Son départ poussif (trois nuls en août) et sa minicrise de novembre (trois défaites et un nul) ont désormais des allures de péripéties. A la faveur d'une prise de conscience collective et de choix radicaux d'Ancelotti (passage au 4-4-2, mise à l'écart de Nene), Paris a terminé l'année 2012 par un sprint de quatre victoires en L1, inscrivant douze buts sans en encaisser un seul.
« Ce PSG me donne l'impression d'être un rouleau compresseur qui sera difficile a arrêter, reconnaît Philippe Jeannol, ancien défenseur parisien. La qualité est désormais partout sur le terrain avec un ou deux joueurs qui sont les meilleurs du monde à leur poste. »
Avec Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic, Ancelotti tient une paire d'as dans son jeu. Leurs absences ont d'ailleurs coïncidé avec les deux périodes maigres de la première partie de saison… Pas encore prêt en début de championnat, le Brésilien a depuis dirigé quatorze fois la défense pour seulement neuf buts encaissés. La France du foot découvre semaine après semaine un phénomène jamais vu dans l'Hexagone.
L'apport d'Ibra n'est plus vraiment à souligner. Ses 18 buts, dont un triplé et cinq doublés, sa variété dans le jeu et son aura sur le terrain font de lui la pierre angulaire de ce nouveau PSG et la véritable rock star de la L1.
Autour de ce délicieux duo, Ancelotti peut aussi compter sur une poignée d'atouts. Sirigu vient de battre le record de Joël Bats et Bernard Lama en n'encaissant que 8 buts lors de ses 17 sorties en L1. Matuidi n'en finit plus de prendre du volume au point de devenir aussi indispensable à Paris qu'en Bleu et le trio Ménez-Lavezzi-Pastore semble enfin jouer sur le même tempo.
« Par rapport à l'an passé, le PSG est plus solide et plus compétiteur, note Jeannol. Longtemps, on s'est posé des questions sur Paris mais, là, l'équipe a su trouver les bonnes réponses. Et elle a pourtant encore une marge de progression. » Les dangers ne manqueront pourtant pas sur la route d'un sacre qui fuit Paris depuis 1994. L'arrivée du Brésilien Lucas Moura va obliger Ancelotti à chambouler le bel équilibre qu'il a mis en place. Sans compter que le mercato parisien pourrait être plus offensif que prévu.
La Ligue des champions peut aussi détourner l'équipe de rendez-vous moins glamour comme la réception de Bastia ou le déplacement à Sochaux à trois jours d'un déplacement à Valence. A Paris, désormais, d'éviter ces pièges.
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