Il était 18 heures ce vendredi lorsqu'elle a appris que son établissement était visé par un arrêté préfectoral de fermeture administrative de neuf jours, à peine cinq heures avant l'entrée en application de cette mesure. « On nous alerte d'un simple coup de fil et pour nous dire que les policiers vont venir fermer quelques heures plus tard! », s'indigne Frédérique Magal, qui dénonce « un couperet brutal » et « sans fondement ».
Neuf jours de spectacles annulés
En août, l'établissement avait reçu une lettre de la préfecture le menaçant de fermeture au motif qu'un client alcoolisé aurait agressé un passant. « Or l'histoire est inverse, explique Frédérique Magal. Le 12 mai dernier, un de nos clients s'était fait agresser et a été blessé par un sans-abri alcoolisé à l'extérieur de nos locaux. Et il s'en était sorti grâce à l'intervention de l'un de nos agents de sécurité », indique-t-elle.
Selon l'avocat du Point Ephémère, Me Eric Moutet, les preuves de cette version-là des faits avaient été fournies à la préfecture lors d'une convocation, attestations de la victime à l'appui. Il semblerait que ces documents n'aient pas été pris en compte. « Le procédé de cette notification au dernier moment n'est en outre pas loyal! », s'étonne le conseil, qui souligne que, si fermetures il y a, leurs périodes d'application « se négocient ». Outre que le lieu emploie 35 personnes, des concerts sont à l'affiche « tous les soirs » des neuf jours qui viennent.
« Nous étions complets pour les neuf jours à venir, c'est une catastrophe financière évidente », se lamentait hier soir Frédérique Magal, qui dénonce « une histoire qui n'a aucun sens ».
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