A Marseille le 14 septembre, sortie de Marine Le Pen l'universit d't du Front national
Samedi 14 septembre, le Front national fait sa rentre politique Marseille. Le parti de Marine Le Pen y tient son universit d't tout le week-end.
Crdits : Cyril Bitton / french-politics pour Le Monde
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{{/item_lie}}Trois ans et demi avant l'lection, Marine Le Pen est dj en campagne prsidentielle. C'est en tout cas l'impression que la prsidente du Front national a donn dimanche 15 septembre avec son discours de clture des universits d't du FN. Devant une salle bonde de 4 500 militants dont certains taient debout faute de places assises, Marine Le Pen a distill pendant plus d'une heure les grandes lignes du programme frontiste, sorte de prdiscours de politique gnrale. Un exercice presque sans surprises ni nouveauts, qui avait une forte saveur de dj vu et de dj entendu.
CHRISTIANE TAUBIRA HUE
Protectionnisme, dfense de la souverainet nationale, prfrence nationale, sortie de l'Union europenne, lutte contre l'immigration, contre l'inscurit, contre l'euro, contre le communautarisme... Rien d'original n'a t dit dimanche 15 septembre. Il en va ainsi des trois objectifs que se fixe Mme Le Pen : "redonner du travail aux Franais", "remettre de la justice o il n'y a que de l'injustice" et "faire de la France un pays qui produit". Trois points plus que consensuels. "Quand nous serons au pouvoir, nous ne ferons pas plaisir tout le monde et nous ne ferons pas dans la dmagogie ", a pourtant affirm Mme Le Pen.
Lire l'analyse (dition abonns) : "Comment le FN veut conqurir le pouvoir"
Marine Le Pen s'est aussi prsente comme la seule femme politique pouvoir "unir les Franais" et qui lutte contre "le discours du 'ce n'est pas possible'". Elle a trs longuement critiqu l'action du gouvernement, mais aussi certaines personnalits qui le composent, comme la ministre de la justice, Christiane Taubira, systmatiquement hue par la salle.
Marine Le Pen a aussi regrett l'absence d'entrepreneurs ou de salaris au sein du gouvernement de "personnes qui sachent ce que veut dire le mot 'prcarit' et qui connaissent la peur du chmage" et veut "casser la connivence qui existe entre la haute fonction publique et la haute finance".
"LA FRANCE, CATIN D'MIRS BEDONNANTS "
Mme Le Pen a galement voulu mettre en avant une "nouvelle faon de faire de la politique" en arrtant de "faire des promesses". Elle a cependant promis que, lorsqu'elle serait au pouvoir, elle serait "dure avec les minorits autoproclames qui veulent faire plier l'ordre rpublicain contre la scurit de tous (...) ; avec les spculateurs qui veulent s'enrichir sur le dos des travailleurs et des entrepreneurs" ou encore "avec les fanatiques qui veulent imposer leur loi".
Marine Le Pen a aussi prn une refonte des institutions. Cela passe par notamment par le rfrendum qui serait au centre de tout. Estimant que l'adoption du Trait de Lisbonne par le Parlement aprs le "non" au rfrendum de 2005 est "le coup le plus rude jamais port la dmocratie depuis la seconde guerre mondiale". "En consquence de cette trahison, conclut Mme Le Pen, je retirerai au Parlement son pouvoir constituant, qui sera dsormais l'apanage exclusif du peuple." Mme Le Pen s'est aussi interroge sur une ventuelle suppression du Snat pour acclrer le circuit lgislatif.
La grande diffrence avec les discours prcdents est la place laisse aux questions de relations internationales. D'habitude, Marine Le Pen ne dveloppe pas ces sujets. Mais avec la possible intervention franaise en Syrie, ce fut largement dvelopp. Mme Le Pen n'a ainsi pas mch ses mots pour condamner l'action diplomatique de Nicolas Sarkozy et de Franois Hollande. Elle a regrett la disparition d'une "diplomatie forte et indpendante", et a estim que l'action de Nicolas Sarkozy a dshonor la France l'international" en "s'alignant sur les Etats-Unis" et en "se rendant complice de l'assassinat d'un dirigeant tranger [ savoir Kadhafi]".
Concernant Franois Hollande, Marine Le Pen estime que la France est "dshonore comme jamais par des dirigeants, incomptents, incohrents et nuisibles". Elle est mme alle plus loin, en voquant le rle de la France dans d'ventuelles frappes contre la Syrie. Selon la prsidente du FN, "la France est la matresse des Etats-Unis" quand le Royaume-Uni en est "l'pouse lgitime". Mais, voyant derrire une ventuelle intervention contre Bachar Al-Assad, la main du Qatar et de l'Arabie saoudite, Marine Le Pen a lanc que la France tait devenue "la catin d'mirs bedonnants".
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