La Bourse de Paris a perdu 1,47% vendredi, dominée par des prises de bénéfices après son record de jeudi, dans un marché sous tension et inquiet de l'issue des négociations sur le budget américain, quelques jours avant l'échéance du 1er janvier.
A la clôture, le CAC 40 a perdu 54,01 points à 3.620,25 points, dans un volume d'échanges très réduit, inférieur à 1 milliard d'euros.
Sur les autres grandes Bourses européennes, le Dax à Francfort a cédé 0,57% et le Footsie à Londres a lâché 0,49%, alors que l'Eurostoxx 50 a perdu 1,24%.
Le marché parisien a démarré la séance autour de l'équilibre, avant de passer plus nettement dans le rouge au fil de la matinée. Dans l'après-midi, cette tendance baissière s'est accélérée après l'ouverture en repli de Wall Street et les doutes sur l'issue des discussions budgétaires.
Les quelques rares investisseurs encore présents ont fait preuve d'une extrême prudence préférant vendre.
"Le marché reste prudent, sans trop de conviction", souligne Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
Les responsables politiques américains doivent s'entendre pour tenter d'éviter in extremis une cure d'austérité radicale aux Etats-Unis dès le 1er janvier, qui plomberait l'économie du pays.
Certains s'attendent à un accord a minima dimanche soir, d'autres craignent que le débat ne traîne encore en longueur sur les premiers jours de janvier.
Mais en attendant, la tension s'accroît et explique cette baisse indique-t-on dans les salles de marché.
Pour autant la plupart des investisseurs français semblent croire qu'un accord sera conclu.
"On y croit toujours", souligne Guillaume Garabédian gestionnaire chez Meeschaert Gestion privée. "Mais si cela ne devait pas être le cas, le marché tanguerait fortement", a-t-il averti.
Obnubilés par cette échéance de la fin de l'année, les opérateurs n'ont pas réagi à deux bons indicateurs américains. L'immobilier américain poursuit son redressement après l'annonce d'une progression des promesses de vente de logements en novembre pour le troisième mois consécutif.
Autre chiffre encourageant et meilleur que prévu, celui sur l'activité économique de la région de Chicago qui a progressé en décembre pour le troisième mois consécutif.
Des ajustements techniques ont animé les transactions et les titres qui avaient fortement progressé ces derniers jours ont été pénalisés par des prises de bénéfices. C'est notamment le cas de PagesJaunes (-2,58% à 1,89 euros), de AB Science (-3,02% à 17,68 euros), d'Alcatel-Lucent (-2,31% à 1,01 euro), Eiffage (-2,33% à 33,70 euros).
Les banques se sont inscrites parmi les plus fortes baisses, affectées par le climat d'incertitude autour du budget américain: BNP Paribas a cédé 2,53% à 42,33 euros, Société Générale a perdu 2,60% à 28,15 euros et Crédit Agricole (-1,78% à 6,05 euros).
Vinci a lâché 2,31% à 35,69 euros. Le groupe a remporté au prix fort la course à la privatisation du gestionnaire des aéroports portugais ANA avec une offre de 3,08 milliards d'euros.
Solvay a lâché 0,46% à 108,95 euros après avoir annoncé avoir finalisé l'acquisition de la société indienne Sunshield Chemicals, spécialisée dans les tensioactifs, après avoir reçu les autorisations réglementaires.
NRJ a perdu 0,17% à 5,82 euros. Le groupe a proposé à Lagardère (-1,97% à 25,07 euros) de lui reprendre la totalité du capital de sa filiale Virgin Radio, moyennant 70 millions d'euros, selon Les Echos.
Du côté des hausses, on note la remontée des titres défensifs, peu dépendants de l'évolution de la conjoncture, comme GDF Suez (+ 0,52% à 15,93 euros), Orpea (+0,48% à 33,42 euros).
Areva a gagné 0,27% à 12,84 euros. La coentreprise Atmea détenue par le français et le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) va participer à un appel d'offres en Turquie portant sur la construction d'un réacteur nucléaire, a rapporté vendredi le quotidien nippon Nikkei.
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