leJDD, dimanche, plaçait Carlotti en tête (25 % pour les sympathisants de gauche et 33 % pour les sympathisants socialistes), suivie de Ghali (24 % et 17 %), Mennucci (13 % et 13 %), Caselli (10 et 12 %), Masse (9 et 14 %) et Jibrayel (3 et 1 %) avec 16 % et 10 % ne se prononçant pas. La surprise vient donc de la remontée de Mennucci et de la chute de Ghali, pourtant devenue une icône des médias. Il faut dire que les questions étaient différentes: qui «souhaiteriez-vous voir désigné comme tête de liste… à l'issue de la primaire?» pour l'Ifop, «qui est le mieux placé pour battre» Gaudin pour OpinionWay.

Mais surtout, personne ne sait définir le corps électoral des primaires, note Frédéric Dabi, de l'Ifop. Qui se déplacera? Les socialistes? Les sympathisants de gauche? Y aura-t-il de l'entrisme de la part de la droite pour influer sur le choix d'un concurrent plus facile à battre.

Le nombre de participants à la primaire sera déterminant. Carlotti et Mennucci, qui ont fait de la rupture avec «le système Guérini» un de leurs thèmes de campagne, souhaitent qu'elle soit la plus importante possible pour diluer les réseaux de Jean-Noël Guérini, l'ex patron du PS local qui préside le conseil général des Bouches-du-Rhône. Des réseaux jugés favorables à Ghali ou Masse. Caselli plaide quant à lui pour «une rupture démocratique profonde», la fin du «clientélisme» et une très large ouverture à la société civile.

Mais l'affiche n'attire pas, même au sein des encartés PS: «Il est hors de question que j'aille cautionner une primaire entre des candidats qui sont tous issus du système Guérini!»,lâche un militant.

*Sondage réalisé du 5 au 9 septembre sur un échantillon de 844 personnes

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