La Bourse de Paris a terminé en légère hausse mercredi, après les propos d'un responsable américain sur les avancées dans les négociations budgétaires aux Etats-Unis, jugés encourageants par les investisseurs.
Après avoir passé la majorité de la séance dans le rouge, l'indice CAC 40 a repris quelques couleurs en fin d'après-midi pour clôturer en hausse de 0,37% à 3.515,19 points dans un volume d'échanges d'environ 1,55 milliard d'euros.
Sur les autres places financières européennes, Francfort a grignoté 0,15% et Londres a terminé à l'équilibre (+0,06%). De son côté, l'indice Eurostoxx 50 s'est adjugé 0,13%.
"Le marché est repassé dans le vert après les propos (du président républicain de la Chambre des représentants aux Etats-Unis) John Boehner, qui s'est dit confiant dans l'avancée des négociations sur +le mur budgétaire+", commente Alexandre Hezez chez Convictions AM.
Mardi soir, le leader de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, avait envoyé un signal contraire au marché, se disant déçu du peu de progrès dans les discussions, ce qui avait pesé sur la tendance.
Le débat budgétaire aux Etats-Unis afin d'éviter une hausse automatique d'impôts et une baisse drastique des dépenses dès le 1er janvier est suivi de très près par les investisseurs.
Pour Frédéric Rozier, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée, "sans avancée réelle dans ce dossier, l'indice parisien va continuer à buter comme il le fait depuis plusieurs mois sur le seuil technique des 3.530 points".
Les quelques rendez-vous économiques de la séance n'ont eu que peu d'impact sur les échanges.
La Chine atteindra cette année son objectif d'une croissance annuelle du produit intérieur brut de 7,5% en dépit du ralentissement de l'économie mondiale, selon le ministre du commerce Chen Deming.
En zone euro, la Commission européenne a approuvé le plan de restructuration de quatre banques espagnoles nationalisées, dont Bankia, qui bénéficieront d'une aide de 37 milliards d'euros.
Enfin, outre-Atlantique, les ventes de maisons individuelles neuves ont baissé en octobre pour la première fois en quatre mois. "Néanmoins la tendance générale dans le secteur de l'immobilier reste plutôt positive. Le prix des logements continue notamment à remonter comme l'a montré l'enquête Case-Shiller publiée mardi par Standard and Poor's", relève Julien Thomas chez Natixis.
Les intervenants attendent désormais, après la clôture, la publication du Livre Beige de la Réserve fédérale américaine qui ne devrait pas receler de surprise.
Sur le front des valeurs, plusieurs recommandations d'analystes ont animé les échanges.
Veolia Environnement a terminé en tête de la cote (+3,50% à 8,20 euros) grâce à HSBC qui a relevé la valeur de "neutre" à "surpondérer".
LVMH (+1,63% à 133,75 euros) a également profité du relèvement de Nomura de "neutre" à "achat".
EADS (+1,72% à 24,81 euros) a profité de rumeurs concernant une grosse commande d'Airbus par la compagnie Turkish Airlines.
ArcelorMittal a cédé 0,35% à 11,44 euros. Le gouvernement français a dit avoir un repreneur prêt à investir "près de 400 millions d'euros" sur le site de Florange (nord-est) qui fait l'objet d'un bras de fer entre Paris et le milliardaire indien.
Sanofi a grignoté 0,12% à 68,85 euros, ne profitant pas de l'annonce d'un partenariat avec la société américaine Selecta Biosciences, spécialisée dans le développement de vaccins synthétiques.
Vivendi a terminé en légère hausse de 0,61% à 16,42 euros. Sa filiale, SFR, souhaite supprimer 856 postes nets via des départs volontaires et de la mobilité interne pour "sauvegarder sa compétitivité" dans un marché très concurrentiel depuis l'arrivée sur le marché de la téléphonie mobile de Free (Iliad -0,45% à 133,40 euros).
Hors CAC 40, Faiveley a signé la deuxième plus forte hausse du SBF 120 (+4,33% à 45,57 euros), les investisseurs saluant la hausse de son bénéfice semestriel et des perspectives encourageantes pour l'ensemble de l'année.
Boiron a pris 4,84% à 26,42 euros après avoir annoncé qu'il allait racheter la participation que le laboratoire pharmaceutique Pierre Fabre détient dans son capital.
Enfin, PagesJaunes a reculé de 2,48% à 1,73 euro. L'éditeur d'annuaires a annoncé mardi la finalisation des négociations engagées avec ses créanciers pour la restructuration de sa lourde dette.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire