PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé jeudi, les intervenants redoutant à nouveau que les négociations budgétaires américaines ne débouchent sur rien de concret, après les déclarations pessimistes d'un responsable démocrate, lesquelles pesaient également sur Wall Street à la mi-séance.
La question du "mur budgétaire" américain - ce déclenchement simultané d'une hausse des impôts et de coupes claires dans le budget début 2013, avec risque de récession à l'appui, faute d'un compromis entre la Maison Blanche et le Congrès d'ici la fin de l'année - reste l'obsession des places boursières.
"Il semble que c'est vers cela que nous nous dirigeons", a déclaré le chef de file démocrate au Sénat Harry Reid en référence au "fiscal cliff".
Mais la plupart des traders continuent tout de même de miser sur un accord de dernière minute. "Les clients sont un peu nerveux. On risque un nouveau recul mais la perspective d'ensemble reste positive; on pense que, dos au mur, ils parviendront à un accord", dit Giles Watts (City Index).
A Paris, le CAC 40 a gagné 0,59% à 3.674,26. Le Dax allemand a gagné 0,26% à 7.655,88 et le FTSE britannique est stationnaire à 5.954,30. L'indice Euro Stoxx 50 progresse de 0,43% à 2.659,95 mais le FTSEurofirst 300 abandonne 0,04% à 1.137,30.
Aux valeurs, la banque espagnole Bankia accuse la plus forte baisse du jour (-19,53%). Bankia va lessiver 350.000 actionnaires, dont beaucoup de petits porteurs sans grande connaissance des arcanes de la finance, après qu'il a été rendu public que la banque avait une valorisation négative de 4,2 milliards d'euros.
Aux changes, le yen a inscrit un plus bas de plus de deux ans face au dollar de 85,92, les cambistes étant convaincus que le nouveau gouvernement s'emploiera à faire baisser la monnaie nationale, tout en faisant pression sur la Banque du Japon (BoJ) pour qu'elle prenne de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire.
Le yen a perdu 10,5% face au dollar cette année, sa perte la plus forte depuis 2005, accumulée pour l'essentiel ces deux derniers mois.
En revanche, l'euro a poursuivi sa progression contre le billet vert, s'inscrivant à plus de 1,32 dollar pour la huitième séance d'affilée, en raison notamment d'ajustements de positions de fin d'année et aussi du sentiment que les tensions en zone euro tendent à s'apaiser. Suite...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire