samedi 1 décembre 2012

Marseille : l'autopsie de l'avocate égorgée prévue dans la matinée - Le Parisien

Une avocate a été retrouvée morte, ce vendredi après-midi, la gorge tranchée, à son cabinet, situé dans une grande artère commerçante de Marseille (Bouches-du-Rhône). Me Raymonde Talbot, a été découverte par son associé à leur cabinet de la rue Saint-Ferréol, dans le centre-ville. La porte du cabinet, situé au 3e étage d'un immeuble, était fermée à clef. La victime était derrière son bureau.

Les circonstances exactes du décès n'étaient pas connues dans l'immédiat, mais la thèse de l'homicide était privilégiée, aucune arme n'ayant été retrouvée sur place. «On avait un doute sur les causes du décès, maintenant le doute est levé : il s'agit manifestement d'un acte criminel», a précisé vendredi soir le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, face à la presse, rassemblée devant l'immeuble où a eu lieu le drame. «Selon les premiers constatations du médecin légiste, on retrouve un grand nombre de coups de couteau, en tout les cas d'objets tranchants, qui ont blessé mortellement la victime», a-t-il ajouté, détaillant des blessures «sur le côté gauche, dans le dos, à la clavicule et une plaie très profonde à la gorge».

La victime, Me Raymonde Talbot, a été découverte prostrée par son associé à leur cabinet de la rue Saint-Ferréol, à quelques mètres du Vieux-Port. La porte du cabinet, situé au 3e étage d'un immeuble, était fermée : "Est-ce qu'elle était fermée à clef ou juste claquée ?", s'est-on interrogé de source proche du dossier. Son associé et leur secrétaire ont été entendus en fin d'après-midi, et une de voisinage a été diligentée, a-t-on précisé de même source.

La brigade criminelle de la police judiciaire a été saisie de l'enquête. En fin d'après-midi, elle a procédé à l'examen des bandes vidéos des cinq caméras de surveillance présentes dans cette rue, très passante, où les badauds commençaient déjà leurs achats de Noël.


«Un acte odieux qui ébranle toute une profession mais aussi toute une ville»

Mariée et mère de famille, Me Talbot était originaire de Corse, avec des racines familiales à l'Ile-Rousse (Haute-Corse), selon un de ses amis.

«On ne connaît pas encore les circonstances exactes du décès mais toute la profession se sent concernée», a réagi un confrère du quartier, décrivant la victime, âgée d'une cinquantaine d'années et spécialisée dans le droit civil selon lui, comme «sympathique et enjouée».

«Nous ne pouvons qu'être révulsés par un acte odieux qui ébranle toute une profession mais aussi toute une ville», a commenté Caroline Pozmentier, adjointe au maire de Marseille en charge de la sécurité et avocate de profession.

«Qu'un confrère puisse être tué dans son cabinet est désarmant, choquant, profondément marquant pour nous tous», a déclaré Me Gavaudan. Le bâtonnier a rendu hommage à sa consoeur, «une femme qui pacifiait, un aimé de ses confrères».

L'autopsie de la victime est prévue ce samedi matin.

Il s'agit du troisième homicide en une semaine dans la cité phocéenne. Vendredi dernier, un homme de 28 ans avait été tué d'un tir de de chasse par un commando de trois hommes masqués, dans le 13e arrondissement de la ville, lors d'un règlement de comptes. Lundi, c'est un chauffeur de car de 47 ans qui avait été tué par balles dans un bar par un homme au visage dissimulé qui lui a volé sa sacoche.

Depuis 2007, «245 homicides ont été commis à Marseille, dont 75 règlements de comptes», a précisé mardi à l'Assemblée le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.

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