Spécificité de l'élection parisienne (ndlr : ainsi qu'à Lyon et Marseille), les électeurs votent par arrondissement. Et ce sont les conseillers de Paris, issus des scrutins par arrondissement, qui élisent le maire de Paris. Les sondages donnent donc une indication sur la tendance dans l'ensemble de la ville de Paris. Mais un candidat minoritaire en voix peut très bien se retrouver élu maire. C'est ce qui est arrivé à Bertrand Delanoë lors de sa première élection comme maire de la capitale en 2001. Minoritaire en voix, il avait pourtant remporté l'élection en s'imposant dans des arrondissements décisifs comme le 12e, qui rapporte beaucoup de conseillers de Paris.
Wallerand de Saint-Just troisième homme ?
L'autre enseignement du sondage du JDD est la montée du Front national, dont les scores sont traditionnellement bas à Paris. Avec 8% d'intentions de vote, Wallerand de Saint-Just s'imposerait comme le troisième homme de ce scrutin. Il devancerait les candidatures MoDem de Marielle de Sarnez (6,5%), Front de gauche de Ian Brossat (6%), verte de Christophe Najdovski (6%) et UDI de Christian Saint-Etienne (3%).
Dans certains arrondissements de l'ouest parisien, comme le 16e ou le 15e, le FN enregistre des intentions de vote supérieures à 10%. Si de tels chiffres se traduisaient dans les urnes, voire s'amplifiaient, des triangulaires pourraient avoir lieu dans quelques arrondissements. Un tel scénario pourrait avoir une influence sur la tonalité de la campagne municipale. Alors que Nathalie Kosciusko-Morizet préfère plutôt élargir son discours au centre, convaincre les électeurs frontistes pourrait s'avérer décisif dans la quête de la mairie de Paris.
* Sondage réalisé par internet du 27 au 29 août auprès d'un échantillon de 881 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d'un échantillon de 1 004 personnes, représentatif de la population de la ville de Paris âgée de 18 ans et plus.
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