Trois hommes gs d'une vingtaine d'annes ont t blesss par balle, dimanche 1er septembre au matin prs d'une bote de nuit du centre de Marseille, par des tirs la kalachnikov et au pistolet 9 mm.
Ags de 21 29 ans, ils sont "connus des services de police pour des faits de petite dlinquance", selon le procureur de la Rpublique, Brice Robin, qui a dit craindre la prsence de "victimes collatrales" parmi les blesss.Le plus jeune, touch aux bras et la cuisse, "a perdu beaucoup de sang" et se trouvait en soins intensifs. Le deuxime, atteint au mollet, devait se faire oprer, et le troisime, dont une balle a rafl la tte, sortira vraisemblablement de l'hpital dans la journe.
Selon les premiers lments de l'enqute, confie la brigade criminelle de la police judiciaire, tout est parti d'une altercation entre deux groupes dans la bote "Ma Demoiselle" du quartier de l'Opra, une zone situe deux pas du vieux port et trs frquente le soir. Six personnes d'un ct, trois de l'autre s'opposent pour une raison inconnue, avant d'tre expulss. Deux heures plus tard, peu avant sept heures du matin, le groupe de trois revient en voiture pour en dcoudre.
TIRS DEVANT LES NOCTAMBULES MASSS DEVANT LA BOTE DE NUIT
Les deux passagers en descendent, l'un porteur d'un fusil d'assaut de type kalachnikov et cagoul, l'autre d'un pistolet automatique 9 mm, et font alors feu tous azimuts, "sans considration" pour les noctambules masss devant l'tablissement.Au total, 34 douilles, dont 22 de kalachnikov, ont t retrouvs par les enquteurs. La piste d'un "rglement de comptes du grand banditisme ou de 'cits'" est pour l'heure exclue, a prcis le procureur qui a fait tat d'un "conflit a priori purement priv".
Pour le dlgu zonal adjoint du syndicat Alliance, David-Olivier Reverdy, "c'est un vritable miracle que le bilan n'ait pas t extrmement grave vu les calibres utiliss. Une fois de plus, il est dmontr que ce ne sont pas seulement les quartiers nord qui sont exposs la circulation des armes de guerre."
Dans le mme quartier, un garon de 18 ans avait t mortellement poignard le 18 aot cours Jean-Ballard, quelques jours aprs le meurtre d'un tudiant prs de la gare Saint-Charles. Le lendemain, un jeune homme tait cribl de balles dans le quartier touristique de l'Estaque, un nime rglement de comptes qui prcipitait la venue du premier ministre, Jean-Marc Ayrault, accompagn de cinq ministres. Il raffirmait la "dtermination sans faille" du gouvernement pour "faire reculer la violence", un an aprs la tenue d'un comit interministriel, et annonait l'affectation de 24 policiers d'investigation et d'une compagnie CRS supplmentaires.
Lire l'ditorial du Monde du 21 aot : A Marseille, la cruelle impuissance des pouvoirs publics
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