Deux hommes d'environ 30 ans ont t arrts mardi 29 janvier Toulouse dans l'enqute sur les complicits dont aurait pu bnficier Mohamed Merah pour commettre ses assassinats en mars 2012, a-t-on appris de source judiciaire.
Les deux hommes, deux "connaissances" de Mohamed Merah, gs de 28 et 30 ans, sont en garde vue, prcise-t-on de mme source. Ils ont t interpells mardi l'aube dans le quartier du Mirail, o les frres Merah, Mohamed et Abdelkader, mis en examen pour complicit dans les tueries, entretenaient de solides relations.
POUR VALLS, MERAH N'A PAS AGI EN "LOUP SOLITAIRE"
Ces interpellations ont eu lieu la veille de la rception des familles des victimes du "tueur au scooter" par le ministre de l'intrieur, Manuel Valls. Elles demandent la dclassification de documents de la Direction centrale du renseignement intrieur (DCRI), estimant que Mohamed Merah n'a pas agi en solitaire.
Une opinion partage par Manuel Valls. "L'action de Mohamed Merah a t le rsultat d'une prparation minutieuse, d'un vritable processus d'apprentissage fait de contacts nombreux", a expliqu le ministre devant les participants d'une confrence internationale sur la lutte contre l'extrmisme violent Bruxelles. "Je fais la diffrence. Le loup solitaire, en l'occurrence, c'est Breivik [qui a tu soixante-dix-sept personnes en Norvge en 2011], qui semble avoir agi, s'est form travers Internet tout seul. Ce n'est pas le cas de Merah", a-t-il soulign.
QUELS LIENS ENTRE MERAH ET LA DCRI?
Les familles cherchent notamment savoir si Mohamed Merah a benfici de complicits et quels taient ses liens avec la DCRI, qui l'avait interrog en novembre 2011 alors qu'il rentrait du Pakistan. Etait-il un indicateur ou en voie de le devenir, se demandent-elles. L'ex-ministre de l'intrieur Claude Guant l'avait exclu, et Manuel Valls avait expliqu son arrive la Place Beauvau qu'il n'y "croyait pas". Interrog par le juge d'instruction en octobre 2012, le directeur de l'antenne toulousaine de la DCRI, a toutefois rpondu que cette valuation "n'avait pas t effectue", selon un procs verbal consult par l'AFP.
Autre interrogation des familles : comment la DCRI a-t-elle surveill Merah dans les semaines prcdant ses tueries ? Devant le juge, Bernard Squarcini a affirm que son service avait maintenu "une veille oprationnelle sur l'intress" et poursuivi des "surveillances plus ponctuelles". Une thse mise mal par l'enqute, assurent plusieurs sources proches du dossier qui citent une rcente lettre de Manuel Valls au juge affirmant que la surveillance avait cess aprs le 14 novembre.
Lire (dition abonns) : Mohamed Merah, l'homme aux cent visages
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire