La Bourse de Paris a conclu la semaine par une cinquième séance de hausse consécutive vendredi (+0,87%), dans un marché optimiste quant à un accord en Grèce mais peu actif en raison de festivités de Thanksgiving aux Etats-Unis.
L'indice CAC 40 a pris 30,58 points à 3.528,80 points, dans un volume d'échanges très faible autour de 1,5 milliard d'euros. La veille, il avait gagné 0,60%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 0,89% et Londres 0,49%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 0,87%.
Le marché parisien, qui a évolué en baisse en début de séance avant de se reprendre par la suite, a bénéficié d'une ouverture en hausse de Wall Street qui n'est ouvert que pour une demi-séance ce vendredi, après avoir été fermé la veille pour Thanksgiving.
Cette journée de "Black Friday" traditionnellement consacrée au shopping aux Etats-Unis, sera attentivement scrutée par les économistes car elle témoigne de l'état d'esprit des consommateurs américains.
"La hausse se fait sans grande conviction, faute de volumes d'échanges très nourris, comme depuis le début de la semaine", remarque Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
La majorité des investisseurs américains "ne reviendront vraiment à leur poste que lundi prochain", note Ishaq Siddiqi, analyste chez ETXCapital.
Le gérant note néanmoins que le marché parisien s'appuie sur des facteurs techniques et "un environnement économique un peu plus serein", à la faveur d'indicateurs positifs aux Etats-Unis et en Chine ces derniers jours.
Les investisseurs font preuve d'optimisme sur le dossier grec, avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro et du FMI lundi à Bruxelles, qui doit valider le versement d'une aide et trouver les moyens de réduire la dette.
"Le marché est confiant sur le fait qu'il y aura une solution de court terme pour ne pas laisser tomber la Grèce", selon M. Murail.
La Grèce espère un compromis entre ses créanciers portant sur une réduction de sa dette souveraine à 124% du PIB en 2020, qui devrait permettre le déblocage du versement des prêts au pays, selon une source du ministère grec des Finances.
Le marché n'a pas réagi par ailleurs à la fin du sommet européen sur le budget de l'UE 2014-2020 qui s'est terminé "sans accord" vendredi à Bruxelles.
Les investisseurs ont également bien accueilli l'indice de confiance des entrepreneurs allemands Ifo qui a rebondi en novembre, contrairement aux prévisions des analystes.
"Cette amélioration a besoin d'être confirmée, pour savoir si vraiment l'économie allemande est en train de se reprendre", selon M. Siddiqi.
En outre, le moral des industriels français s'est légèrement amélioré en novembre, après être tombé en octobre au plus bas depuis l'été 2009.
Parmi les valeurs, EDF (+4,58% à 14,73 euros) a bondi en tête du CAC 40, dopé par le versement d'un acompte sur dividende.
Iliad, maison mère de Free, a terminé à son plus haut historique (+4,05% à 133,65 euros), grâce à une note favorable publiée par Morgan Stanley.
Valeo a été recherché (+3,37% à 35,45 euros) après une recommandation de Goldman Sachs qui passe à l'"achat" sur cette valeur.
Les valeurs bancaires ont fini dans le vert, à l'image de BNP Paribas (+1,63% à 42,60 euros), Société Générale (+1,10% à 27,14 euros) et, à un degré moindre, Crédit Agricole (+0,35% à 5,80 euros).
Plusieurs poids lourds du CAC 40 ont tiré le marché parisien vers le haut, comme LVMH (+1,32% à 130,55 euros), PPR (+1,12% à 139,85 euros), Sanofi (+1,39% à 69,30 euros) et Bouygues (+2,03% à 18,37 euros).
En revanche, Alcatel-Lucent a perdu 3,68% à 0,89 euro après son envolée de 20% jeudi sur des informations de presse évoquant des négociations avec Goldman Sachs pour obtenir un prêt.
Enfin, EADS a perdu du terrain (-1,37% à 24,90 euros), la valeur étant pénalisée par les incertitudes sur son actionnariat et la potentielle mise en vente de 20% de ses titres sur le marché.
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