C'est la concierge de l'immeuble qui a dénoncé la vieille dame.
Peine perdue puisqu'elle « a fini par lâcher prise à cause de la procédure » et vit depuis le mois de juillet dans « un hospice » des Hauts-de-Seine. Le propriétaire, qui n'a toujours pas récupéré les clés, réclame la résiliation du bail mais aussi près de 18000 € d'impayés. « Cette personne sous-louait son logement, ce qui est interdit par le contrat de location », plaide Laurent Hay, le conseil de Madeleine Opéra, filiale du groupe d'assurances Allianz et propriétaire de l'immeuble où vivait la retraitée. Pour appuyer ses dires, l'avocat se base sur les déclarations faites par la locataire à l'huissier mandaté par le bailleur. La nonagénaire, qui s'acquittait d'un loyer d'environ 2500 € par mois, a expliqué recevoir de deux des trois étudiantes 470 et 500 € par mois. Quant à la troisième, elle ne lui demandait rien « car elle est la fille de gens que je connais », a-t-elle déclaré.
Les jeunes filles assuraient une présence
Selon Me Duchâtel, il ne s'agit pas de sous-location mais simplement d'« une participation aux charges » versée par des jeunes filles censées assurer « une présence au domicile » de cette femme atteinte d'un cancer. La défense a notamment produit une attestation de la Chambre aux étoiles, association qui met en relation des étudiants peinant à se loger et des familles d'accueil. Pour Me Duchâtel, la demande de résiliation du bail est « disproportionnée ». « C'est de l'acharnement », considère-t-elle. Le jugement a été mis en délibéré au 12 mars.
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