La Bourse de Paris a clôturé en léger recul vendredi après des statistiques mitigées des deux côtés de l'Atlantique et des déclarations de responsables américains moins optimistes sur l'issue du débat budgétaire aux Etats-Unis.
Le CAC 40 a cédé 0,33% à 3.557,28 points dans un volume d'échanges de près de 2 milliards d'euros.
Sur les autres places financières européennes, Francfort et Londres ont terminé à l'équilibre, tandis que l'indice Eurostoxx 50 a cédé 0,25%.
"L'humeur des investisseurs a été refroidie par les dernières déclarations de responsables américains qui montrent que les négociations sur le budget avancent moins vite que ce que l'on escomptait", relève Jean-Louis Mourier chez Aurel BGC.
L'administration Obama a proposé jeudi au président de la Chambre des représentants, John Boehner, d'éviter "le mur budgétaire" (une hausse des impôts et une baisse drastique des dépenses publiques au 1er janvier) en levant 1.600 milliards d'impôts supplémentaires sur les dix prochaines années, un projet immédiatement taxé de "ridicule" par le camp républicain.
"Nous pensons toujours qu'un accord pourra être trouvé, mais la question est de savoir s'il sera complet et durable", souligne M. Mourier.
Les statistiques mitigées publiées pendant la séance n'ont pas permis de soutenir la tendance.
Les dépenses de consommation ont reculé aux Etats-Unis en octobre pour la première fois depuis mai et les revenus des ménages ont stagné dans le même temps, après cinq mois consécutifs de hausse.
"Cette morosité est en partie causée par les conséquences du passage de l'ouragan Sandy", souligne Julien Thomas chez Natixis.
En revanche, l'activité économique de la région de Chicago a rebondi en novembre après deux mois consécutifs de baisse.
En zone euro, la situation reste très délicate avec un taux de chômage qui a atteint un nouveau record en octobre, à 11,7% de la population active.
Enfin, l'approbation par les députés allemands des mesures adoptées en début de semaine par la zone euro pour sauver la Grèce de la faillite était attendue par les investisseurs et n'a donc pas joué sur les échanges.
Sur le front des valeurs, plusieurs recommandations d'analystes ont animé la séance. LVMH a été recherché (+1,28% à 134,90 euros) après le relèvement de recommandation sur son titre de Goldman Sachs de "neutre" à "achat".
Schneider Electric (+1,29% à 54,04 euros) a également bénéficié d'un relèvement d'HSBC de "neutre" à "surpondéré".
EADS a terminé en tête de la cote (+2,35% à 25,89 euros) après avoir annoncé qu'il allait supprimer jusqu'à 850 postes par départs volontaires dans le cadre de la restructuration de sa division défense et sécurité Cassidian.
Alcatel-Lucent a dévissé de 7,47% à 0,84 euro au lendemain de la présentation de son plan de sauvegarde de l'emploi qui supprime 934 postes au lieu de 996 annoncés précédemment, via un plan de départ "basé sur le volontariat".
ArcelorMittal a cédé 0,81% à 11,69 euros. Le gouvernement français et le sidérurgiste, engagés dans d'ultimes négociations sur l'avenir de Florange, recherchent toujours un compromis entre la nationalisation, envisagée par le gouvernement, et la cession du site dans son intégralité refusée par le groupe. Eramet (-0,39% à 101,50 euros) a démenti, après la clôture, être le mystérieux repreneur potentiel des hauts-fourneaux de l'implantation.
Hors CAC 40, Valeo a gagné 2,70% à 36,45 euros après avoir signé un contrat de vente avec le japonais U-Shin.
Enfin, le fournisseur d'équipements de traitement de courrier Neopost a pris 0,82% à 40,18 euros après l'annonce du rachat du néerlandais Human Inference, un spécialiste de la gestion des bases de données clients.
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