Un professeur d'lectronique d'un lyce marseillais a mis fin ses jours dimanche 1er septembre, un geste qu'il a expliqu dans une lettre par son "incomprhension face l'volution du mtier". Ag de 55 ans, cet enseignant en srie STI2D (sciences et technologies industrielles et du dveloppement durable) s'est donn la mort son domicile, " la veille de la prrentre", relve leSyndicat national des enseignements de second degr-Fdration syndicale unitaire (SNES-FSU).
Avant de se suicider, "il a diffus une lettre d'explication toute la communaut ducative, faisant un lien vident entre son acte et son incomprhension face l'volution du mtier", affirme son collgue Alain Barlatier, par ailleurs militant syndical au SNES.
"Il dit qu'il ne fera pas la rentre et que quand on lira ce courrier, il sera mort. Nous l'avons reu hier en fin d'aprs-midi et le temps de chercher le joindre, c'tait trop tard", relate M. Barlatier. Il n'tait "pas spcialement dpressif", mais il se montrait "extrmement critique, comme nombre de ses collgues", la fois sur la formation STI2D et sur le mtier en gnral, selon le syndicaliste.
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UNE CELLULE DE SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE MISE EN PLACE
Dans sa lettre, ajoute M. Barlatier, il dplore le fait que "le mtier d'enseignant volue vers un mtier d'excution, alors que lui avait t recrut pour un mtier de conception o il tait matre de son travail".
Une cellule de soutien psychologique a t mise en place au sein du lyce Antonin-Artaud, o il enseignait, a indiqu le rectorat de l'acadmie d'Aix-Marseille, prcisant que ce professeur "ne rencontrait pas de problmes particuliers".
Les enseignants de l'tablissement, qui ont fait part de leur "trs grandes consternation et motion", ont demand l'organisation d'une "journe banalise", sans cours. "On ne veut pas reprendre le travail comme si de rien n'tait", souligne M. Barlatier.
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