Des couteaux, des katanas, des aérosols de gaz lacrymogène, des battes de base-ball… La découverte que les policiers ont faite dans les sacs des vingt-six jeunes interpellés hier aux abords du lycée Edgar-Quinet (IX e) en dit long sur la violence de l'altercation qui aurait pu avoir lieu.
Il est un peu plus de midi lorsque le proviseur de ce lycée public situé au milieu de la rue des Martyrs, au pied de la butte Montmartre, constate la présence hostile d'une trentaine de jeunes devant son établissement.
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Très rapidement, huit équipages de la brigade anticriminalité (BAC) et de police secours, venus des IX e, XVII e, II e et III e arrondissements, convergent vers la rue des Martyrs tandis que les jeunes tentent de s'éparpiller dans les rues adjacentes. En vain. Vingt-six d'entre eux seront arrêtés avant d'avoir pu engager la moindre bagarre. Ils sont placés en garde à vue, sur demande du parquet de Paris, dans les commissariats des VIII e, IX e et XVIII e arrondissements, pour y être entendus pour « attroupement en bande armée ». Et surtout sur les raisons de cette descente massive au lycée Edgar-Quinet.
Des motifs qui paraissaient hier soir plutôt nébuleux : la bande, constituée de jeunes, lycéens pour certains, venus des IX e et XVII e, aurait été à la recherche d'un adolescent de 16 ans, élève dans l'établissement, avec lequel elle voulait en découdre. « Il semblerait que les jeunes avaient prévu un match?retour », confie une riveraine de la rue des Martyrs. Avec, pour origine, une bagarre qui aurait opposé vendredi le jeune homme recherché avec un des membres de la bande. « Depuis une semaine, reprend une commerçante installée dans cette artère très fréquentée, l'ambiance est lourde autour de l'établissement. Les élèves font beaucoup de bruit, se disputent sur le trottoir et la police est souvent là. »
Qualifiant l'événement d'« exceptionnel », le proviseur a pourtant affirmé hier soir que « rien de particulier ne s'était passé dans le lycée pouvant annoncer cela ». L'UMP parisienne, de son côté, s'est émue de cette « escalade de la violence en plein Paris », appelant à « regarder la réalité en face et à prendre les mesures qui s'imposent, notamment en développant la vidéoprotection et en créant une police de quartier ».
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