La Bourse de Paris a terminé en baisse mercredi (-0,89%), sous le coup d'une déception concernant les ventes au détail aux Etats-Unis et sur fond de craintes persistantes sur la zone euro et le budget américain.
L'indice CAC 40 a perdu 30,58 points à 3.400,02 points, dans un volume d'échanges très faible, de moins de deux milliards d'euros. La veille, il avait rebondi de 0,56%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a lâché 0,94% et Londres 1,11%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a perdu 0,81%.
Malgré une brève incursion dans le vert en début de séance, le marché parisien a passé l'essentiel de la journée en baisse, creusant ses pertes dans l'après-midi dans la foulée d'un indicateur américain et du recul de Wall Street.
"Le marché souffre d'un mauvais chiffre américain et des incertitudes en zone euro", observe Andréa Tuéni, analyste chez Saxo Banque.
Les ventes au détail ont baissé de 0,3% aux Etats-Unis en octobre, handicapées par un recul des ventes d'automobiles, alors que la prévision médiane des analystes les donnait en repli de 0,2%.
Le marché reste fragilisé en outre par la situation en zone euro, notamment en Grèce. "Depuis une semaine, la configuration a changé et les investisseurs se tournent davantage vers ce qui se passe en Europe", selon M. Tuéni.
Une solution doit être trouvée le 20 novembre sur le versement du prochain prêt à Athènes, qui nécessite un accord sur les besoins de financement du pays à plus longue échéance. Le pays a subi en outre une très forte baisse de son produit intérieur brut (PIB) de 7,2% au troisième trimestre.
Par ailleurs, "des propos de Rehn remettent les problèmes de l'Espagne en avant", juge M. Tuéni.
La Commission européenne a pourtant annoncé qu'elle ne demanderait pas d'efforts supplémentaires au pays pour la période 2012-2013, même s'il ne devrait pas être en mesure de respecter ses engagements sur le plan budgétaire, jugeant en revanche "insuffisantes" les économies prévues pour 2014.
Les mauvaises nouvelles en zone euro se greffent sur l'inquiétude quant à la situation budgétaire américaine. Wall Street a fait machine arrière en début de séance, à l'approche d'une conférence de presse du président américain Barack Obama vers 18H30 GMT, qui abordera le sujet.
Si un accord n'est pas trouvé au Congrès américain, le faible élan de croissance outre Atlantique est menacé par le "mur budgétaire", ensemble de hausses d'impôts et de baisses des dépenses publiques qui risque de faire rebasculer l'économie dans la récession.
"Les incertitudes sur les modalités de réduction du déficit public américain sont encore loin d'être levées, ce qui pèse sur la tendance", rappelle Jérôme Vinerier, analyste chez IG.
Parmi les valeurs, EDF a touché un nouveau plus bas historique en clôture, perdant 4,76% à 14,50 euros, après une publication mal reçue par le marché. Le groupe a prévenu qu'il risquait d'abaisser ses perspectives à moyen terme en raison d'une conjoncture morose.
Les valeurs industrielles, dépendantes de la conjoncture, ont tiré le marché vers le bas, à l'image de Saint-Gobain (-1,88% à 27,87 euros) et ArcelorMittal (-1,81% à 11,93 euros).
Les banques sont reparties à la baisse après avoir grimpé la veille. BNP Paribas a perdu 1,05% à 40,08 euros, Crédit Agricole 1,98% à 5,54 euros et Société Générale 1,38% à 25,00 euros.
Soitec a chuté (-4,58% à 2,25 euros), le titre étant affectée par l'annonce d'une lourde perte au premier semestre.
En revanche, TF1 a bondi (+9,71% à 7,41 euros), dopée par une activité trimestrielle meilleure que prévu, l'annonce d'un plan d'économie et l'arrivée prochaine du groupe de média américain Discovery Communication dans le capital de sa filiale sport Eurosport.
PagesJaunes a signé une nouvelle séance de très forte hausse (+22,22% à 1,98 euro) après un accord sur sa dette et des notes de courtiers favorables.
Wendel a pris 1,51% à 67,83 euros, grâce à un chiffre d'affaires en hausse et supérieur aux attentes au troisième trimestre.
Enfin, Vivendi (+4,67% à 15,69 euros) a signé la plus forte progression du CAC 40 après des résultats meilleurs que prévu et un relèvement de ses objectifs pour 2012.
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