D'ordinaire, c'est sur les parquets, en tenue de sport et balle en main, qu'elles ont l'habitude de courir les distinctions. Le mois dernier, c'est pourtant sur un tout autre terrain qu'Amélie Goudjo et Anne-Sophie Kpozé ont été récompensées. Joueuses de choc en Division 1 féminine, les dames de cœur ont cette fois remporté la mise dans le domaine socio-éducatif.
Invitées avec leur coach Arnaud Gandais, à soutenir Hand'elles, qui offre une initiation au handball et du soutien scolaire à des filles de 9 à 12 ans, leur projet a été jugé comme l'un des plus innovants. A tel point qu'il pourrait les « qualifier » pour une place en finale nationale, le 13 février aux côtés de 159 autres lauréats régionaux sélectionnés sur tout le territoire national.
Hand et soutien scolaire au programme« Décrocher un prix après seulement un an d'existence nous conforte dans notre démarche, se réjouit Amélie Goudjo, ancienne capitaine de l'équipe de France et coordinatrice de l'association. Je suis fière, heureuse et honorée. Ça prouve que notre projet tient la route malgré la création récente de l'association. »
Il faut dire que le tandem n'économise pas ses heures pour permettre à la vingtaine de jeunes filles présentes sur chacun des six sites parisiens (XIIe, XIVe, XVIIe, XIXe et deux dans le XVIIIe arrondissements) de revenir chaque samedi matin tâter la balle et le stylo pendant trois heures. « Ah ça, on n'a pas le temps de s'ennuyer! se marre Anne-Sophie Kpozé, arrière-droite à la scène et responsable administrative de la structure à la ville. Entre nos entraînements de handball et le travail qu'on fait pour l'asso, les journées sont parfois longues et bien remplies. Mais comme on aime ça, ça ne nous pose vraiment aucun problème. »
La preuve, malgré les dix jours de repos que certaines de leurs partenaires ont mis à profit pour s'offrir quelques vacances, Goudjo et Kopzé sont, elles, restées à demeure pour le bon déroulement du désormais traditionnel tournoi réunissant toutes les gamines avant chaque période de congés scolaires. « C'est tellement gratifiant de voir les filles heureuses… assure Goudjo. Quand je vois que sur certains sites, elles sont plus de 30% à s'être inscrites dans des clubs de hand, ça donne envie de leur préparer de beaux rendez-vous. »
Un projet similaire bientôt développé au BéninDopées par le retour favorable reçu sur le terrain, les deux Isséennes et leur association ont même décliné le projet initial avec Hand stage. Ce concept, associant cette fois un volet culturel à la pratique sportive, a ainsi permis aux fillettes de s'initier à la comédie et d'assister à une pièce au Théâtre Chaillot durant leur dernière semaine de vacances. Hand action a pour but, lui, d'élargir la cible et de cerner un public en difficulté d'insertion. Quant à Hand citoyen, il est, comme son nom l'indique, orienté sur des actions d'écocitoyenneté. « Mais on a aussi le projet de créer le même type de structure au Bénin en s'adaptant aux besoins de là-bas, glisse Goudjo. Au lieu de proposer du soutien scolaire, l'idée serait de créer une bibliothèque ou une école, par exemple. »
C'est d'ailleurs autour des deux thèmes « I love Benin » (« J'aime le Bénin ») et Hand citoyen qu'Issy-Paris organisera la phase finale de Coupe de la Ligue féminine en février prochain. Une somme de boulot supplémentaire pour le tandem Goudjo-Kpozé. Mais quand on aime…
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