La Bourse de Paris a terminé dans le vert vendredi (+0,69%), après des bons chiffres américains qui ont permis aux investisseurs d'oublier, pour un temps, leur déception liée aux publications trimestrielles peu enthousiasmantes des entreprises.
A la clôture, l'indice CAC 40 s'est adjugé 23,56 points pour s'inscrire à 3.435,09 points dans un marché particulièrement peu animé avec 612 millions d'euros échangés.
Après avoir évolué dans le rouge jusqu'à la mi-journée, la cote s'est redressée après l'annonce d'une accélération de la croissance économique américaine au troisième trimestre.
De juillet à septembre, le produit intérieur brut de la première puissance économique mondiale a progressé de 2,0% en rythme annualisé par rapport au deuxième trimestre, où il avait crû de 1,3%.
"C'est une très bonne surprise pour le marché. Cela prouve que les trois programmes d'assouplissement monétaire lancés par la banque centrale américaine depuis 2008, souvent décriés, portent leurs fruits", souligne Alexandre Baradez chez Saxo Banque.
"Les chiffres sur la consommation sont particulièrement encourageants", souligne de son côté Julien Thomas, analyste pour Natixis.
Il maintient toutefois inchangée sa prévision de croissance annuelle pour le pays à 2,1%, car "de nombreuses incertitudes demeurent vu la situation en Europe et le ralentissement en Asie".
Les résultats des entreprises et les perspectives mitigés des groupes sur la fin de l'année ont été relégués au second plan.
Mais pour nombre d'analystes, il s'agit d'une réaction ponctuelle car si le bon chiffre américain a permis de redonner de l'allant, l'amélioration du sentiment des marchés est fragile.
Au Crédit Agricole, on souligne en effet que le plus grand tonus de l'économie américaine est essentiellement due à des dépenses du gouvernement.
Saxo Banque fait également remarquer que "cette reprise reste trop légère pour que la situation de l'emploi aux Etats-Unis s'améliore significativement".
Hormis cette publication, peu d'éléments ont joué sur la séance qui s'est révélée particulièrement peu animée, comme en témoigne le très faible niveau de transactions.
Sur le front des valeurs, c'est au tour de Renault, après Peugeot, de s'inscrire parmi les lanternes rouges de la cote (-1,80% à 34,74 euros). La situation de Renault est moins grave que celle de son concurrent, mais le constructeur a émis des doutes sur sa capacité à respecter ses objectifs pour 2012.
Le secteur bancaire a perdu du terrain au lendemain des annonces de Standard and Poor's. L'agence a abaissé la note de BNP Paribas (-1,26% à 39,12 euros) et placé sous perspective négative celle de Crédit Agricole (-1,93% à 5,88 euros) et de Société Générale (-0,98% à 24,64 euros).
Air France a fini en hausse de 2,49% à 5,85 euros. La grève lancée par la CGT a eu un impact limité, avec quelques retards mais pas d'annulations, et la situation devrait être identique samedi et "quasi normale dimanche", a affirmé la direction du groupe.
PPR s'est adjugé 4,85% à 137,25 euros, grimpant en tête du CAC 40, après avoir annoncé des ventes en forte hausse, tirées par le luxe.
Le titre EuroDisney est resté agité par des rumeurs sur une éventuelle OPA lancée par sa maison mère. Après avoir gagné près de 20% jeudi il perdait 9,64% à 5,34 euros.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire