mardi 13 novembre 2012

La Bourse de Paris termine en recul après une séance sans entrain - Les Échos

La Bourse de Paris a terminé dans le rouge lundi (-0,35%), après une journée calme, dans l'attente de l'issue de la réunion des ministres des Finances de la zone euro sur la Grèce et toujours préoccupée par l'impasse budgétaire aux Etats-Unis et l'évolution de l'économie mondiale.
A la clôture, l'indice CAC 40 a perdu 11,92 points à 3.411,65 points, dans un volume d'échanges très faible de 1,29 milliard d'euros.
Dès son ouverture la cote parisienne a évolué avec prudence, dans un marché sans indicateur d'importance, fonctionnant au ralenti en raison d'un jour à moitié férié aux Etats-Unis (Veteran's Day).
Les investisseurs se sont également refusés à toute prise de position marquée, avant la fin de la réunion de l'Eurogroupe. Le marché s'est franchement orienté dans le vert en milieu d'après-midi avec le recul de Wall Street.
La réunion de l'Eurogroupe a débuté dans l'après-midi et est centré sur la Grèce, même si aucune décision n'est attendue sur le déblocage d'une aide de 31,5 milliards d'euros.
"Nous pensons que l'Eurogroupe va finir par s'entendre sur le fait que les efforts consentis par la Grèce ont été suffisants jusqu'à présent", note Alan Lemangnen, économiste chez Natixis.
Le rapport de la Troïka --Union européenne (UE), Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI) - sur la Grèce a été remis dans la nuit de dimanche à lundi aux dirigeants européens et il est "fondamentalement positif" car Athènes a "tenu ses promesses", a déclaré lundi à Bruxelles Jean-Claude Juncker.
Autre sujet d'actualité pour les investisseurs, le "mur budgétaire" aux Etats-Unis qui crée une forte incertitude et incite les investisseurs à la prudence.
En l'absence d'accord au Congrès, l'entrée en vigueur automatique de coupes budgétaires et de hausses d'impôts pour tous les ménages américains risque de faire retomber le pays en récession début 2013.
Les risques sur l'économie mondiale pèsent également sur les opérateurs européens.
Les analystes chez Pictet soulignent ainsi avoir réduit leurs expositions aux actions européennes. Ils estiment dans une note, que "la solide performance enregistrée par le marché européen depuis le mois de juillet a entraîné les valorisations à des niveaux qui ne reflètent pas les risques politiques et économiques de la région".
Ils ont notamment décidé de réorienter leurs investissements sur des régions présentant un meilleur profil rendement/risque dont le Japon.
Publicis a tenu la vedette de la séance et a terminé en tête des hausses du CAC 40 (+1,74% à 41,8 euros). Le groupe de publicité a connu en octobre un redressement "spectaculaire", a indiqué sa direction. Dans son sillage Teleperformance a pris 3,80% à 26,65 euros, TF1 qui doit présenter ses résultats mardi s'est adjugé 2,61% à 6,72 euros. En revanche Havas a cédé 2,57% à 3,89 euros.
Parmi les hausses, on note également Faurecia (+2,61% à 11,77 euros). Le groupe a annoncé avoir supprimé au total 1.500 emplois en Europe de l'ouest cette année.
ADP s'est adjugé 1,11% à 60,32 euros. Augustin de Romanet, ancien directeur général de la Caisse des Dépôts, a été élu lundi au conseil d'administration qui l'a proposé pour succéder à Pierre Graff.
Du côté des baisses, on note Lafarge (-1,91% à 45,59 euros). Deutsche Bank a relevé son objectif de cours sur la valeur à 48,90 euros mais conseille de conserver la valeur.
Saint Gobain a perdu 1,18% à 28,12 euros, après que l'agence de notation Moody's a ouvert la voie à un abaissement de la note de la dette du groupe, actuellement à "Baa2", en changeant sa perspective de "stable" à "négative".
EADS a perdu 0,78% à 26,11 euros. L'avionneur européen Airbus a annoncé avoir enregistré 403 commandes du début de l'année à fin octobre, moitié moins que Boeing qui lui reprend le titre de premier avionneur mondial perdu en 2006.

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