En suggérant une primaire pour la mairie de Paris dès avril, Jean-François Copé a prié les prétendants de se déclarer au plus vite. Il est vrai que le temps presse : pour tenter de ravir l'Hôtel de Ville à la gauche en 2014, le candidat doit bâtir son projet et rentrer en campagne en septembre. "Paris est gagnable mais à condition que le candidat ait une dimension nationale", juge le député UMP de Paris Philippe Goujon, même si, sur le papier, la bataille est loin d'être gagnée. Les élus parisiens ne donnent donc pas beaucoup de chance à la maire du 7e arrondissement Rachida Dati et au conseiller de Paris Pierre-Yves Bournazel, tous deux candidats déclarés. Tous sont donc suspendus aux lèvres de François Fillon qui dévoilera ses intentions en février.
L'impatience de NKM
Mais ce n'est un secret pour personne : le député de Paris manque d'entrain pour s'engager corps et âme dans une primaire puis dans une campagne de terrain éprouvante. Sa priorité est la primaire de 2016 lors de laquelle sera choisi le candidat UMP pour l'élection présidentielle de 2017. Si François Fillon n'a pas encore refusé officiellement de briguer la succession de Bertrand Delanoë, il songe à être seulement présent sur une liste UMP d'arrondissement. D'ailleurs, l'ex-Premier ministre a accueilli avec soulagement le sondage Ifop-Fiducial publié dans le Journal du dimanche. "Si Fillon renonce, Copé ne pourra pas l'accuser de lâcheté ni de couardise puisque, selon cette enquête, Nathalie Kosciusko-Morizet ferait jeu égal avec lui au premier tour avec 28 % des voix" se rassure un proche.
L'UMP anticipe le refus de Fillon puisqu'elle a déjà deux plans "B". La candidature la plus sérieuse est celle de la député-maire UMP Nathalie Kosciusko-Morizet. Mercredi, en adressant ses voeux aux membres de son mouvement politique la France droite, l'élue de l'Essonne devrait de nouveau souligner avec subtilité son intérêt pour Paris. "Si Fillon n'y va pas, alors il sera temps de se poser la question", se borne-t-elle aujourd'hui à répondre, exaspérée de répéter chaque jour la même réponse. Et si elle se lançait dans la bataille, c'est parce qu'elle aura eu les garanties que les nouveaux statuts de l'UMP ne lui fermeront ni la porte de la présidence du parti ni celle de la primaire pour l'Élysée en 2016. Véritable Arlésienne, la candidature de Borloo est aussi sur les lèvres des élus parisiens. "Je me déciderai en mars", a récemment confié le chef de file de l'UDI à Philippe Goujon.
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