Toulouse - Brest, ce soir (20 h). La voie sera très étroite
27 octobre 2012 à 06h56 - Réagir à cet article
Le point que Brest n'a pas réussi à ramener de Nancy, Saint-Etienne, Nice, Ajaccio et Lyon peut-il le conquérir chez une redoutable équipe toulousaine qui vient d'essorer Evian (0-4) ? Oui, si on s'arme d'un bel optimisme, car la voie qui y mènera sera très étroite.
Le Stadium a rarement été une terre accueillante pour les Brestois, dont les dix dernières visites en D1 ou en Ligue 1 se sont soldées par six défaites et quatre nuls. Pour entretenir leur espoir, il y aurait justement ce 0-0 préservé dans la douleur, le 21décembre 2011, par une équipe qui, il est vrai, avait été difficile à manoeuvrer durant toute cette poule aller et qui put compter sur un Elana décisif en trois circonstances.
Reims, Rennes et VA ont provoqué leurs nuls
Il y a aussi ces trois partages des points face à Reims (1-1), Rennes (2-2) et Valenciennes (2-2) que Toulouse à domicile a davantage arrachés que concédés en revenant au score entre la 89e et la 95e minute. Mis en appétit par son large succès en Haute-Savoie, le «Téfécé» a hâte «d'inverser cette tendance» suivie au Stadium après sa victoire du mois d'août face à Saint-Etienne (2-1). «Mais la volonté des Brestois de venir défendre avec un bloc assez bas peut rendre notre match compliqué», envisage Emmanuel Rivière, auteur d'un doublé à Evian. L'arrivée de son équipe au pied du podium, comme l'an dernier à la même époque, émoustille sans doute Alain Casanova. Mais son discours reste sobre et prudent: «On vient de réussir un score-fleuve et on rencontre une équipe en difficulté à l'extérieur. Les gens imaginent que ce match sera pour nous une formalité. Mais Brest, qui a donné du fil à retordre à Lyon en concédant très peu d'occasions, a le profil d'une équipe qui pose toujours problème à celle qui l'accueille».
Des intentions aux actes...
En dépit de la défaite courte mais inexorable subie à Lyon (1-0) et s'attendant «à souffrir face à une équipe toulousaine en pleine bourre et l'une des rares à avoir deux internationaux A (Capoue et Sissoko) dans ses rangs», Landry Chauvin ne tient pas à changer son système en 4-1-4-1. «On sait aujourd'hui qu'on est plus costaud, qu'on doit poursuivre dans la même voie au niveau de l'organisation et de la rigueur défensive». Ce qui ne suffira pas forcément à assurer l'objectif minimum du 0 à 0 face à une équipe qu'un seul adversaire (le Paris SG, 2-0) a vaincu et privé de but en neuf rencontres. «On doit croire également un peu plus en nous et aller plus loin dans nos intentions offensives, quand nous récupérons le ballon. Je suis convaincu que c'est juste une question d'équilibre et de confiance». Ahmed Kantari emboîte le pas à son entraîneur, lorsqu'il espère un peu plus de sérénité et de clairvoyance dès la récupération du ballon: «Nous devons prendre conscience de nos qualités offensives, de la capacité de certains de nos joueurs à bien tenir le ballon. Ce que nous n'avons pas su faire à Lyon où il y avait des espaces à exploiter». Landry Chauvin veut prendre pour référence la prestation de son équipe à Ajaccio «pour la tenue du ballon et la projection vers l'avant». A ceci près, cependant, que le milieu de terrain toulousain, la ligne de force du TFC, a un talent sensiblement supérieur à celui de l'entrejeu corse et qu'avant d'espérer le perforer il faudra déjà résister à ses assauts. Ce qui ne sera pas le plus commode.
- Yvon Joncour
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