dimanche 27 janvier 2013

Un vrai tournant pour Paris - Le Parisien

Il y aurait donc un particularisme français, une donnée atavique propre à la . Partout en Europe, un leader s'échappe, assoit son autorité sur le reste du et domine avec une belle avance en points (entre 5 et 8 en moyenne) les concurrents. Ici, non. Pour l'instant, il y a bien un gagnant et un perdant dans cette journée, avec vainqueur à Valenciennes (2-0) et l'OM réduit au nul à Rennes (2-2). Mais rien ne sera joué après cette 22e journée, il n'y aura aucun confort pour personne.

Quel que soit son résultat, le PSG restera dans la course. Comme ses deux autres rivaux. Mais il aurait une bonne idée en s'imposant devant Lille. Rester premier, ne céder aucun terrain à Lyon devient une urgence, sinon une priorité. Car l'OL ressemble de plus en plus au Montpellier champion de France la saison passée. Pour les amoureux de statistiques, il faut même dire que la dernière fois que l'équipe rhodanienne s'est imposée à Valenciennes, elle a remporté l'un de ses sept titres. Carlo Ancelotti a trouvé une parade à cette coïncidence, de plus en plus ennuyeuse : « Pas d'inquiétude. Lyon ressemble peut-être un peu à Montpellier, mais je crois que Paris, lui, est différent de la saison dernière. » Quand il dit différent, il pense plus fort. Le souci, c'est que cela ne se voit pas tous les jours.

Mais ce n'est pas son PSG du moment qui est en cause, c'est celui d'août à début décembre qui a mis un temps fou à se trouver. Aujourd'hui, Paris se comporte vraiment comme une équipe, même un jour de tristesse comme à Bordeaux la semaine dernière (1-0). « Le PSG possède un très bon équilibre parce que les attaquants font plus de sacrifices qu'en début de saison », souligne l'entraîneur italien.

Plus de temps à perdre

En cette fin janvier qui doit montrer un progrès dans la condition physique après la coupure toujours dangereuse de Noël, le PSG n'a plus de temps à perdre : ni dans le résultat, essentiel, ni dans le jeu, après le beau mois de décembre, ni au Parc, où il a abandonné la majorité de ses points (déjà douze), dont deux lors de sa dernière production en L1 (0-0 devant Ajaccio). Et qu'il ne se prive plus de ses festivals offensifs, la différence de buts s'affirmant journée après journée comme un critère essentiel (+ 25 et + 19 ce matin entre Paris et Lyon).

C'est tout le problème de ce PSG dont on se demande à chaque sortie sur quel mode il va s'élancer. Depuis l'arrivée des Qatariens, le mal viscéral, chronique, endémique du PSG — son irrégularité — n'a pas changé. Sinon, avec les Thiago Silva, Ibra et Lavezzi, il aurait déjà une sacrée avance. Le doute est permis. C'est un soir pour le chasser.

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